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Projet Shogi

Mon journal
Seki 20 Oréan : détermination des compétences Posté le Dimanche 20 Août 2006 à 21h32
        Aujourd'hui, les futurs Académiciens ont été convoqués pour une série de tests visant à déterminer leurs compétences. Je dois bien avouer que je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Appréhendant quelque peu ce concept nouveau de compétence, je me suis rendu à l'Académie, retrouvant en chemin un de mes amis de l'année passée qui se retrouvera vraisemblablement dans la même classe que moi, puisque notre formation à tous les deux sera plus basée sur la magie que sur les sciences ; celles-ci ne seront toutefois pas négligées. Le trajet, exceptionnellement fait à cheval, fut donc l'occasion pour moi de revoir Anaryon, et de se raconter nos vacances. Cette chevauchée d'une petite heure fut bien agréable, et j'en profitai pour inviter Anaryon à une soirée chez moi Ekynor prochain (le 25). J'espérai rencontrer deux autres de mes amis à la taverne pour les convier aussi. Nous arrivâmes enfin en vue de la majestueuse et imposante bâtisse qui constituera mon lieu d'études. Quelques pancartes indiquaient la direction à suivre pour passer les "tests de compétences". Ce sentier pancarté nous mena à une écurie où nous déposâmes nos montures, puis à un chemin contournant l'Académie et conduisant à une petite entrée latérale. Là, notre parchemin de bienvenue à l'accueil fut contrôlé, car il était pour le moment la seule preuve d'appartenance à l'Académie que nous possédions. Nous avons retrouvé dans la salle à l'intérieur des têtes connues avec qui nous fûmes ravis d'échanger quelques mots, alors que l'on attendait les derniers. Un professeur de l'Académie, à moins que ce ne soit un administratif, portant la tenue traditionnelle de l'Académie, commença son discours d'introduction et d'explication.
Image
La façade latérale de l'Académie

Je ne vais pas rapporter celui-ci ici car je ne peux m'en souvenir dans son intégralité et je préfère donc éviter un semblant de texte authentique qui ne serait qu'un simulâcre, une pâle copie qui porterait atteinte à la classe du discours original. L'homme chargé du discours nous a d'abord souhaité la bienvenue dans ce qui sera bientôt "nos murs". Puis il a précisé qu'aujourd'hui nous ne visiterions pas les lieux, que ce n'est pas la rentrée, que nous ne sommes là que pour qu'ils puissent créer leurs fiches sur nous. Je dois bien avouer que personne parmi les futurs étudiants n'avait entendu auparavant parler de ces fiches personnelles. L'homme du discours poursuivit donc en nous expliquant le principe de ces fiches : nos compétences qui seront évaluées dans l'après-midi à venir y seront reportées, et ces fiches seront modifiées tout au long de nos études au fur et à mesure que nous progressons (ou régressons). Une fiche de suivi en quelque sorte, qui aura bien d'autres utilités ajoute l'homme au discours avec un sourire en coin. Il précise finalement que les données présentes sur cette fiche sont personnelles, c'est-à-dire que seuls le corps enseignant et administratif et l'étudiant concerné en connaîtra le contenu, sauf situation exceptionnelle ajoute-t-il avec le même sourire en coin. Puis il nous invite à débuter les tests.
Les étudiants sont appelés par ordre alphabétique et conduits individuellement dans une des sept salles annexes. Les tests durant une quinzaine de minutes par personne, je dus patienter une demi-heure environ avant d'entendre mon nom être appelé.
Dans une première salle sombre, je fus invité à m'asseoir à une table éclairée par la seule bougie de la pièce, en face d'un homme vêtu lui aussi de noir.
"Je suis ici pour évaluer tes facultés d'adaptation, d'anticipation et de réaction ; ton intelligence en quelque sorte". Sur ces paroles, il souleva le couvercle de la boîte posée sur la table, et je sus que j'étais alors dans un jour heureux : il me proposait une partie de Shogi ! Après quelques coups joués de part et d'autre je me rendis à l'évidence : mon adversaire n'était pas vraiment le champion du Comté... Décidant de l'impressionner, je tentai de le laisser croire à une victoire pour finalement renverser la situation et le battre tout comme je l'avais prévu. Apparemment il ne s'attendait pas à une telle défaite. "Tu m'as bluffé de bout en bout, tu as eu la main mise sur la partie dès le début, j'ai cru pouvoir gagner à la fin, ce n'était qu'un piège. Toutes mes félicitations,  je t'octroye la note maximale que l'on peut obtenir dans les tests d'avant la rentrée".
Dans la salle suivante, on me demanda de tirer des cartes au hasard parmi 50 jusqu'à tomber sur celle représentant l'Académie. Confiant, puisque j'étais persuadé d'être dans un bon jour étant donné ma chance de tomber sur mon jeu préféré à la première épreuve, je tirai ma première carte. Une vue d'une falaise. Oui pourquoi pas, j'allais quand même pas la tirer du premier coup non plus. Ainsi, relativisant après chaque carte, je dus attendre la trente-sixième pioche pour obtenir la carte désirée... "Mais, je proteste ! Ma chance est évaluée seulement par un vulgaire jeu de cartes !! Une seule épreuve n'est pas représentative de ma chance actuelle !" "Si vous avez fait une démonstration lamentable de votre chance, c'est que les dieux l'ont voulu. Une épreuve suffit, tester votre chance sur plusieurs épreuves aurait plus relevé d'une expérience de statistique ou de probabilités que d'une épreuve de chance... Allez dans la salle suivante s'il vous plait."
Alors que je franchis le seuil de la porte, une différence me frappa : cette salle était beaucoup plus éclairée que les deux autres, et en son milieu se tenaient deux chaises en vis à vis. Une jeune femme ravissante (elle ne devait guère avoir plus de 22ans) était assise sur l'une d'elles. "Etes vous timide ? Comment vous y prenez vous avec les femmes ? Ceci est le troisième test visant à déterminer vos facultés relationnelles, votre aisance, votre charisme en quelque sorte, que certains préfèrent appeler charme bien que je ne vois qu'un vague point commun entre ces deux mots." Alors qu'elle parlait, mon regard ne pouvait se détacher de son visage Sa voix m'envoûtait, son visage me fascinait. Je crois que cette femme me  plait... Qu'attend-elle de moi ? Comme si elle avait entendu la question que je me posais, elle poursuivit : "L'objectif de votre troisième test est de me faire sourire, voire de me faire rire." Aie, comment faire ? Je ne sais que me comporter timidement devant des femmes qui me plaisent... Dois-je sortir une blague ? Discuter en espérant trouver un moment où placer un calembour ? Oh, et puis si je me laissais aller, c'est le naturel qui est évalué ici. Laissant donc mes préoccupations de côté, j'engageai la discussion,  me présentant, lui posant des questions et essayant ainsi d'en apprendre plus sur elle. Mais je me rendis vite compte que c'est elle qui laissait la discussion aller là où elle le voulait, elle me dirigeait, je n'avais absolument aucune emprise sur cette femme. Mes belles paroles n'y faisaient rien, je n'arrivais pas à l'emmener où je voulais ; j'ai certes réussi à ce qu'elle esquisse un sourire mais rien de plus. Après un dialogue fort plaisant certes, mais durant lequel je ne remplis aucun de mes deux objectifs, à savoir en savoir plus sur elle, et la faire rire, elle m'annonça que j'étais un assez bon orateur : les mots me viennent facilement, j'ai un registre de langue très correct ; cependant lorsque je me trouve en face d'une demoiselle, qui plus est plutôt séduisante, je perds moyen, je cherche à calculer et perds ma spontanéité, ce qui nuit à mon discours. Mon charisme, m'explique-t-elle, est bien important mais ne se laisse pas ressentir, c'est à moi de savoir rester naturel. Subjugué par une telle analyse en l'espace de seulement quelques minutes, je me rends dans la pièce suivante.
Bien que je ne savais pas à quoi m'attendre en entrant dans la pièce suivante, je fus tout de même surpris : il y avait des blocs de pierre partout dans la salle, avec des cordes et des poulies : diverses épreuves physiques permirent de déterminer ma force. Curieusement, seule la force des bras était mesurée par ces installations, comme si les dorsaux, les pectoraux ou les abdominaux ne servaient à rien pour ce qu'on attendrait de moi plus tard. La douleur qui traversa mon dos à un moment donné me porta loin de ces considérations. Quelques gouttes de sueurs plus tard, le test finit et bien que les examinateurs ne laissaient rien paraître sur leur visage, je pensais l'avoir réussi avec brio.
Ensuite, la cinquième épreuve fut bien étrange : je dus porter un plateau de bocks de bière pleins (ah ce que la cervoise me donnait soif, elle m'appelait... mais je résistai, n'ayant d'autre choix), puis me déplacer tout en le portant et en renversant le moins possible le délicieux breuvage. Je dus ensuite enjamber des obstacles puis m'agenouiller avec le plateau, pour finalement devoir refaire le même parcours après avoir fait trois tours sur moi-même afin de m'étourdir. Trouvant cette épreuve absolument débile, je l'étais moi même à peine moins en marchant de travers et en essayant de préserver le peu de bibine qui restait. Puis on me fit sortir, pestant entre mes dents contre cette épreuve que j'avais globalement ratée, et qui selon moi n'était pas digne de l'Académie.
Je fus accueilli dans la pièce suivante par ces mots : "Voici le dernier test, donne tout ce que tu as dans le ventre mon garçon." Mais je ne m'attendais pas à ce que cette dernière épreuve soit si terrible : je devais m'immerger dans une grande bassine d'eau glacée et y rester aussi longtemps que je le pus. Il parait que je suis resté trois minutes et quarante secondes, n'ayant aucune idée de la valeur de ma performance.
La pièce suivante était beaucoup plus grande et donnait sur plusieurs autres salles. Des concurrents en sortaient régulièrement et se retrouvaient dans la grande salle, où on nous distribuait des boissons chaudes en attendant de connaitre nos résultats. Quand tous furent là, et sans que nous n'ayons eu le temps d'échanger de mots avec les derniers arrivants, l'homme du discours d'avant les épreuves nous apprit que six "compétences" ont été testées et que la septième, notre potentiel magique, estimé en points de magie, ne le serait qu'après la rentrée, une fois que nous aurons tous un peu pratiqué la magie.
Puis nous fûmes appelés dans l'ordre alphabétique et apprîmes enfin ce que nous valions. Réfreinant l'envie forte que j'avais d'aller voir ce qu'Anaryon avait obtenu, j'attendis patiemment mon tour et reçus ceci :
                Etudiant Jethro
          Aptitudes :
Force :                 8
Intelligence :     10 
Adresse :            4
Charisme :         7
Chance :             2

     PV :                        55
     PM :                       non déterminé
Me souvenant que d'après l'examinateur j'ai obtenu la note maximale en intelligence, j'en conclus que toutes les aptitudes étaient évaluées sur 10 (sauf les points de vie) et remarquai mes bons résultats en charisme, alors que le discours de la jeune femme m'avait laissé envisager un résultat plus médiocre. Quant aux notes d'adresse et de chance, elles reflètent tout simplement la réalité, estimai-je. Alors que je demandai à Anaryon ses résultats, il me fit remarquer que je ne devrais pas appeler ça des résultats, puisque des résultats s'obtiennent par la suite d'un examen, à l'issue aléatoire. Alors que les quelques chiffres inscrits sur ce parchemin reflètent ce que nous sommes : nous n'avons pu réussir ou échouer aux tests, puisqu'ils servent simplement à exalter si je puis dire nos caractéristiques. Après ce juste discours, il me montra enfin ce que ma curiosité désirait temps de voir.

                  Etudiant Anaryon
          Aptitudes :
Force :                9
Intelligence :     9 
Adresse :            7
Charisme :         4
Chance :             3

     PV :                        55
     PM :                       non déterminé
Ne sachant finalement pas quoi penser de ces chiffres (à part que je plus intelligent que lui !), mais malgré tout curieux de découvrir nos futurs concurrents et nous partîmes en quête d'autres fiches de caractéristiques intéressantes.



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