Les Nanas représentent l'intervention de Niki de Saint-Phalle dans le mouvement féministe des années 60.
![]() Nana, 30.000 euros |
Mais ce sont ses sculptures qui retiennent le plus l'attention du grand public, en particulier ses représentations féminines, baptisées "Nanas".
Les premières apparaissent discrètement en 1965, faites de laine et de tissus pastel sur un support métallique. Devant le succès de ces oeuvres curieuses, soutenue par les mouvements féministes qui en ont fait leur symbole, Niki de Saint Phalle en multiplie les exemplaires grâce à une technique qu'elle affectionne, le polyester.
Dans la mouvance du Pop'art qu'elle soutient avec son ami Warhol, ses "Nanas" se colorent de teintes vives, les rondeurs s'accentuent, les formats se développent et les modèles deviennent plus sophistiqués. Et surtout, de nombreux exemplaires font l'objet d'éditions très importantes, plusieurs galeries ayant son "bon à tirer".
Les plus belles et plus grandes sculptures de Niki de Saint Phalle sont
désormais dans les musées (notamment à Nice où elle a fait don de
quelques grandes "Nanas" tout juste restaurées) car l'artiste,
représentante du mouvement des "Nouveaux réalistes français", est
aujourd'hui célébrée dans de nombreuses expositions. C'est aux
Etats-Unis que se trouvent ses principaux collectionneurs (20% des
"Nanas" y sont achetées) qui n'hésitent pas à surenchérir. Les modèles
de "Nanas" uniques sont de plus en plus rares, mais pas forcément plus
onéreux, car durant les années 1960-70, l'artiste a beaucoup produit.
Ce n'est qu'après 1980 qu'une très grande partie de sa production a été
l'objet d'éditions multiples, parfois d'un tirage supérieur à plusieurs
centaines d'unités.
ACHETER
Enfin, au début des années 1970, dans un souci de "démocratisation", Niki de Saint Phalle a réalisé des "Nanas" en plastique, souvent gonflables: peu recherchées, elles dépassent rarement les 1.000 euros.