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Projet Shogi

Mon journal

Terrador 1 Turyon : plus que 48 heures Posté le Samedi 1 Septembre 2007 à 15h39
        La rentrée approche. A grands pas ? Certainement, mais pas assez vite tout de même à mon goût. Deux longs mois de vacances. Certes il y eut ce formidable raid qui m'occupa un petit mois, mais il y eut surtout ce long, très long mois d'Oréan, ponctué de si peu d'événements... S'il me fallait tirer un bilan de ce dernier mois, quel serait-il ? J'ai l'impression d'avoir assez révisé pour ne pas rater ma rentrée à l'Académie. J'ai perdu contact avec quelques personnes, sans même savoir si ce fut de plein gré ou non... J'ai lutté pour rester en contact avec d'autres. J'ai vécu quelques expériences intéressantes, dans mes rêves. J'ai aimé aussi, ce dont je rendrai compte sur les prochaines pages. J'ai changé aussi, de manière à être moi-même, à me plaire plus ; j'ai changé ma façon d'agir, mes priorités, afin de mettre toutes les chances de réussite de mon côté pour cette année. Ces changements, je les sentais venir depuis une dizaine de semaines ; l'isolement serait un bon moyen de les concrétiser ? Car oui, j'ai à nouveau souffert d'isolement : d'une part, la nécessité de réviser m'empêchait de consacrer trop de temps aux autres, mais surtout je fus d'autre part à nouveau limité matériellement, cloîtré à Vilverin, un peu loin de l'agitation de Kemen. J'ai eu l'occasion tout de même de passer un après-midi avec Darhcas, qui est parvenu à devenir Brigadier professionnel. Et j'ai eu l'opportunité de passer une journée avec Thalantyr, qui lui de son côté a réussi haut la main le concours de l'université monastique. J'ai donc revu deux de mes meilleurs amis, mais ce furent donc deux journées au milieu de vingt-neuf de solitude. Etre seul me nuit ; il est vrai que je vis avec mes frères Abador et Adeloas, mais leur compagnie est d'une autre nature que celle d'amis, ou même d'inconnus aux visages souriant, inquiet, narquois ou rêveur que l'on croise au détour d'un couloir de l'Académie ou d'une rue de Kemen. Convaincu d'être un peu différent, mais pas forcément meilleur, j'attends donc cette rentrée pour confronter ce nouvel être aux autres, voir s'il est viable socialement. Je pense que oui puisque la matière première l'est.
        Je veux y retourner, mon salut est à cinquante heures d'où je me tiens. Je veux apprendre plus de choses, maîtriser la magie. Mais je veux surtout revoir des gens, mes amis et ces silhouettes anonymes mais familières. Mon désormais unique colocataire Anaryon, mes ex camarades de chambrée, les énantiomèriques Kelthas et Kratos. Mon ancien voisin d'en face au dortoir et désormais camarade de classe Makkoun. Celle qui me servit de muse lorsque j'entrais encore dans mes habits de poète. Et ces jeunes demoiselles sans nom. Et Don Gigolo, ce jeune homme plus camarade que professeur, qui passe son temps à soigner son apparence et ses relations avec les plus mignonnes. Et mes camarades de dortoir, perpétuellement en chasse. Que de monde j'ai hâte de revoir. Une nouvelle classe est synonyme de nouvelle équipe pédagogique : j'admirais le Maître, j'ai fini par apprécier Elidan, je regrettais parfois Rodrigue, je ne supportais plus Cassandra ; cette année je découvrirai certainement de nouveaux dieux dans leur domaine, à qui vouer culte. Je veux retrouver ces vieux murs, cette atmosphère, cette ville. Ma vie est là-bas.
        D'aucuns s'indignent de mon enthousiasme, mais qui sont-ils, ces fainéants, à vouloir persévérer dans l'oisiveté ? Peut-être ont-ils pu revoir des parents, des amis résidant dans de lointaines contrées, profiter de siestes ou au contraire de nuits blanches : ces deux mois sont faits pour ça. Mais pourquoi en regretter la fin, annoncée pourtant dès le commencement ? Pourquoi prolonger ce qui n'est qu'une parenthèse dans une année ? Il ne faut pas oublier que les études, le travail constituent notre vie, les vacances une bouffée d'oxygène pour mieux repartir, plus efficacement, et non l'inverse. Sachons profiter de ce repos et s'en servir pour s'élancer du bon pied dans les jours à venir.

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