Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

Projet Shogi

Mon journal

Seki 19 Oréan : vers un fonctionnement normal ? Posté le Dimanche 19 Août 2007 à 19h20
Le mot "catharsis" a pour la première fois bercé de sa mélodie mes esgourdes alors que je contemplais l'étrange vol d'une uranie, lors de mon anté-pénultième année à l'Université, qui me fournissait la distraction nécessaire à la survie dans une des nombreuses et ennuyeuses heures de littérature que nous subissions hebdomadairement. Je ne sus le définir que de manière approximative lors de mon oral de littérature, donc je pense qu'écrire ici-bas sa signification me permettra de la graver dans ma mémoire. La catharsis, c'est la libération de ce qui est refoulé dans notre inconscient, par des biais divers, entre autres la lecture ou l'écriture. Ici c'est donc bien par l'écriture que j'espère pouvoir libérer en partie mon être de ce qui le torture, puisque nombreux sont mes travers. Je ne confesserai pas tous mes dysfonctionnements ce soir, la nuit ne suffira pas. De plus, il est certain que mon âme ne supporterait que son absurdité soit révélée de tout son corps. Ainsi, j'espère en couchant ces mots ouvertement  sur le papier, mettre fin à une de mes tendances que je désapprouve. Elle concerne bien évidemment l'aspect affectif, et plus précisément ce qu'on peut qualifier de "sentiment amoureux", produit chaotique qui cherche à entrer en résonnance avec une émotion analogue chez une demoiselle désirable. J'en viens au fait : j'ai l'intime conviction que la partie de mon être vouée au relationnel ne connait plus les normes que la bienséance, que la culture impose. En fait, j'ai une tendance presque systématique, et qui en devient donc préoccupante, à ressentir de l'amour pour celles qui sont entrées dans ce cercle très privé, qui ne sont plus simplement connaissances ou camarades, mais amies. En effet, j'ai déjà ressenti une attirance amoureuse pour presque la totalité de celles qui sont devenues si proches de moi, d'une intensité variable. Ce qui mène d'une part bien évidemment à des troubles relationnels et d'autre part à cette question : pourquoi ? Je remplirai cette page selon le plan suivant : d'abord, je vais introduire le problème en expliquant pourquoi cette transition presque inévitable d'un type d'affection à l'autre. Ensuite, je vais exposer les "désagréments causés" et les issues possibles et effectives de ces sordides affaires. Finalement, je conclurai sur une note un brin plus optimiste et gaie. Voilà c'est dit.
 
   Cet exercice graphique ô combien éprouvant m'a mené au coeur de mon propos. L'amitié naît d'un rapprochement certain avec elle, dû à des points communs, à un bien-être commun lorsque l'on est avec l'autre, à des sourires, à l'écoute, à une complicité... Finalement seul le contact physique vient différencier le couple d'une amitié forte. Et une disposition d'esprit différente. Que je n'ai pas. La cloison entre amour et amitié n'est pas présente dans mon coeur : je ne vois rien qui empêche l'un puisque l'autre possible. Pourtant c'est une relation de nature différente dont on n'attend pas les mêmes choses... La source du problème serait alors un coeur mal conçu, ou mal utilisé.
    Qu'importent les raisons à la vue des conséquences pourrais-je me dire, mais si je veux mettre fin au problème, il faut le comprendre. Dès lors, il faut distinguer deux cas : l'amour révélé ou pas. Lorsque l'amour n'est pas révélé -c'est ainsi que j'agissais autrefois- l'amitié est préservée. Certaines tendresses innocentes de l'amie donnent alors source à des malentendus ou à des plaisirs tûs, mais finalement c'est un moindre mal à côté d'une amitié préservée, en apparences en tous cas. Effectivement, ce n'est plus une vraie amitié qui existe alors puisque l'une se retrouve face à un ami tandis que celui-ci se retrouve face à une amoureuse. Celle-ci vit alors une amitié, qui n'est que feinte, et qui par sa fausseté débouche nécessairement soit sur une rupture, soit sur un aveu lorsque celle-ci put sentir le malaise. Ce qui me mène à l'autre cas : l'amour révélé. Je pense qu'il est impossible de rester amis comme on l'était avant après une telle découverte. Elle ne pourra s'empêcher de réfléchir dix fois à ses gestes, à ses paroles, afin qu'ils ne soient pas interprétés à tort. Elle pourra par amitié accéder à ma requête, mais son accord ne sera que pour mon plaisir ; un couple veillant seulement au plaisir d'une moitié : échec. Avec une telle disjonction de cas très scientifique qu'aucune issue heureuse ne semble exister. Et la pratique le prouve, la rupture est presque inévitable. Des solutions triviales se présentent : ne plus avoir d'amie, ce qui vise à se tourner vers un isolement qui mène à la perte de son humanité.  S'interdire le sentiment amoureux : aussi artificiel que cela puisse paraître, j'ai expérimenté. Ca fonctionne à peu près un certain temps, mais finalement ça requiert trop de ressources et c'est très peu naturel, refuser son coeur c'est en quelque sorte se refuser soi. Quant à l'autre problème, il est déjà cité au paragraphe précédent : pourquoi ne ressens-je pas comme les autres ?
    En fait, mon coeur n'est pas voué à l'échec. J'ai l'impression d'avoir pris plusieurs mesures drastiques pour éviter de ressentir à nouveau de telles choses. Par exemple, il suffit d'avoir des amies que l'on approuve pas vraiment physiquement. Quoi que l'on puisse dire, l'amour n'existera pas s'il y a plutôt répulsion qu'attirance physique. Certes c'est un un peu cruel présenté de la sorte, mais c'est simplement la tournure de la phrase qui donne cette impression : en fait, mes amies ne sont pas choisies ainsi, disons juste que je me rends compte qu'avoir des amies dans ce cas est un avantage. De la même manière qu'il est fort pratique d'avoir des amies déjà en couple : même si celle-ci me plait, l'éthique (bizarre, cette fois-ci mon coeur en est doté !) m'interdit d'aller briser son couple. Parce que c'est une amie. D'où une sécurité, l'éthique parvenant à rester autorité suprême dans mon affectif. Voilà des solutions au problème à proprement parler. Autre manière d'éviter tout ça : être amoureux de quelqu'un qui n'est pas notre amie. Autrement dit, dès que quelqu'un nous plait, jeter notre affection dessus pour qu'elle prenne le statut d'amoureuse avant celui d'amie. Mais finalement, rien de remplacera la meilleure des issues qui soit : la relativisation ; il convient de recadrer la nature même des sentiments. Je ressens quelquechose d'assez fort certes, mais c'est la moindre des choses pour quelqu'un que j'apprécie autant. Et finalement n'ai-je peut-être jamais aimé, et mon coeur se contente simplement d'amplifier le peu d'agitation qu'il a à gérer. Ainsi, bien qu'une personne me plaise beaucoup pour le moment, je préfère penser que je ne suis pas amoureux. Même si pour une fois l'attirance est plus "intellectuelle" que physique, considérer que ce n'est pas de l'amour, c'est s'affranchir.
    Je (me) raisonne, j'ai des amies avec de meilleurs "statuts", ce n'est plus une amie qui m'attire... Est-ce la fin de cette triste histoire ? Je ne peux le savoir qu'en attendant.

Un commentaire. Dernier par Kratos le 28-08-2007 à 13h57 - Permalien - Partager
Commentaires