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Projet Shogi

Mon journal

Seki 10 Turyon : enfin à l'Académie Posté le Dimanche 10 Septembre 2006 à 17h17
            La rentrée à l'Académie, enfin... J'attendais ce moment depuis de longues années, mon rêve se réalise enfin. Et pourtant, d'ordinaire nous en venons à craindre l'objet de nos attentes à force de le désirer depuis trop longtemps, mais cette fois je n'avais aucune appréhension à quelques heures de mon départ. Ma chambre se dévidait peu à peu dans mes sacs, quiconque aurait pu sentir qu'un grand départ était imminent. Korben et moi-même attendions impatiemment le départ, nous voulions être les premiers à arriver à l'Académie, en ce Seki 3, jour de la pré-rentrée pour tous les internes. L'Académie nous accueillait dès 17 heures, et il était déjà 16h40, nous ne serions jamais les premiers... Mes parents tardaient, voulaient nous retenir à la maison encore. Puis nous partîmes enfin.
Quel plaisir de repasser devant l'Université, où la plupart des Académiciens (dont moi) ont suivi leur préparation à l'Académie durant trois ans.  L'Université est située en vis-à-vis de l'Académie, et celles-ci ont quelques annexes communes, comme par exemple le réfectoire ou la grande bibliothèque. Passé cette imposante bâtisse, qui toutefois paraissait ridicule à côté de l'Académie, nous aperçûmes une longue file d'internes chargés de bagages qui disparaissait dans l'Académie par la même petite porte que nous avions franchie quelques semaines plutôt pour passer les tests. Et dans cette file, je ne pouvais reconnaître aucun visage... Ah, si nous étions partis plus tôt !! Une fois accueillis par monsieur K. (c'est sous ce sobriquet qu'il était connu de tous), un des chefs disciplinaires, un bref coup d'oeil me confirma que j'étais bien dans la même chambre que Kratos, Anaryon et Kelthas. Une rude ascension des trois étages qui me séparaient de ma nouvelle chambre m'attendait encore. Mes sacs que je portais tous en bandoulière me lacéraient les deux épaules : sans doute cette ascension était une épreuve symbolisant notre ascension honorifique et intellectuelle qu'était cette rentrée à l'Académie ; du moins, ainsi voyais-je les choses pour dispenser mon esprit de se concentrer sur la pénibilité de cette montée. Je soupçonnais même un professeur de magie d'avoir créer un sortilège ou une certaine illusion pour multiplier le nombre des marches, tellement leur succession me paraissait infinie.
Puis vint enfin le troisième étage, de grosses gouttes perlaient sur mon front, mais j'y étais enfin. Le sourire d'un maître du dortoir (quel titre pompeux pour si peu !) m'accueillit et je me vis confirmer l'aile dans laquelle je pensais trouver ma chambre. Mes trois amis s'y trouvaient déjà, ainsi que leurs parents ; que de monde pour une si petite chambre. Après quelques temps, la chambre fut enfin évacuée par la génération supérieure (mes parents nous avaient entre temps rejoints) et je pus commencer à m'installer. La soirée se déroula comme toute notre chambrée l'avait déjà prévu, c'est-à-dire retrouvailles, installation, dîner, soirée passée à discuter et finalement coucher.
La rentrée des étudiants, spécialité magie fondamentale et élémentaire, c'est-à-dire ma rentrée, était fixée à 10h le lendemain. Or le petit déjeuner n'est servi que jusqu'à 8h, donc lever à 7h pour fnalement être prêt pour 8h, ce qui nous laissa deux heures pour flâner, comprends par là errer du côté de l'Université et repérer les nouvelles demoiselles débordant de potentiel... Finalement ce fut l'heure de notre rentrée : les quatre vingts dix étudiants de ma spécialité réunis dans l'immense et magnifique opéra de l'Académie, le plus grand de Kémen, pour assister au discours de César, à la présentation de nos professeurs, et à la répartition des élèves dans chacune des deux classes, qui me fut plutôt favorable. A part ma muse qui était dans l'autre classe, tous mes amis étaient dans la même classe que moi, à mon plus grand plaisir. Je remarquai un détail durant l'appel qui me marqua : lorsque mon professeur de sciences prononça mon nom, César chuchotta quelque chose à mon professeur de magie fondamentale tout en me désignant ; j'étais déjà repéré, et dans le bon sens du terme me semble-t-il. Nous apprîmes cependant une nouvelle révoltante : aucun cours d'obin de sera assurée pour les étudiants de première année ayant cette seconde langue étrangère... Je trouve ça absolument honteux et choquant que nous soyons forcés d'arrêter l'étude de ce langage, universel, et absolument nécessaire selon moi. Ensuite,un buffet nous attendait, pour nous souhaiter aussi la bienvenue, peut être de meilleure façon de l'avis de certains que César ne l'avait fait vu leur grande attention durant son discours, mais sans doute aussi pour nous faire oublier notre grande déception dûe à la suppression des cours d'obin. Notre professeur de sciences nous guida ensuite jusqu'à notre salle  dans laquelle se dérouleront la grande majorité des cours de l'année ; c'est notre salle, nous pouvons la décorer à notre guise, du moment qu'il n'y ait pas d'insatisfaits. J'ai trouvé que nous céder la propriété d'une salle pour forcer la cohésion du groupe était une très bonne idée.
J'en profite pour glisser ici un mot sur les différentes spécialités enseignées à l'Académie. En première année il est possible de choisir une spécialité sciences/magie fondamentale, ou alors magie fondamentale/élementaire, ou encore commerce/administration de guildes. Cette dernière voie débouche sur des métiers tels que commerçant, négociant, et divers postes à reponsabilités, que ce soit dans l'administration ou quelque chose de plus physique : les meilleurs pourront devenir chef de guilde. Si j'apporte toutes ces précisions apparemment sans lien logique avec le reste de l'article, c'est simplement parce que la salle voisine de la nôtre est celle de ces apprentis commerçants, et les étudiantes de cette branche se caractérisent par le fait qu'elles sont tout simplement très jolies (en moyenne) et certaines sont simplement sublimes. Cette configuration des salles dans l'Académie nous réserve donc de bonnes surprises : au détour d'un couloir il n'est pas rare de tomber nez à nez avec quelqu'angélique demoiselle, ce qui cela va sans dire et un des facteurs égayants de nos journées un peu toutes semblables.
Nous reçûmes notre emploi du temps, et de nombreux documents administratifs. Nous fûmes une demoiselle et moi, désignés Z, c'est-à-dire représentants de la classe à titre provisoire. Ce fut bien évidemment moi et pas quelqu'un d'autre, j'avais deux chances sur quarante quatre d'être choisi et ce fut le cas : mes deux misérables points de chance étaient tout à fait justifiés. J'appris d'ailleurs à cette occasion que j'étais le responsable de tout le dortoir à l'internat : peut-être même aurais-je mérité un seul point de chance... En tant que Z me revinrent de très fastidieuses tâches administratives. J'en fus ravi. On nous présenta alors le programme de sciences de l'année ; fort intéressant, avec des mots inconnus qui aiguisèrent ma curiosité. Puis nous vîmes  notre professeur de techniques traditionnelles, par opposition à la magie. Cette matière, nous expliqua-t-il, a pour but de présenter les manières de résoudre des problèmes autrement que par la magie, c'est-à-dire par des biais mécaniques. D'ailleurs, dans quatre mois nous devrons choisir une orientation soit dans cette voie, soit dans la voie de la magie. Si je suis venu à l'Académie, c'est pour faire de la magie ! Mon futur choix est donc déjà déterminé, ce qui signifie que je n'aurai à suivre les cours de cette matière que pendant quatre mois. Cela n'empêche en rien que je m'intéresse au cours, et notre professeur, Rodrigue est intéressant à écouter avec son petit accent des contrées du Sud.
La semaine se poursuivit donc ainsi, c'est-à-dire présentation des professeurs, du programme, des méthodes de travail. C'est un jeune professeur qui nous enseignera la magie fondamentale, qui parait-il n'aime pas être contrarié ; on verra bien. Le cours de magie élémentaire, celui que j'attends le plus, est dispensé par une femme, Cassandra, très autoritaire. Le programme présenté nous apparut très abstraits puisque la magie élementaire est un domaine auquel nous n'avons jamais touché. Il est synonyme d'inconnu pour nous et donc de fascination. Maitriser les éléments... J'ai hâte d'y parvenir. En littérature, matière que j'ai appris à haïr avant la rentrée déjà puisqu'elle m'a forcé à lire des parchemins passionnants, c'est un professeur au bouc qui essaiera de nous fair oublier quelques temps la magie. Et bizarrement, il m'a fait une bonne première impression. Il a une faculté de cerner les gens, d'analyser leurs propos que j'admire. Finalement, en djéa je retrouve un grand personnage de l'Académie qui m'avait déjà enseigné cette langue il y a trois ans à l'Université. Ce grand personnage charismatique est une femme, qui sans être extrêmement autoritaire, sait faire froid dans le dos par sa présence, ses discours. Sa façon de parler, ses gestes, ses attitudes, ses propos : tous ces élements contribuent à me faire couler des sueurs froides dès que j'entre dans cette salle. Mais j'aime ça, la méthode violente pour apprendre une langue étrangère, je trouve ça efficace. Elle aussi apparemment.
La semaine se conclut Ekynor, avec une soirée de pré-intégration : les Académiciens qui étaient l'année dernière dans la classe que nous fréquentons désormais se présentent, nous découvrent, et nous incorporent si je puis dire au rythme de l'Académie. Chacun de nous s'est vu attribuer un parrain. Le mien est quelqu'un que j'adore déjà : il a le profil d'un nain, barbu, et nous a déjà accueilli la cervoise à la main. Cette soirée fut donc bien agréable : les présentations furent faites entre les deux générations et nous découvrîmes quelques uns des incontournables de la deuxième année.
Je suis rentré à Vilverin exceptionnellement le soir d'Ekynor, alors que je finirai toute l'année le Terrador à midi. Sauf donc les trois premières semaines. Je passai deux jours d'oisiveté chez moi, passés à raconter ma semaine à mes parents et à me remettre de mes émotions, et à me préparer pour la semaine suivante où les cours allaient vraiment commencer.

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