Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

Projet Shogi

Mon journal

Terrador 26 Oréan : expédition en forêt Posté le Samedi 26 Août 2006 à 19h52
            J'étais tout excité à l'idée de revoir mes amis ce soir.  Les quelques préparatifs pour notre escapade furent vite achevés : je leur avais demander de ramener leur propre matériel. Donc je n'eus qu'à emporter de la corde, des outils, et de la nourriture. Ils étaient convoqués pour 18h, le temps que je puisse leur présenter ma modeste demeure, ma chambre ainsi que quelques uns de mes effets personnels ; l'occasion aussi pour moi de prêter à Anaryon quelques admirables manuscrits d'origine honfu, et d'être impressionné par les talents artistiques de mon ami Thalantyr (Kratos étant le troisième et dernier invité). Alors en feuilletant les quelques pages déjà écrites dans ce journal, j'ai cru constater que je n'ai pas encore présenté Thalantyr, que je ne l'ai même pas évoqué. Je me dois donc de réparer ici cette erreur.
Nous nous connaissons depuis trois ans, et nos nombreux goûts communs nous ont très vite rapprochés : la musique, les demoiselles. Nos proximités de caractère, si je puis ainsi dire, en faisaient un parfait confident pour toutes mes aventures insignifiantes mais tellement prenantes au moment même où on les vit. De plus, en tant qu'éternels célibataires, nous nous complaisions à sans cesse critiquer la gente féminine ou, pire, à nous imaginer attirer celle-ci. Ah, les puissances de l'imagination... Puis vint le jour où ce qui devait arriver arriva. Quoique cette précédente phrase souligne une certaine fatalité, alors que c'est plutôt une improbabilité qui devrait être introduite. Ainsi, l'incroyable, l'inimaginable s'est produit : une demoiselle s'intéressait réellement à Thalantyr. Je ne veux en aucun cas que certains décélent dans ma phrase précédente quelconque moquerie envers mon ami ; cette phrase reflète juste l'état dans lequel nous nous mettions réciproquement à force de nous morfondre. Et cette demoiselle,
Siobhanin, donc n'était certes pas sans attrait : la blancheur de son teint était parfaitement contrastée par la noirceur de ses vêtements. Ses lèvres pulpeuses appelaient les baisers et son sourire ravissant... mais je m'égare. Il n'est pas question ici de décrire la fiancée des copains. Ainsi Siobhanin mit fin à ces si longues années de célibat, et ce fut l'évènement majeur de cette année pour Thalantyr. Apparemment résolus à ne plus se quitter, tous deux iront à la rentrée étudier à Wendir, la grande ville voisine de Kemen, dans la difficile université monastique, qui comme son nom l'indique, forme exclusivement des moines guérisseurs. Comment allons-nous survivre à cet éloignement ?
Peu importe pour le moment, voilà le premier qui frappe à la porte. C'est Kratos, très peu ponctuel (18h15), mais bizarrement plus ponctuel qu'Anaryon toutefois, qui arrive quelques minutes plus tard. Un petit quart d'heure plus tard, pas de nouvelles de Thalantyr... Je craignais qu'il ne trouve jamais ma demeure puisqu'il n'était jamais venu chez moi auparavant et que la description que je lui avais faite de mon quartier était quelque peu vague. Mes craintes se virent confirmées lorsque nous entendîmes tous les trois le son caractéristique du cor de notre ami résonnant au lointain. Le son de mon cor fit écho au sien et lui permit de trouver enfin ma résidence. Ding ding dong... J'ouvris la porte et le revis enfin, arborant une magnifique barbe de deux mois qui ne mesurait pas plus de huit millimètres vu qu'il est globalement imberbe ; et nous fûmes à nouveau réunis tous les quatre. Nous nous équipâmes et partîmes donc à l'aventure.
La nuit ne s'annonçait pas très bien : de gros nuages noirs obstruaient le ciel depuis 17h déjà, et aucun signe de ciel dégagé à l'horizon. Relativisons : la pluie fera du bien après ces semaines de canicule et permettra à la nature de revivre un peu. Nous entrâmes dans la forêt au moment où le soleil se couchait et nous allumâmes donc des torches. Après quelques temps de marche assaisonnée de discussions, de souvenirs et de rires, nous arrivâmes dans une petite clairière où nous pûmes commencer à installer notre camp. Kratos essaya une petite technique élémentaire de feu pour allumer les bûches que j'étais allé chercher et pour faire un  peu de lumière, mais, sans succès... En effet, nous n'avions encore étudié la magie que d'un point de vue théorique d'où une mise en pratique infructueuse, bien  que Kratos avait une profonde attirance pour cet élement là. Nous dûmes donc allumer le feu de manière bien classique, et commençâmes ensuite à construire deux cabanes : nous dormirions par deux, Anaryon avec Thalantyr, et Kratos avec moi, et pour que chacun ait la possibilité de saboter la cabane de l'autre pendant sa construction, je construisis une cabane avec Thalantyr et donc Kratos avec Anaryon. La construction nous occupa une bonne heure, et ce petit jeu se déroula sous forme de compétition où, à la fin, chaque binôme alla étudier les différentes parties de la cabane adverse. Et à mon grand désarroi je dus bien avouer que la cabane bâtie par l'autre binôme paraissait bien plus confortable et solide que la nôtre. Peu importe, nous n'avions pas encore déterminé qui allait dormir dans quelle cabane...
Nous nous installâmes au bord du feu, savourâmes le délicieux repas préparé par ma mère et jouâmes au Général Or, un jeu qui se joue avec trente-six cartes par équipe de deux (Thalantyr était mon partenaire).
Notre grande complicité et complémentarité dans ce jeu fit que nous gagnâmes très facilement. Ayant été sacré meilleur joueur de la partie, comme il est de tradition de le faire dans ce jeu, à l'unanimité, j'eus le droit de choisir la meilleure cabane pour la nuit. Pour varier les plaisirs, nous jouâmes alors au Général Argent, une variante du jeu précédent, à laquelle je suis presque invaincu : pourtant ce soir là je perdis lamentablement, la chance n'était vraiment pas au rendez-vous. Mes deux points de chance de ma fiche de compétences étaient tout à fait justifiés, finalement l'épreuve qui avait permis de déterminer ma chance était vraiment représentative...
Puis nous discutâmes encore et encore, profitant de ces derniers instants ensemble avant bien longtemps. Et nous nous endormîmes sous une pluie battante qui parvint heureusement à étiendre le feu puisque nous avions oublié de le faire.
C'est le soleil qui nous réveilla le lendemain et qui nous accompagna sur le chemin du retour. Une fois chez moi, nous nous occupâmes de nos estomacs et finalement nous séparâmes. Ces quelques heures en compagnie de mes amis me conforta dans une attente impatiente de la rentrée à l'Académie, car se vut confirmé ce qui pour moi n'était devenu qu'un simple souvenir à force de semaines d'isolement par faute de vacances : la compagnie c'est quand même ce qu'il y a de mieux, j'ai hâte de vivre à nouveau avec les autres.

0 commentaire - Permalien - Partager
Commentaires