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Parce que le roseau plie...

... mais ne rompt pas

... Posté le Mardi 24 Mars 2009 à 17h53

rencontre avec le psychiatre...

 

Bonjour

Bonjour

 

Pouvez vous vous présenter, c'est pour le dossier ?

là, j'ai l'impression d'être à la sécu : nom, prénom, age, adresse, dernière visite dans le service, antécédant médicaux... bref.... très chiant et inutile, mes antécédants, c'est pas là qu'il faut les chercher.

 

Bien, parlez moi un peu de vous, de votre histoire ?

hum... qu'est ce qu'il y a à raconter. je ne me souviens pas des bons moments que j'ai passés, ils sont agréables à penser, mais tous confondus dans quelques choses de flou. non, autant dire tout de suite ce qu'il y a à dire, qu'il sache à quoi il a à faire :

- née avec 2 mois d'avance, de tout petit poid, problème pulmonaire, j'aurai du y rester d'après les médecins. pourquoi ? parce celle qui me portait ne voulait pas de moi, et à user de tous les moyens pour que je n'arrive pas (grève de la faim, alcool, fumée, chutes... bref, la totale)

- j'arrive quand même, sous X. adopté à 36 mois, avant famille d'acceuil.

- à 5 ans, je me noie sur une plage des landes. je suis sur un banc de sable, et lorsque je veux revenir après avoir finit mon chateau de sable, je perds pieds. il y a des lames de fond, je suis prise dedans. je me noie, et je n'ai pas souffert, en fait, je me sentais bien. 11 minutes d'arrêt cardiaque, réanimée sur la plage. j'aurai du y rester où avoir de graves séquelles... rien, je suis là.

- à 12 ans, mon cheval que j'aimais plus que tout (mais, que je ne maitrisais pas évidement), qui était comme une ame soeur pour moi, une compréhension entre nous indéfinissable... bref, on a eu un accident. il est mort. il m'est tombé dessus, accidents spectaculaire d'après les spectateurs. problèmes vertébreaux depuis, mais, je suis là. et j'ai survécu à sa perte, je me bas encore chaque jour.

- à l'adolescence : je suis tombée sur mon premier amour, qui s'est avéré violent, humiliant, plusieurs hospitalisations, obligée de déménagée, de changer de téléphone, procès où il a été acquitté (après tout j'étais sa copine, alors, j'avais pas beaucoup de chance d'être reconnue victime de viols répétés... qu'avais je espérer de la justice, pauvre conne que je suis ?). il m'a initié à certaines substances "plaisirs". Ensuite, j'ai rencontré un autre mec, on s'aimait au début, et on était heureux, mais à la fin on n'arrivait même plus à se parler, on baisait et on mattait la télé, comme deux étranger, je me suis sentie plus humiliée que jamais. avec lui, les substances ont continué, ont augmentée même. je me sentais mal avec lui, au lycée, et c'était tellement facile. j'ai réussi à décrocher de drogues douces... et dures aussi.

- à 24 ans : aux sables d'Olonnes, je me fais piqué par une vive dans la mer. je vais aller à la pharmacie la plus proche, mais je perds le sens de la réalité peu à peu. je ne regarde pas en traversant, je rencontre un automiliste qui ne regarde pas où il va. choc. arret cardiaque dans l'ambulance de 7 minutes. j'aurai du y rester selon les ambulanciers.

- à 25 ans : je perds ma meilleurs amies par suicide, je la découvre, c'est dégueulasse et... incompréhensible. ca m'a tellement percuté, que je ne suis pas retournée dans mon corps encore je crois. 15 jours après, une fois entérrée, sa mère prend des médocs, se retrouve à l'hosto, et y passe. évidement, et je le comprend, je lui en veux même pas, son père, après avoir perdu sa fille et sa femme en moins de 3 semaines se pend. je le trouve, et encore une fois... c'est dégueulasse.

 

bon voilà... pourquoi je suis là ? après tout ce à quoi j'ai fait face... suis je au bout de mes possibilités ? cette vie est elle si horrible que je doive supporter en ce moment alors que j'ai eu tant d'occasion de la quitter .  Et pourquoi ? POURQUOI ? pourquoi je suis revenue à chaque fois, si c'est pour me faire vivre ca. je n'ai jamais été aussi heureuse que pendant les minutes où j'étais morte, même si pour moi, ca m'a semblé quelques secondes. je crois qu'il n'y a pas de notion de temps quand on est mort... ou alors... est ce que je peux vivre n'importe quoi, me jeter sous un train par exemple, et que je survivrai encore ??? parce que je suis maudite, lorsque je dois mourir, je reviens, on m'êmpeche de vivre ma mort, et j'ai une vie qui me rend malade ? a partir de quel point on est invincible ?

 

évidement, le bon Monsieur en blouse blanche, il a pas de réponse... il voudrait bien que j'en trouve, mais... si je suis là, c'est que je les ai pas (là, c'est pathétique, parce que c'est l'inverse que ce que je devrais dire si j'étais en position de psy).

Le pauvre, je crois même que je lui ai dit trop de chose d'un coup, il se frotte le frond, il a l'air complètement perdu...

 

bon et bien, je préfère que l'on se revoit régulièrement. si cela vous convient, on pourrait se voire une fois par semaine, et je vous invite à prendre rendez vous deux fois par semaine avec notre psychologue...

et bien, rien que ca... tout pour moi.... j'y crois pas... c'est noel ?

 

j'espère que la prochaine fois que l'on se verra, vous me parlerez de vous autrement que comme d'un inventaire. c'est froid... mais peut être voulez vous dire au plus vite ce qui gène, en espérant ne pas y revenir ?

je vais pour lui répondre, quelque chose de bien cinglant, mais d'où se permet il se crétin ! mais...

non, réflechissez y, et prenez rendez vous avec la secrétaire, à la prochaine.

et ben si je le fais chier tant que ca, il  a qu'à le dire, je reviens pas moi ! cette façon de dire au revoir, comme si ce que j'avais dit que j'avais traversé jusqu'ici n'avais aucune importance... ok, c'est l'impression que je voulais qu'il est, et celle que je veux bien me donner aussi. Mais merde, il pourrait me traiter mieux quand même, j'ai besoin de... réconfort. c'est pas sa place de me le donner, mais je m'en fous. je m'en viens chercher... du réconfort. (partout où je peux le trouver d'ailleur...).

Putain, merde, il en a trop deviner, en trop peu de temps, c'est pas bon pour moi.... je peux pas m'ouvrir à lui, parce que... je peux pas, c'est tout.

 

 

 

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