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Projet Shogi

Mon journal

Seki 1 Azeroth : magie et homosexualité Posté le Dimanche 1 Octobre 2006 à 10h24
        La semaine commençait on ne peut mieux : une heure de libre à flâner dans la chambre avec Anaryon et Kratos (bien que ce fût interdit, mais nous l'ignorions alors encore). Puis Cassandra nous attendait pour une séance pratique de magie élémentaire. Voilà deux semaines que j'attendais ces trois heures avec ma prof préférée, et celles-ci débutaient admirablement bien : "Aujourd'hui, je vais vous présenter les principaux élements que vous serez censés maîtriser d'ici la fin de l'année prochaine. Enfin je dis bien censés parce qu'étant données les capacités misérables que vous m'avez laissées deviner lors de la dernière séance, si j'arrive à vous faire enflammer un morceau de papier d'ici la fin de l'année ce sera déjà pas mal...". Ah, se faire fouetter de si bon matin, c'est délectable, et Cassandra le fait si bien. Vous commencerez par le plus facile : la magie avec l'aide de ce qu'on appelle amorces, à savoir des poudres ou autres substances qui servent de base aux sorts, ajouta-t-elle à destination de tous les binômes de la salle, mais un seul n'écoutait pas : Jethro était fasciné par la robe de magicienne que portait divinement Cassandra. Une petite boule de feu explosa à côté de mon oreille : on n'est pas ici pour rêvasser ! Puis la séance pratique à proprement parler commença enfin. D'abord, magie élementaire de feu : il s'agissait de plonger deux doigts dans un liquide, de tracer de brefs signes dans l'air puis de prononcer une syllabe mohrique, la langue utilisée pour la plupart des sortilèges et incantations. Puisque toute la magie utilisée en début d'année restait assez simple, Cassandra se chargeait elle-même de nous initier à cette langue ; quand les incantations deviendront plus compliquées, nous aurons alors des cours particuliers de cette langue si douce et envoûtante. Je n'eus pratiquement pas de soucis pour réussir à créer cette petite flamme au creux de ma paume (le "pratiquement" étant dû au fait que j'avais plongé les doigts de la mauvaise main dans le liquide), alors que la plupart des académiciens peinaient à tracer les signes dans l'air, n'arrivant déjà pas à mémoriser la figure à exécuter. Cela me paraissait enfantin tant ces figures ressemblaient à des runes Honfu, ce qui est peu surprenant lorsque l'on sait que les Anciens racontent que la magie a été découverte et utilisée dans ces contrée lointaines. Puis nous devions réaliser le même sortilège mais en trempant alors nos doigts dans une poudre aux reflets ambrés. La tâche s'avérait nettement plus ardue puisque nous avions logiquement beaucoup moins d'amorces sur les doigts après les avoir trempés dans une substance solide que liquide... Mais heureusement, mes doigts étaient encore collants du fait du liquide dans lequel ils avaient été trempés, ce qui facilitait l'adhérence de la poudre aux doigts. Et il était amusant de regarder ceux qui avaient par souci de "propreté" essuyé leurs doigts échouer lamentablement. La présentation de la magie de feu se conclut par une démonstration réalisée par Cassandra elle-même : nous fûmes priés de nous éloigner de quelques mètres du centre de la salle où Cassandra parvint sans la moindre peine à enflammer un vieux bouclier en fer prévu à cet effet. C'est un sortilège que les meilleurs d'entre nous arriverons à lancer d'ici la fin de l'année prochaine. J'espère y parvenir : non seulement il est redoutablement efficace, mais en plus sa réalisation est très esthétique : les signes tracés par Cassandra étaient d'un violet intense qui avait été fascinant dans la pénombre de la salle. Puis nous nous penchâmes brièvement sur la magie élémentaire d'eau. En concentrant notre chakra dans le bout des doigts, il fallait réussir à créer une sorte de dépression en plongeant notre main dans un récipient plein d'eau de sorte de repousser l'eau et de garder notre main sèche. Il fallait évidemment sécher sa main entre chaque tentative et Cassandra passait voir chacun et prenait un malin plaisir à observer les grandes quantités d'eau sur les mains de chacun. La manipulation suivante consistait à prendre un peu d'eau au creux de sa main et à lui donner des formes simples en jouant sur le flux de chakra qui parcourait notre paume. Autant la moitié de la classe à peu près réussit à ressortir sa main sèche du récipient, personne ne parvint à donner la moindre forme élégante et géométrique au peu d'eau que nous tenions dans la main. "N'avez vous pas suivi les cours d'Elidan ? N'êtes vous pas censés maîtriser la circulation du chakra dans le corps ?". Il y avait un monde entre la théorie et la pratique... Mais puisque personne ne réussissait, nous espérions que ce serait la qualité du cours d'Elidan qui serait remise en question. Finalement, les deux derniers principaux types de magie élementaires, trop difficiles à réaliser, nous furent présentés par Cassandra. D'abord, nous ayant à nouveau priés de nous éloigner, elle fit jaillir de sa main des éclairs noirâtres. Puis, amusée par notre stupeur, elle passa au niveau supérieur et transforma son corps en une boule d'électricité : c'était incroyable, de toutes les parties de son corps jaillaissaient ces éclairs, dont le moindre contact pouvait tuer un animal de petite taille nous expliqua-t-elle après coup, ce qui n'eût pas pour effet de rassurer certains qui réalisaient qu'elle avait effectué cette démonstration à seulement quelques mètres devant nous et qu'un faux pas les aurait tués. Moi j'avais entière confiance (et admiration) en Cassandra. Et finalement, la magie élementaire de vent fut exposée : principalement utilisée pour des attaques violentes, ici on nous montrerait une de ses utilisations les plus fréquentes. C'était comme si un souffle énorme sortait de son bras ; en fait, Cassandra créait le long de son bras ce grand souffle qui faisait comme le prolonger, et d'un simple coup de poing Cassandra transperça le bouclier qui avait déjà subi l'impressionnante attaque de feu. Subjugués, impressionnés, éblouis, nous allâmes nous restaurer. Je ne regrettais pas d'être entré à l'Académie pour faire de la magie.
Le soir, alors que nous nous apprêtions à nous coucher, un son puissant retentit. Kratos, qui avait déjà été interne, nous expliqua que ce cor était sonné en cas d'incendie ou de guerre et commandait l'évacuation du bâtiment. Parfois, il arrivait que ce cor sonnait simplement en tant qu'exercice. Nous nous enfuîmes donc relativement rapidement, et puisqu'assumer la fonction de Z n'était pas assez pénible, on avait jugé bon de me désigner en plus responsable du dortoir. Je dus donc vérifier qu'aucun de mes voisins n'avait eu le malheur d'être calciné par les flammes ou broyé par une poutre qui serait tombée. Fort heureusement, aucun incident de ce genre ne s'était produit, l'alarme était donc seulement un exercice ; exercice qui nous permit de nous découvrir les uns les autres dans nos tenues de sommeil respectives. Certains dont la sexualité étaient très douteuses arboraient un maginifique ensemble orange, et il apparut évident que le orange était la couleur qui permettait aux homosexuels de se reconnaître entre eux. Ainsi, lorsque nous remontâmes dans nos chambres, une halte s'imposait au préalable chez chacun de nos voisins afin de débusquer toute trace d'orange. Et comme nous le supputions, notre voisin, Jecht, possédait une véritable panoplie orange. Ce dernier s'obstinait à nier sa condition, et ce devant même le nombre incroyable de preuves irréfutables, comme par exemple ce brassard orange et ces traces blanches sur le lit. Bien que nous lui expliquâmes que nous tolérons même ceux qui sont différents de ce point de vue là, il ne voulait rien avouer. Tant pis, nous étions désormais sûrs de ce qu'il était, et en avions les preuves. Notre enquête ne relève en rien des affaires d'une brigade homophobe, au contraire. Il faut cependant croire que certains sont complexés d'aimer les hommes. Le dénommé Lindas, résidant deux chambres à côté de la mienne, aurait quitté l'Académie quand son homosexualité a été révélée au grand jour... Certains auraient alors peut-être dès lors du mal à assumer la leur... Mais, cruelle association que celle-ci entre l'homosexualité et le orange : me voilà condamné à garder chez moi mes plus beaux vêtements orange.
Le reste de la semaine se poursuivit tranquillement, Mizenor je rendis visite à un enchanteur pour accroître mes capacités intellectuelles. Je ne sais pas si ce moyen est légal, mais puisqu'il n'est pas clairement interdit autant l'utiliser. C'était une séance bien particulière : il me pria de m'allonger et par des pressions à des endroits bien particuliers de mon corps m'endormit de sorte que je ne me rappelle de rien. Les enchanteurs ont recours à cette méthode pour ne pas que leurs techniques soient divulguées. Mes exhibitions de la semaine se passèrent très bien, les cours de techniques traditionnelles étaient amusants : nous étions six au plus dans la classe à comprendre Rodrigue qui essayait de détendre l'atmosphère en enchaînant des jeux de mots les uns mieux que les autres. La semaine se conclut avec l'élection chez nos voisins "épiciers" -puisque c'est ainsi qu'étaient surnommés ces intellectuels de la section commerce/administration- de leur chambre des représentants à la section loisirs, notamment chargés d'organiser des fêtes la veille de vacances. Mais je crois bien que je vais encore attendre quelques temps avant de retourner à des fêtes...
Je rentrai chez moi pour la fin de semaine comme j'allais souvent rentrer le reste de l'année : impatient de retourner à l'Académie Tsuki suivant.


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