Mirna Jammal

     Le monde qui se trouve devant la plus dangereuse piraterie du siècle, a poussé l' U. E. a formé une cellule de coordination afin de mettre terme à la véritable industrie du crime selon les déclarations de la présidence européenne.

    La France qui a lancé un appel à la communauté internationale, dès la mi-septembre, quelques heures après la libération des deux français pris en otage sur leur voilier, lors d'une action militaire, a exprimé « qu'elle ne peut pas prendre en charge seule le poids d'une surveillance de cette région maritime ».

    Atalante ou la première force navale lancée par l'Union Européenne pour la première fois de son histoire, a été officiellement autorisée par les 27 ministres de la défense européens à Bruxelles, sous le commandement d'un officier britannique, le vice amiral Phillip Jones, aura pour objectif la sécurité des routes maritimes de l'océan indien et du golfe d' Aden où se transite plus de 12% du commerce maritime et 30% du pétrole brut mondial .

    Au moins huit pays ont annoncé leur participation à l'opération « Eunavfor Atlanta » l'Allemagne, la Suède, l' Espagne, la Grèce, les pays-bas, le Royaume Uni et le Portugal. C'est la première opération de police maritime européenne composée dans un premier temps d'une douzaine de navires de guerre et trois avions patrouilleurs. Leurs tâches consistent à protéger les navires du programme alimentaire mondial qui approvisionnent la Somalie en aide alimentaire et la deuxième vise à dissuader les pirates somaliens d'attaquer les marchands qui empruntent les voies maritimes de la région .

   Une vraie volonté politique pour résoudre le problème mais est ce, une mission possible et efficacité totale? Atalante ne fait que changer le drapeau de l'Otan, quelques douzaines de navires dans l'océan ne poussent pas à rendre la mission facile, surtout que la piraterie moderne a sa stratégie et ses propres techniques . L'impulsion de l' initiative européenne pour lutter contre la piraterie, afin d'affaiblir le réseau de piratage , son seul bemol c'est sa complexité juridique, où «  aucune des règles d'engagement n'a vraiment été précisée ». Il n'est pas facile de surveiller les 3200 km de côtes de la Somalie, sauf défauts d'aide des navires de l'Otan présents dans la zone, ainsi que les marines indiennes, malaisienne ou russe.

    La Somalie qui souffre d'une guerre civile dés 1991, attend vraiment une sortie pour sauver le pays de la famine et d'un vrai péril maritime .Est ce un retour au piratage maritime du 17eme siècle?

                                                                                                   Mirna JAMMAL