COMITE VERITE ET JUSTICE SUR L’ASSASSINAT DE LOUNES MATOUB
PETITION
Dix ans après le lâche assassinat de Lounès MATOUB, le 25 juin 1998, malgré des demandes de justice incessantes et une pression permanente de l’opinion nationale et internationale, les pouvoirs publics n’ont engagé aucune démarche susceptible d’aider à élucider le meurtre d’un symbole régional et national rebelle du long combat pour l’identité et la langue amazigh, la liberté et la démocratie en algérie. Loin s’en faut ! Le pouvoir n’a cesse de manœuvrer tour à tour à travers ses institutions de sécurité et l’appareil judiciaire et ses relais politiques locaux implantés en Kabylie pour tantôt désigner d’office le (s) assassin(s) par voie médiatique et extrajudiciaire et tantôt par l’intox à l’égard de sa famille, ses amis et de toutes les personnes éprises de justice pour faiblir les convictions et lasser par l’usure la population notamment la jeunesse dépossédée depuis 10 ans de son rare porte-voix et celui des démunis et des laissés pour compte.
Dix après cet assassinat suivi d’émeutes ayant fait trois jeunes victimes, une audience pour traiter de l’affaire de l’assassinat de Lounès MATOUB est programmée dans l’opacité, en catimini, en pleine période estivale, par le tribunal criminel de la cour de justice pour le 09 juillet 2009 ; nous signataires du communiqué ci-dessus exigeons instamment la réouverture immédiate du dossier de l’affaire de l’assassinat de Lounès MATOUB :
- Convoquer et auditionner tous les témoins oculaires et autres de l’assassinat ;
- La reconstitution des faits en présence des témoins de la scène de l’assassinat ;
- Confier l’étude balistique à un bureau d’experts indépendant ;
- Convoquer toutes les personnalités et responsables politiques algériens auteurs de déclarations autour de l’assassinat.
Comme nous demandons :
- L’arrêt immédiat des pressions, intimidations et menaces à l’encontre des membres de la famille de Lounès MATOUB et de la fondation éponyme ;
- La protection des témoins
- La restitution des effets et objets personnels dérobés du véhicule de Lounès MATOUB après son assassinat.