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Projet Shogi

Mon journal

Seki 23 Turyon : dure semaine ? Posté le Dimanche 23 Septembre 2007 à 18h34

         J'attendais Tsuki avec un peu d'impatience et d'appréhension : d'une part, ce fut le jour de la première interrogation. Un sujet de quatre heures de sciences, sur une partie de ce que nous avions fait l'an passé. Mais surtout, ce fut d'autre part le jour où je devais apprendre si j'avais satisfait ou non à l'examen que j'avais passé trois jours avant. C'est ainsi qu'après trois heures à plancher, mon attention se relâcha, ce que je me permis étant donné que j'avançais plus vite que prévu, et j'aperçus alors la buse de mon père qui frappait de son bec la mince fenêtre, ou devrais-je dire plus exactement vitre, qui était supposée nous isoler du froid extérieur. Cela signifiait qu'il avait un message à me faire parvenir. Je m'éclipsai donc discrètement de l'immense salle à peine remplie au quart par notre petite classe pour aller aux toilettes, adjacentes. Là, je laissai entrer le rapace et dénouai le parchemin attaché à sa patte : "Félicitations, tu as obtenu l'autorisation de te déplacer légalement de la façon que tu souhaites. A dos de bestiau, à l'aide d'une de ces drôles de machines, ou simplement par téléportation, tu es libre. Encore une fois, bravo fiston". Cette nouvelle me mit bien évidemment en joie : j'avais déjà failli à l'épreuve six mois auparavant et n'avais pas eu plus tôt l'occasion de réessayer. Pourtant, Ekynor, tout avait mal commencé : je me retrouvais évalué par la personne même qui m'avait jugé inapte la dernière fois, et en plus elle se souvenait de moi. C'était un examinateur assez jeune, sûr de lui, prétendument drôle et à l'accent "chantant" de nos contrées du Sud à peine plus supportable que celui de l'abject Driveul. Cependant, je me sentais en confiance grâce à l'ultime heure d'entraînement que j'avais suivie juste avant, car mon professeur s'était montré très rassurant. J'enchaînais donc les épreuves sans trop de soucis : je domptais les animaux de belle manière (c'était mon point fort parmi les trois épreuves), j'ai eu de la chance lorsqu'il s'agit de conduire les machines (les rues de Kemen étaient désertes) puis il me fallut me téléporter. Ce ne fut jamais mon point fort mais le travail paya et je réussis ce dernier test. Il ne me restait plus qu'à attendre le résultat qui me parviendrait de l'école du transport. Mais la curiosité de mon père m'ammena à apprendre cette réussite en plein devoir. Revigoré, je terminais de belle manière l'interrogation, le problème me paraissait limpide. J'appris d'ailleurs cinq jours plus tard que le succès fut au rendez-vous. Mes résultats furent plus qu'honorables et à la hauteur de mes attentes : alors que je répétais en boucle dans ma tête "au moins cinquante points", un parchemin couvert de ma sale écriture atterit sur ma table, surplombé d'une inscription faite d'une belle encre aux reflets vermeils, indiquant que j'avais obtenu cinquante et un points et demie. Si seulement je pouvais apprendre de telles nouvelles chaque Tsuki après-midi, créneau réservé à nos interrogations de quatre heures...
       Hidëor je dispensai mon second cours de sciences à un jeune universitaire. C'est un bon moyen de remplir sa bourse, tout en occupant utilement son temps, en aidant des jeunes qui n'ont pas mes facilités, et en développant ma pédagogie. Cela dit, il convient de préciser qu'en seconde année, le temps se comble de manière tout à fait naturelle par le travail personnel. La leçon se déroula sans anicroches et alors que mon jeune élève s'apprêtait à quitter la bibliothèque, lieu où nous travaillions, Khira arriva et s'installa à côté de moi. C'est ce qu'on appelle une très bonne surprise. Je restais un peu sur ma faim avec son départ brutal après le restaurant la semaine passée, et même sans cela je n'aspire qu'à la voir plus. L'heure passée avec elle fut exclusivement consacrée au travail, mais je pus tout de même (contempler ses superbes mains) détruire un vilain préjuger qui l'habitait : elle était persuadée, étant donnée la voie que j'avais choisie, que je ne savais que faire de la magie (quelle expression laide) ou des sciences ; que je ne savais pas ou plus raisonner, ni même écrire. Durant cette heure, je parvins à démontrer le contraire et c'est tant mieux, puisqu'il m'est insupportable qu'on se méprenne à mon sujet, surtout quand il s'agit de celle qui est responsable des grands transports de mon âme. A ce sujet, j'ai découvert ce matin une expression qui explique en partie l'attirance que je ressens : en fait, je ne me sens entièrement moi-même que quand je suis en sa présence. Elle agit comme une sorte de révélateur, de substance désinhibitrice, par elle je m'accomplis. Dispose-t-elle d'une aura formidable, créons-nous tous les deux une atmosphère que j'apprécie tellement, ou est-ce simplement moi qui lui prête des vertus pour justifier ce que j'éprouve ? Je ne peux encore le dire. J'aimerais parler de tout ça avec elle prochainement ; en fait, dès que l'occasion se présentera, je compte bien réveler mes intentions et faire mon possible pour que, dans le meilleur des cas, nous formions un couple, ou alors obtenir enfin ce genre de réponses. Qui est-elle ? Seulement une demoiselle migonne, parmi tant d'autres ? Pourquoi ne vois-je qu'elle alors ? Ma délivrance aura vaisemblablement lieu dès que je l'inviterai pour une soirée, la nuit offrant un voile parfait pour ce genre de confidences.
       La soirée fut studieuse : en effet, le reste de la semaine n'offrit que peu de temps pour le travail. Le lendemain, l'après-midi fut occupée par de mutliples divertissements : concours de magie, sport, spectacle le soir. Il en fut de même Amarok et Ekynor : spectacle chaque soir. Les soirées de Turyon sont effectivement idéales pour ce genre de manifestation en plein air : la nuit n'est pas trop fraîche et les étudiants qui viennent de rentrer viennent nombreux pour se retrouver et passer une soirée entre amis. Un incident dramatique reste toutefois à déplorer ; j'ai nommé Driveul. Ekynor, au dîner, voilà que cet infâme personnage demande s'il peut manger à notre table avant de s'installer sans que personne n'ait acquiescé. Nous parvînmes toutefois à la reléguer en bout de tablée, mais tout de même ! Partager son repas avec un tel rebut fut très difficile pour mes  nerfs. Mais le pire est à suivre : il nous restait une bonne heure de battement entre la fin du dîner et le début du spectacle. Je l'occupai en disputant avec Anaryon et Shâdo quelques parties de notre jeu de plateau préféré, le Kunther. "Puisque je ne sais pas quoi faire d'autre, je reste ici pour vous regarder jouer" expliqua Driveul, qui sans la moindre autorisation s'installa dans notre chambre. J'ai du mal à être méchant de manière directe,
je n'arrive pas à expulser les gens, aussi lourds soient-ils. Aussi Driveul resta. Shädo et moi-même nous excitons très facilement tandis qu'Anaryon est plus flegmatique. La partie tournant son avantage, l'agitation et les cris de désespoir crûrent, si bien que notre chambre fut rapidement pleine : Kratos, Makkoun, Bassor étaient arrivés, puis nos deux voisins directs. Je n'aime pas trop que notre chambre soit le lieu de rencontre de tout l'étage, mais cette foule avait au moins le mérite de diluer la présence de Driveul . Finalement, il fut l'heure de rendre au centre de Kemen, et puisqu'un malheur n'arrive jamais seul, Driveul vint aussi. Le spectacle fut de bonne qualité, mais légèrement en deçà de ce à quoi je m'attendait. Peut-être que la soirée passée avec Driveul explique cette légère déception.
       La semaine se conclut avec les deux heures de sciences de Terrador. On nous remit le programme des exhibitions. Mon trinôme était cette année encore constitué avec Anaryon et Kratos et nos deux premières exhibitions auraient lieu Amarok, en fin de journée après les quatre heures de travaux pratiques. Le programme des exhibitions nous est assez défavorable, avec des exhibtions souvent regroupées par deux heures consécutives ou à la fin de longues journées. Quant aux examinateurs, ce n'est guère mieux : nous attendions d'être évalués par Don Gigolo depuis voilà trois ans, et nous n'aurons le droit qu'à deux exhibitions avec lui cette année... Dommage. Je retrouvai ensuite mes parents et nous allâmes tous les trois au centre de Kemen choisir les cadeaux pour l'anniversaire de mon grand frère la semaine prochaine (qui est parti voilà trois semaines pour poursuivre ses études dans la deuxième ville du Royaume). Une fois rentré, je repartis presque aussitôt dispenser une autre heure de cours et je pus enfin y aller seul. Se téléporter seul est bizarre la première fois mais on prend vite goût à ses déplacements en solitaire. Puis la fin de semaine s'acheva par des révisions de magie fondamentale, un gros devoir m'attendant demain, et par des pensées rémanentes à Khira, que je n'ai pas vu depuis déjà cinq jours, et je ne sais quand je la reverrai. "Laisse-toi surprendre".
2 commentaires. Dernier par Kratos le 29-09-2007 à 13h41 - Permalien - Partager
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