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Projet Shogi

Mon journal

Seki 22 Azeroth : très bonne semaine avant les vacances Posté le Dimanche 22 Octobre 2006 à 13h04
       Encore dix jours et nous sommes en vacances... Les attends-je vraiment ? Non, j'en suis certain. J'ai attendu si longtemps d'entrer à l'Académie, c'est pas pour être content de la quitter bien que le rythme soit plutôt effreiné. D'ailleurs, l'Académie, son cadre, son ambiance, sa  mentalité, produisaient en moi des changements incroyables, jusqu'alors inconcevables. Pour preuve : j'ai apprécié la séance pratique d'étude des flux de chakra le matin du premier jour de la semaine. Nous disposions d'un moyen fort amusant pour visualiser ces flux : des pilules à avaler, qui, après quelques minutes, révélaient les principaux flux de chakra dans le corps en les rendant fluorescents. La semaine avait donc commencé par quatre heures plongés dans le noir, à observer, décrire, analyser des traces et des courbes fluorescentes. Si désormais même l'étude des ces fameux flux devenait intéressante et amusante, que nous (me) restait-il à critiquer ? L'après-midi a tenu ses promesses : ennuyeux. Bien que c'était enfin à nous (Anaryon et Kratos) d'étudier l'hexapode (engin à six pieds, comme son nom l'indique, utilisé par certains artisans pour leur travail, ou à la guerre par des civilisations archaïques), cela restait des techniques traditionnelles... Heureusement, Rodrigue nous rendit le devoir (celui pendant lequel j'étais à côté de ma muse), enfin putôt les devoirs, au pluriel, pour les raisons explicitées ainsi : "Les premiers devoirs de techniques traditionnelles, c'est toujours la misère. Sur le cours, ça va à peu près, mais sur les calculs et les applications c'est la misère ; donc je partage mon devoir en deux devoirs : l'un sur le cours où vous devriez avoir une bonne note, et l'autre où vous vous planterez tous". Soit. Les tôles distribuées à la pelle par Rodrigue avaient au moins le mérite de briser la monotonie de ces cruelles heures, et ceux qui ne comprenaient par le pourquoi de leur échec avaient la chance de se voir dispenser de longues explications par Rodrigue. Je m'en tirai très bien : j'eus même, fait unique dans les deux classes qui eurent à faire ce devoir je pense, la grande surprise de constater que ma note était meilleure au deuxième devoir qu'au premier. Une heure et demie d'ennui plus tard, nous attendions le Maître en faisant des mots croisés figurant dans le fascicule de présentation d'une guilde que nous pouvions intégrer à la sortie de l'Académie. Cette activité, qui surprit le Maître à son arrivée et le fit sourire, fut pourtant bien la seule distraction des deux dernières heures de la journée. La soirée fut dans sa majeure partie consacrée à des révisions intensives pour l'exhibition de sciences du lendemain soir, puisque je connaissais, par une personne interposée, la demoiselle qui nous évaluerait, et j'avais donc tout intérêt à maîtriser au mieux mon sujet. Le lendemain, Elidan conclut le cours sur la concentration et la libération du chakra, cours qui reprendra dans quelques mois quand nos connaissances se seront accrues, et entama enfin le cours que j'attendais : les sortilèges fondamentaux. Pour aujourd'hui, nous n'avions droit qu'à une introduction, mais le simple fait de savoir que nous allions enfin entrer dans le vif du sujet me mettait en joie. Puis vint enfin le moment tant redouté mais attendu : ma fameuse exhibition de sciences. La demoiselle avait du retard -et nous avions beaucoup d'avance- d'où un temps d'attente très long et une anxiété de plus en plus grande. Finalement, la chance fut de mon côté et l'exhibition se déroula idéalement (sauf peut-être les sujets manuscrits qui étaient illisibles). N'ayant pas d'exhibitions durant les deux jours et demie de la semaine suivante, nous comptions désormais ce qui nous séparait des vacances : des retrouvailles Ekynor avec le Professeur pour une exhibition de magie élementaire, puis un devoir de Djéa le même jour puis finalement un devoir de magie élementaire Terrador. Courage ! La soirée fut consacrée, comme c'était de plus en plus fréquent, à la détente et aux visites des autres chambres. Lors de ma tournée d'inspection, une affiche sur la porte de la chambre de nos voisins intrigua mon regard : elle interdisait formellement et strictement l'accès à cette chambre à un étudiant particulièrement énervant qui était dans notre classe et qui habitait en face (comprenez : les chambres de l'autre côté du couloir, normalement réservées aux étudiants de l'autre classe). Cette affiche, illustrée d'un amusant dessin, marquait le début des hostilités ouvertes au sein du couloir.
Mizenor après-midi, qui était habituellement libre, fut invesit en son plein milieu par deux heures avec Rodrigue, consacrées à une sortie dans la nature. Celle-ci me laissa quand même le temps d'aller régler "ma dette" avec Anaryon à l'auberge, accompagnés de Kratos. Cette auberge était spécialisée dans la cervoise, le choix fut donc impressionnant et aucun de nous ne fut déçu par sa commande ; notre bourse non plus ne regretta pas le détour tant l'addition l'allégea... Mais comme on dit, quand on aime on ne compte pas.
Nos dettes étaient alors réglées et nous pouvions à nouveau parier sur nos prochains résultats. Puis nous retournâmes à l'Académie, et Rodrigue, en grand professionnel, nous fit visiter les principales installations, intéressantes d'un point de vue technique, des environs. Cette sortie fut absolument ennuyante et l'on dût se divertir en faisant tout sauf ce qui était prévu, à savoir écouter Rodrigue et répondre au questionnaire qu'il nous avait distribué ; comme des gamins d'une dizaine d'années, nous rigolâmes sans cesse et profitâmes du brin de liberté qui nous était octroyé. Pendant ce temps, j'entendais les trois fanatiques et experts en technologies traditionnelles (qui s'étaient d'ailleurs débrouillés pour suivre déjà cette matière à l'Université ; il y a des masochistes sur cette planète croyez moi) débattre sur les caractéristiques et les performances de telle et telle installation selon maints paramètres pour répondre aux questions du questionnaire. Bien sûr, en vrais accros, ils remettaient en question toutes les données de l'énoncé pour fournir la réponse la plus adaptée possible au monde réel, et la plus éloignée possible de la réponse attendue. Marchant juste devant eux, leur discussion me fit sourire tout le temps qu'elle dura.
Cassandra nous avait préparé une vicieuse interrogation surprise pour le lendemain après-midi, sur la séance pratique qui m'avait tant plu où elle nous avait montré une partie de l'étendue de son talent en présentant des sorts de différents élément ; seulement cette séance eut lieu il y a de ça quelques semaines... Heureusement que notre ami de la chambre d'en face eut la gentillesse de nous expliquer sur quoi portait chaque question de l'interrogation (Rodrigue et Cassandra avaient tous deux les deux classes) -d'un des deux sujets du moins, étant donné que Cassandra préparait deux sujets différents pour chaque interrogation surprise afin d'éviter tout devoir fait communément avec ses voisins directs. J'eus la chance d'avoir le même sujet que notre cher voisin, et grâce à mes révisions d'urgence faites après le déjeuner, bizarrement ciblées uniquement sur des sujets sur lesquels ont porté l'interrogation, je pense m'en tirer plutôt bien. D'autant plus que Cassandra rendit les devoirs d'il y a dix jours auquel j'eus une note très satisfaisante, donc ne pas décevoir Cassandra devient peu à peu un de mes objectifs... Ekynor, la matinée se passa dans l'appréhension de l'exhibition avec le Professeur qui aurait lieu juste après le déjeuner. Un évènement bien curieux suffit cependant à détourner notre attention à Kratos et moi -oui, Kratos appréhendait aussi énormément cette exhibition : les demoiselles de notre classe faisaient circuler un étrange parchemin dans le rangs pendant le cours du Maître. Il s'agissait d'une invitation à l'anniversaire d'une d'elles, fêté pendant les vacances dans une auberge un peu étrange, et pour un prix assez élevé -il était précisé "durement négocié"- nous pourrions manger ensemble un plat que je n'apprécie pas spécialement de ces pays chauds... Je ne comprenais vraiment pas cette invitation générale... Certes, cela peut paraître sympathique d'inviter toute la classe, on montre que notre groupe très fermé et très étrange de demoiselles et ouvert aux autres... Ce qui est grandement paradoxal : ces demoiselles, six ou sept, sont tout le temps ensemble, font comprendre aux autres que leur cercle est fermé, et d'ailleurs ont réussi à faire comprendre aux autres que rien ne servait de vouloir y entrer tant l'ambiance est malsaine, à passer leur temps à critiquer les autres, plus ou moins ouvertement, à gêner et énerver les autres (cet exemple quotidien me reste en travers de la gorge : deux demoiselles arrivent très tôt en classe et réservent les huit places du premier rang pour leurs amies, et vont jusqu'à déplacer les affaires des autres qui auraient eu la mauvaise idée de s'éloigner dix secondes de leur place ; d'où la parade mise en place par certains résistants dont moi : l'internat me permet d'arriver tôt sur place et de m'asseoir en plein milieu de leur rang "réservé". Me voir suivi par un camarade dans cette démarche fait plaisir). Ainsi, ce groupe sectaire (et encore, je dis "secte", mais une secte essaie de recruter...) fermé essayait de montrer son ouverture aux autres. Très étrange. Cet incident, enfin je l'avais perçu comme tel, alors que d'autres n'y voyaient qu'un simple témoignage de sympathie, méritait une petite réunion ce soir.
Finalement, l'exhibition avec le Professeur, qui nous enseignait déjà l'initiation à la magie l'année passée à l'Université, se déroula très bien. La chance était à nouveau de mon côté : elle me donna un exercice qu'Elidan nous avait déjà donné (mais il ne les avait pas corrigés) et d'autres que je sus bien faire. Ma rapidité dans les exercices l'impressionna vraiment et elle le fit comprendre à plusieurs reprises, elle ajouta même que désormais je calculais plus vite qu'elle. J'en étais flatté. Puis vint la réunion des internes le soir (d'abord nous étions trois, puis rapidement une dizaine) où nous parlâmes de la secte. D'abord tous de l'avis qu'elles étaient sympathiques de nous inviter, ils se rangèrent vite du côté du mien. Certains furent impressionnés par ma capacité, jusque là dissimulée, de critiquer des gens sur des détails qui paraissent insignifiant. Mais quelqu'un ajouta cet argument superbe : il supposait que l'étudiant énervant de la chambre d'en face (le seul à être de l'autre côté et qui avait l'accès à la chambre voisine refusé) soit le seul à aller à cette fête... Qu'en diraient les demoiselles. Et c'est là que certains se rendirent compte de l'étrangeté de l'invitation. De plus, le soir même Anaryon Kratos et moi étions allés au cloître pour notre séance hebdomadaire de musculation, et une demoiselle de ce groupe nous avait remarqués puis, parait-il s'empressa de critiquer au dîner notre tenue un peu légère et le fait que nous entretenions notre corps... Cet argument manqua de peu de me faire sortir de mes gonds, mais je crois que la plupart était convaincu par la nocivité de ce groupe. La réunion semblait close mais le problème de l'homosexualité fut abordé. En tant qu'internes, nous nous suspections tous mutuellement... Alors, l'un de nous pris une décision courageuse : il grimpa sur une chaise et clama haut et fort "je suis gay !". Ce fut très impressionnant ; sans doute pensait-il que d'autres l'imiteraient mais il fut le seul. Après cet aveu, nous pûmes enfin rejoindre nos lits respectifs (sauf peut-être lui...).
La semaine s'acheva enfin avec le devoir de magie élementaire qui se passa bien, et en début d'après-midi la réunion avec notre groupe de jeunes Initiés.
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