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Projet Shogi

Mon journal

Seki 24 Turyon : début des exhibitions Posté le Dimanche 24 Septembre 2006 à 13h30
        Je commençai la semaine avec une grosse boule au ventre : après l'incident d'Ekynor, j'allais devoir assumer et garder la tête le plus haut possible face aux nombreuses critiques, moqueries ou provocations qui allaient fuser. A peine mes affaires déposées dans ma chambre, je m'empressai d'aller présenter mes excuses à Madame K., qui les apprécia et essaya d'en apprendre plus sur les motifs qui m'amènerent à engager la discussion avec cet homme étrange, et sur la raison de sa présence lors de cette fête. Je lui répétai tout ce que je savais, que les deuxième année avaient vraiment tout mal organisé ; j'essayais de me disculper, et Madame K., bien que compréhensive face à mes nombreux arguments, n'en resta pas moins dupe et souligna que j'étais toutefois le principal fautif. Je suis bien d'accord. Anaryon, Bassor et moi-même, les trois qui étions allés trop loin Ekynor, arpentâmes encore et encore les nombreux couloirs de l'Académie afin de trouver notre convocation chez César. Rien. Allait-on fermer les yeux sur notre acte répréhensible ? J'en doute fort. Toujours est il qu'il fut l'heure d'aller passer quatre heures ô combien ennuyeuses à parler de la géométrie des flux de chakra et à tenter diverses expériences douteuses quant à leur réelle signification et à leur interprétation possible. Le seul point positif de ces quatres longues heures étant qu'elles se déroulaient dans un cachot sombre qui facilitait d'une part la prolongation de ma nuit un peu courte, et d'autre part me dissimulait quelque peu dans cette démonstration d'intérêt pour le cours. Puis, en fin de journée, nous aperçumes enfin ces trois morceaux de papier, sur lesquels figuraient nos noms plus ou moins bien orthographiés (en fait, plutôt mal orthgraphiés, le mien se dessinant sous la forme d'un immonde Jetrho, et celui de mon ami d'un étrange Annarion). Pleins de mauvaise foi, l'idée nous vint pendant quelques temps de ne pas nous présenter le lendemain chez César comme nous y étions conviés, ne reconnaissant pas nos propres noms et supputant donc que ce furent d'autres étudiants qui étaient convoqués. Mais dans notre situation mieux valait s'abstenir de jouer aux plus malins. La soirée et la nuit se passèrent donc dans l'angoisse de savoir quelle peine allait nous être infligée. Une semaine d'exclusion de l'internat ? trois jours ? une exclusion définitive ? une interdiction de pratiquer la magie pendant quinze jours ? Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre.
Le lendemain matin, nous étions quelque peu distraits et notre professeur de littérature dut nous faire signe d'entrer tant notre passivité nous aurait amené à rester planté devant la porte durant deux heures. Après ces deux interminables heures, le moment tant redouté arriva. Nous trois nous rendîmes donc dans le bureau de César, après de longues minutes d'ascension. Le riche décor de la pièce laissait aisément deviner le haut statut qu'occupait ce respectable et imposant homme. Après quelques minutes d'attente (le temps que notre avocat "malgré nous" (nous n'avions pas solllicité son aide mais elle fut cependant bienvenue), Mme K., nous ait rejoints), le procès commença enfin. Après un bref rappel des faits et un long sermon, César tenta d'en apprendre plus sur les motivations de nos actes. Nos réponses étaient bien entendu le plus flou possible et notre avocat avait de nombreux arguments en notre faveur. Après avoir souligné que son Académie de province était loin d'être la plus sévère du Royaume (il s'en était assuré la semaine précédente lors de la réunion des puissants, avec donc les César des autres Académies), il nous annonça que nous étions tous les trois priés de ne pas venir pendant trois jours à l'internat, mais que nous aurions le choix de ces trois jour, tant que ce soient les trois mêmes jours pour nous trois. Et à César d'ajouter pour conclure : "C'est la dernière fois que vous sortez du droit chemin. Vous êtes désormais dans l'oeil du Kuinchi". Je fus surpris et soulagé de tant de clémence. A peine sortis de l'impressionnant bureau, Bassor nous demanda ce qu'était un Kuinchi. Les Kuinchi sont des combattants d'élite, spécialisés dans le combat à distance. Leur arc lance des projectiles magiques à une vitesse proche de celles de la lumière et est donc l'arme de prédilection des Kuinchi, dont l'acuité visuelle est surhumaine et la précision légendaire. Autant dire qu'avoir un Kuinchi qui nous surveille en permanence nous interdit tout dérapage.
Puis la semaine se déroula le plus agréablement du monde : nous avions enfin fini tout le cours sur les théories des géométries des flux de chakra dans le corps, nous jouâmes à nouveau à ce violent et passionnant jeu de ballon contre nos aînés. La partie était serrée, nous nous sentions enfin lutter à armes égales, puis Bassor arriva dans notre équipe et la partie fut alors totalement déséquilibrée. Nous fûmes broyés, tant au niveau physique qu'au niveau du résultat final. Tous ces efforts pour finalement en arriver là à cause de Bassor. J'eus le plus grand mal du monde à me maitriser et à ne pas lui montrer avec quelles armes nous pûmes rivaliser contre nos ainés. Cependant bien des soirées furent difficiles : alors qu'Anaryon et moi nous divertissons le soir, Kelthas et Kratos nous rejoignent dans nos loisirs, ce qui ne me gêne absolument pas. Mais le problème est qu'une fois ces loisirs tardivement terminés, alors qu'Anaryon, Kratos et moi allons nous coucher, Kelthas continue à travailler et à gêner tout le monde... Et quand Kelthas travaille à des horaires corrects, nous sommes forcés d'étudier la même discipline que lui, car il apprend ou révise ses cours à haute voix, nous empêchant de nous concentrer. Tout le monde n'est pas fait pour la vie en collectivité, mais de là à ennuyer les autres en quasi permanence...
En techniques traditionnelles, nous avons eu le plaisir de revenir à des calculs très très violents mais nécessaires pour la suite du programme. Notre classe "d'élite" était complètement dépassée par le cours de Rodrigue, et forcément, comme je comprenais, cela me fit bien sourire. Rodrigue assura pour justifier l'extrême prestance de son cours que "là vous apprenez l'alphabet, demain on parle". Bien sur personne ne fut rassuré. Toujours dans son optique d'exemples concrets pour que le cours paraisse moins indigeste, Rodrigue nous menaça même de nous "mettre une mandale", simple parallèle pour montrer comment des objets simples peuvent réagir. En fin d'après-midi, je pus passer quelques dizaines de minutes avec Luna, pour mon plus grand bonheur. Puis commencèrent enfin les exhibitions. A l'Académie, nous sommes évalués par écrit mais aussi par oral : pour ce faire, deux fois par semaine nous devons pendant une heure présenter au mieux notre maîtrise du sujet du moment, dans n'importe quelle matière. Amarok je commençais par une exhibition en chimie ; voilà trois ans que j'attendais ma première exhibition, j'étais tout excité. Nous étions évalués par une jeune demoiselle, très mignonne qui plus est, qui au final m'a mis une bonne note, mais me reprochait de donner une impression de négliger l'apprentissage du cours, que je connaissais pourtant parfaitement. Je suis donc ressorti un peu déçu malgré ma bonne note, mais satisfait d'avoir réussi ma première exhibition.
Le lendemain, le Maître, car c'est désormais ainsi que nous appellerons notre professeur de sciences, surpris plusieurs étudiants le nez en l'air : en effet nos aînés avaient créé des volutes magiques multicolore au plafond, ce qui était absolument magnifique ; mais ces volutes avaient été produites il y a déjà plusieurs jours, et certains ne les remarquaient qu'alors d'où un certain agacement du Maître qui leur demanda gentiment s'ils rêvaient ou s'ils contemplaient une apparation divine. Le soir, nous avions fini nos cours pour la semaine mais Anaryon et moi décidâmes de rester à l'internat pour passer une soirée de détente et de loisirs, ainsi qu'une matinée de Terrador toute aussi agréable, n'ayant plus cours mais restant toutefois dans ce lieu magique qu'est l'Académie.

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