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Comme le Conseil de sécurité de l'ONU la veille, l'opposant Morgan Tsvangirai a jugé mardi 24 juin "impossible" la tenue du second tour de l'élection présidentielle au Zimbabwe, prévu vendredi, tant que les "conditions actuelles" persisteront. L'ONU "ne peut que recommander (...) de reporter l'élection", a estimé dans un entretien avec l'AFP le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), qui a renoncé dimanche à se présenter face au président sortant Robert Mugabe, à cause de la flambée de violences contre ses partisans.
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Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a "déconseillé fermement" lundi aux autorités zimbabwéennes d'organiser l'élection ce vendredi. Le Conseil de sécurité a ensuite condamné le "comportement du gouvernement qui a dénié à ses opposants politiques le droit de faire librement campagne", ajoutant que les violences et restrictions "ont rendu impossible la tenue d'une élection libre et équitable le 27 juin". Cette résolution, non contraignante, a été salué par Morgan Tsvangirai comme "très importante", dans un entretien à la radio néerlandaise, estimant que "la combinaison de l'Union européenne et des Nations unies produira la pression nécessaire", et que Robert Mugabe "ne pourra pas lutter plus longtemps en nuisant à l'opposition". "Le gouvernement peut faire ce qu'il veut : il n'y aura pas d'élections car moi, en tant que concurrent je n'y participerai pas et (parce que) les gens n'y participeront pas", a-t-il ajouté. Réfugié depuis dimanche à l'ambassade des Pays-Bas à Harare, il entend en partir dès qu'il jugera sa sécurité "assurée", selon lui"dans les deux prochains jours".
"SILENCE ASSOURDISSANT"

L'ex-Haut représentant de l'ONU et de l'UE en Bosnie-Herzégovine, le Britannique Paddy Ashdown, a craint dans leTimes que la violence persistante au Zimbabwe débouche sur un "génocide", qui nécessiterait selon lui une action militaire internationale au sein de laquelle le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, jouerait un "rôle sensible". Il a ensuite estimé sur BBC4 que les déclarations et résolutions de l'ONU "devraient avoir une certaine influence et produire de l'effet", et rappelé le rôle-clé que peut jouer le président sud-africain Thabo Mbeki, qui a observé jusqu'ici un"silence assourdissant".

A défaut de M. Mbeki, chargé d'une médiation dans cette crise et à la tête de la plus grande puissance régionale, c'est le chef de son parti, Jacob Zuma, qui s'est exprimé : "La situation au Zimbabwe échappe à tout contrôle. Nous ne pouvons être d'accord avec ce que fait la Zanu-PF (parti de Robert Mugabe) actuellement", a dénoncé le président de l'ANC lors d'une conférence. Il a demandé aux Nations unies ainsi qu'à la SADC (Communauté pour le développement de l'Afrique australe) d'intervenir d'urgence. Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a de son côté demandé à son homologue zimbabwéen de reporter le second tour de la présidentielle. Dans son communiqué, il explique que M. Tsvangirai s'est réfugié à l'ambassade néerlandaise après avoir été "alerté par des amis" de l'imminence d'une perquisition de soldats à son domicile, dimanche.

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