Le blog de Chérif BOUTAFA

Par Chérif le dimanche 21 octobre 2007, 23:40

Voilà une belle question à méditer!

Le nom Irak dérive du terme persan Erak, qui signifie "bas-Iran".

L'histoire de l'Irak commence avec la Mésopotamie, un des berceaux de la civilisation en particulier Babylone. Après le XIIIe siècle et le XVIIe siècle, l'empire perse et l'empire ottoman se disputent le territoire, revenant finalement aux Ottomans. Au début du XXe siècle, l'empire colonial britannique succèdera à l'empire ottoman. 1916, les accords Sykes(britannique)-Picot (français) signé en secret par lesquels la France s'attribue la tutelle de la Syrie et du vilayet de Mossoul excepté Kirkouk et le Royaume-Uni le reste de l'Irak.

La conquête arabe:

La Culture irakienne est fondée sur un grand nombre de juxtapositions à la suite des apports des différentes civilisations, ainsi qu'une mosaïque de religions chrétiennes, musulmanes, etc. L'Irak fut au cours de son histoire un carrefour exceptionnel où se rencontrèrent de nombreuses civilisations. Sa culture est imprégnée de cette mosaïque culturelle. Nabuchodonosor apporta le monothéisme sur un fond religieux monothéiste. Les Arabes apportèrent la religion musulmane, etc.

Période coloniale:

Au début du XXe siècle, le Royaume-Uni s'intéresse aux vilayets de Bagdad, Mossoul et Bassorah pour deux raisons essentielles: le pétrole et la sécurité de la route des Indes. Lors de la Première Guerre mondiale, l'Empire ottoman se range aux cotés de l'Allemagne et de l'Empire autrichien. 1914, une réaction des troupes britannico-indiennes du général Barret qui entrent à Bassorah (Basra). 1916, les Britanniques favorisent en parallèle la révolte des Arabes, en leur promettant l'indépendance à la fin de la guerre.

L'Irak indépendant:

1932, l'Irak est indépendant, sous la forme d'une monarchie sous tutelle britannique.

L'indépendance sous contrôle britannique:

1930, un accord anglo-irakien remplace le haut-commissaire britannique par un ambassadeur, mais le Royaume-Uni dispose d'un contrôle suffisant sur l'Irak. 1936, une tentative de coup d'état et le nationalisme arabe commence.

L'Irak pendant la Seconde Guerre mondiale:

1941, le coup d'État anti-britannique de Rachid Ali el-Gaylani, met en place un régime républicain. 1948, l'Irak participe à la guerre en Palestine.

L'Irak dans l'après guerre:

1958, création de la République arabe unie regroupant l'Égypte et la Syrie et l'Irak et la Jordanie se fédèrent en « Union arabe de Jordanie et d'Irak ».

L'Irak réellement indépendant:

1958, le général Abd al-Karim Kassem renverse le roi Fayçal II et le régent Abdulillah. 1959, l'Irak se retire du pacte de Bagdad. 1963, le parti Baas prend le pouvoir 1970, Le parti Baas entérine la création d'une région kurde autonome et leur accorde certains droits, mais les Kurdes trouvent l'autonomie insuffisante. 1972, le traité soviéto-irakien se met en place. L'Irak conserve ses relations avec la France. 1974, Mustafa al Barzani relance la révolte kurde soutenu par l'Iran et les États-Unis. 1975, suite à une médiation algérienne, l'Irak et l'Iran signent les accords d'Alger.

L'Irak de Saddam Hussein:

1959, Saddam Hussein tente un coup d'État avec le général Abd al-Karim Kassem. 1968, le 30 juillet les baasistes du général Ahmed Hassan al-Bakr prennent le pouvoir. Saddam Hussein est alors le numéro deux du régime Les Kurdes sont associés au pouvoir. 1969, Saddam Hussein est Vice-président du Conseil de commandement de la Révolution. 1979, il remplace Ahmed Hassan al-Bakr à la tête de l'État.

La guerre Iran Irak (première guerre du Golfe):

1979, révolution islamique iranienne. 1980 la guerre est déclarée à l'Iran officiellement au sujet de la frontière du Chatt al-arab. 1988, fin de la guerre, sans vainqueur.

La Guerre du Koweït (1990-1991, deuxieme guerre du Golfe ): 1990 l'Irak envahit le Koweït. La réaction internationale provoque la seconde guerre du Golfe. 1991, l'Irak accepte toutes les résolutions de l'ONU sans conditions. 1991, les accords de cessez-le-feu sont signés à Safwan.

L'entre deux guerres du Golfe:

1991, les Kurdes au Nord et les chiites au Sud se soulèvent contre le régime. Saddam Hussein réprime violemment ces soulèvements et reprend le contrôle des zones kurdes. Le 5 avril, l'ONU exige la fin de la répression contre les Kurdes et demande à Bagdad de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. Le 5 mai, les alliés commencent à protéger les Kurdes créant ainsi de fait un embryon d'État Kurde. Le 28 septembre, Saddam Hussein accepte finalement que les experts mandatés par l'ONU inspectent les installations de l'Irak pour détruire les armements non conventionnels. Début octobre, les premiers armements lourds sont détruits. Le 9 octobre, un accord est conclu entre les dirigeants kurdes et le gouvernement irakien. Les inspecteurs de l'ONU resteront en Irak jusqu'en 1998. Pendant 12 ans, l'Irak subit un embargo aux conséquences catastrophiques, malgré le programme de l'ONU « Pétrole contre nourriture ».

Le Kurdistan autonome:

1992, des élections dans la région autonome Kurde, mais la région reste coupée en deux : une zone Nord sous contrôle du PDK (Parti Démocratique du Kurdistan) et une zone Sud sous contrôle de l'UPK (Union patriotique du Kurdistan). Septembre 1998, le PDK et l'UPK s'accordent sur la formation d'un gouvernement et d'un Parlement intérimaire au Kurdistan irakien. Octobre 1998, les États-Unis essayent de renverser Saddam Hussein, avec un soutien de 97 millions de dollars à l'opposition irakienne (partis kurdes). 2002 : le PDK et de l'UPK signent un accord de paix et relancent le « Parlement unifié » alors que Washington se prépare à envahir l'Irak.

( Troisième guerre du Golfe):

11 septembre 2001, les États-Unis subissent une vague d'attentats terroristes. Une coalition réduite se forme pour envahir l'Irak et passe à l'action le 20 mars 2003. Cette troisième guerre du Golfe devait être officiellement achevée le 1er mai 2003, mais les États-unis d'Amérique s'enlisent dans ce conflit.

L'après Saddam Hussein:

Le contexte du conflit en Irak, tend à montrer un Irak scindé par une culture (irakiens, kurdes) ou par deux religions (chiites, sunnites).

L'occupation des alliés:

Suite à la guerre, le pays est occupé par la coalition. Depuis lors, des actions de la guérilla ne cessent d'avoir lieu à Bagdad et dans "le triangle sunnite" formé par les provinces au Nord de la capitale. 2003, quelques jours avant les élections espagnoles, une série d'attentats (revendiquée par des extrémistes islamistes) a lieu à Madrid. Le gouvernement Aznar, décidera le retrait des troupes espagnoles de la coalition.

Vers l'indépendance ?

2004, le pouvoir a été remis entre les mains d'un gouvernement intérimaire, dirigé par Iyad Allaoui.

Fin 2004, l'essentiel du pays est déclaré pacifié :

Le Nord habité par les Kurdes, est autonome depuis presque dix ans, et à peu prés en paix; Le Sud chiite est pacifié par les Britanniques et Polonais ; Le centre sunnite du pays est encore le principal lieu d'attentats contre les forces irakiennes et l'armée américaine. 2005, les attentats se multiplient, des personnes sont enlevés et exécutés par des membres déclarés du réseau Al-Qaïda. Fin 2005, les États-Unis annoncent un retrait progressif de leurs troupes sans donner de dates. 2006, aucun plan de retrait n'est décidé, et les désordres s'aggravent en Irak.

2007, les faits trahissent l'indépendance de ce pays, car cette troisième guerre du golfe tend à se prolonger. Faisant face à une résistance de type guérilla, les États-unis d'Amérique, ont grande peine à rétablir l'ordre dans le pays.

Et le pétrole qui est ce qui en profite, le peuple ou des spéculateurs? Les réserves pétrolières massives de l'Irak, les troisièmes du monde, ouvertes à l'exploitation à grande échelle par les compagnies pétrolières occidentales, en vertu d'une loi controversée?

Sous Saddam Hussein, il y avait la dictature, les guerres... mais les gens vivaient plutôt bien. Aujourd'hui c'est l'insécurité la plus totale, le matin personne n'est sûr de rentrer chez lui le soir, ça semble absurde mais c'est comme ça.