Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

JK.ORG

Un métier de rêve

La victoire d'Obama laisse les Palestiniens sceptiques Posté le Jeudi 6 Novembre 2008 à 12h23

Les Palestiniens oscillent entre espoir et pessimisme: s'ils saluent en Barack Obama le président des minorités, ils ne croient pas à un miracle "clintonien".

DR

La une du journal El Ayyam.

"L'élection d'Obama va mettre du baume au coeur aux Palestiniens!" se réjouit Nael Moussa, à la rédaction du journal palestinien Al-Hayat Al-Jadida. Les quotidiens ont choisi de titrer en rouge, signe d'espoir, sur la victoire du candidat démocrate.

Al Qods parle du "premier président américain noir". Ici, Barack Obama est principalement perçu comme le porte parole des minorités. Un président dont les palestiniens attendent qu'il réengage le processus de paix. Barack Obama fait espérer de grands changements.

Comme l'ont souligné ce matin les équipes de la Palestinian Broadcasting Corporation, Obama, contrairement à son opposant républicain, est venu en Cisjordanie en juillet. Mais derrière cet enthousiasme, les médias sont sceptiques.

"C'est dans la rue que les espoirs naissent, pas ici", souligne un journaliste d'El Ayyam. Et de rappeler que pour lui, les Etats-Unis sont avant tout dirigés par des lobbies. Nael Moussa sait d'ailleurs qu'Obama doit d'abord faire ses preuves dans son pays, avant d'aider les palestiniens.

Mahmoud Abbas a félicité le nouvel élu. Son porte parole, Nabil Rudaina, a annoncé dans un communiqué de presse que le gouvernement était très impatient de travailler avec le nouveau président. D'autres sont moins enthousiastes.

Mustafa Barghouti, membre du Conseil Législatif, a adressé ses encouragements les plus sobres. Il a été suivi par le démocrate Bassam Saleh, tout aussi mesuré. Enfin, Fauzi Barhoum, représentant du Hamas, a camouflé ses félicitations derrière la critique de l'ancien président des Etats-Unis, "le pire au monde ". Au Hamas on espère que Barack Obama a oublié ses déclarations de juin à propos de Jérusalem. Alors candidat, il avait expliqué la nécessité d'en faire la capitale indivisible d'Israël.

Politiciens et éditorialistes sont prudents. Tous refusent de voir dans le nouvel homme fort de Washington un nouveau Bill Clinton. A Ramallah, on "peut croire au changement", mais on se demande s'il franchira le mur. Aujourd'hui, les journaux annoncent en première page la mort de sept gazouis tués hier par des soldats israëliens.

0 commentaire - Permalien - Partager
Commentaires