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Right Management

Efficacité musulmane

Le perfectionnement de la réussite Posté le Samedi 15 Novembre 2008 à 22h51

Le perfectionnement de la réussite du  manager

 

 

 

 

 Samir TRIGUI 

 

 

(Maître assistant  en Management. [F.S.E.G - Sfax -] ).

E-mail : samir .trigui @ fsegs . rnu . tn

 

 

Résumé : En prolongement des propos formulés dans notre article intitulé :

« Le perfectionnement », paru dans la revue tunisienne : «Le Manager», n° 59 Juin 2001, et comme réaction personnelle à ce qui se passe dans notre monde contemporain comme événements catastrophiques et actes humains odieux semant le chaos et la terreur, nous essayons de livrer au travers les passages   suivants  d'autres réflexions jetant la lumière sur un domaine d'application du perfectionnement et qui est aussi considérée à la fois la finalité et le cadre d'agissement  de tout individu ou d'une organisation en l'occurrence la réussite.

Quelles sont les dimensions de la réussite ? Et comment le manager pourrait-il perfectionner sa réussite dans de pareilles circonstances ?

La tentative de réponse à ces questions constituera le contenu de ce qui suit :

                             ____________________________________________

 

L'époque où nous vivons, aujourd'hui, a obligé beaucoup d'hommes de sciences et  de vrais chercheurs rarissimes dans l'univers  universitaire  à revoir beaucoup de concepts comme : management, entreprise, systèmes économiques, efficacité,...etc. et aussi réussite.

A vrai dire, nous vivons l'époque la plus critique de l'histoire humaine, ce que les personnes réfléchies et sages reconnaissent volontiers.

 

En 1975, De Sezer et Orhan Duru à Istanbul (Turquie) ont publié un ouvrage au titre évocateur : «Le monde est- il en train de sombrer ?». Ces deux auteurs ont fait une étude sur les problèmes contemporains : course aux armements , inflation , manque de nourriture , surpopulation , épuisement des ressources , industrialisation à outrance , pollution , maladies incurables ,  bouleversement de régimes ,etc.

L'ouvrage décrit en ces termes les efforts humains visant à résoudre les difficultés :

« Les leaders politiques ne cessent de parler des jours de paix et de bonheur social à venir, mais ils se gardent de fournir les preuves tangibles de leur optimisme. (...). Un jour, ils se réunissent à Bucarest pour la conférence mondiale sur la population. Le lendemain, ils s'entretiennent à Rome des problèmes de nutrition. Un autre jour, c'est à Stockholm qu'ils parlent de pollution de l'environnement. Toutes ces conférences et tous ces congrès se tiennent sous l'égide de l'ONU qui se préoccupe de ces questions. Mais, dans la plupart des cas, ces réunions deviennent une tribune où sont émis des avis contradictoires dans les domaines : politique, économique, scientifique et social ».

Même lorsqu'ils sont animés des meilleures intentions, ces leaders et ces spécialistes ne semblent pas aboutir. C'est  un peu comme si une main invisible entravait leur bonne volonté, et dans le même temps l'état du monde empire. Devant de tels échecs, la question qui se pose est la suivante : pourquoi  ces leaders échouent-ils ? 

Ø      Prenons un exemple nous rapprochant un peu du cadre de la réponse:

      Vous confier une pièce d'étoffe à votre tailleur pour qu'il vous  confectionne un costume, mais à l'essayage le vêtement ne vous va pas. L'artisan prétend alors que ce n'est pas de sa faute, mais que le tissu est de mauvaise qualité. Vous achetez donc le tissu qu'il vous recommande et vous retournez le voir. Mais, une fois encore, le costume préparé ne vous est pas taillé sur mesure. Combien de fois reviendrez-vous voir ce tailleur avant de prendre conscience que le problème n'est pas dû à la qualité du tissu, mais à l'incompétence du tailleur ?

Ø      Il en va de même avec les humains dirigés. Au cours des siècles, les hommes ont essayé différents types de gouvernements: des royaumes, des sultanats, des oligarchies, des dictatures et des démocraties. Comme vous, en tant que client qui retourne inlassablement voir votre tailleur avec des tissus différents, de même les hommes ont essayé tous ces types de gouvernement. Et malheureusement, aucun d'eux ne s'est montré convenir à leur réalité humaniste et égalitaire. Pas un seul type de ces gouvernements n'a réussi à apporter le bonheur social à la majorité de ses sujets. L'injustice s'est répandue et des humains ont été écartés et même écrasés. Des opprimés se sont parfois révoltés quand l'administration d'un pays était trop mauvaise et tyrannique. Pourtant, même les gouvernements issus des révolutions n'étaient  pas aptes à diriger correctement les gens. Pourquoi ces échecs et ces erreurs humaines ? Autrement et explicitement dits, qu'est-ce qu'il faut faire ? Non pas pour réussir, mais pour perfectionner sa réussite ?

 En voilà une vraie question pertinente d'actualité.

Ø      A vrai dire, l'humanité n'a pas connu que des échecs. Dans quelques domaines, elle a même réalisé des prouesses et a connu des moments de gloire et d'euphorie grâce à des découvertes éblouissantes et des inventions ingénieuses que les hommes de sciences ont réussi à découvrir et ont, inéluctablement, perfectionnées. Ceci nous amène à nous demander : si l'échec _ qui affecte certains  et même la majorité des aspects de la vie du manager dans le monde d'ici-bas _ devrait nous conduire fatalement à  la conclusion que toute son existence sera soldée par une perte absolue ? Bien sûr que non, et la réponse à une telle interrogation nous mène tout droit vers la revue des dimensions de la réussite.

Ø      Avec toute évidence chacun sait que la réussite est intimement liée au processus de résolution d'une épreuve donnée dans un domaine précis. Elle se présentera comme la nature de la récompense sanctionnant les efforts fournis. Toutefois, les différentes épreuves   qu'une personne ayant la vocation d'un manager aura à passer dans sa vie, balayeront principalement trois niveaux ou dimensions du système de son existence en l'occurrence :

 

 

- La réussite au niveau de soi-même ;

- La réussite au niveau de ses relations personnelles et professionnelles avec autrui ;

- La réussite au niveau de sa relation  avec Allah (Dieu) Tout Puissant.

Ø      Tout d'abord, et avant d'expliciter ces trois dimensions de la réussite, il faut rappeler que cette dernière, comme tout concept relatif, est évaluée par rapport à une référence qui est, dans le cas de la réussite du manager, la finalité de son existence.

      Une existence, dont le début et la fin sont inconnus, est entre les mains d'Allah. Si le manager n'a ni le choix ni le pouvoir pour décider de l'intervalle de sa vie (début et fin), il détient pour autant entre ses mains toutes les ficelles de la réussite de son existence qui est en partie téléguidée par son destin.

Au fait la réussite du manager est canalisée et conditionnée par, à la fois, une finalité et une épreuve qu'Allah en tant que Créateur Divin a choisi pour Sa Créature humaine: la soumission à Lui. D'ailleurs, pour la religion mesulmane, la signification lexicographique du vocable «Islam» ou celui de «mesulman» emporte l'idée d'obéissance, de soumission à quelqu'un en l'occurrence à Allah Très Haut, mais aussi elle véhicule l'idée de la paix et de la tolérance.

Le terme arabe «Islam» signifie littéralement «se rendre», mais son sens religieux dans le Coran correspond à « répondre à la volonté ou à la loi d' Allah ». Selon le Coran, la nature en elle-même est musulmane, car elle obéit aux lois auxquelles Allah l'a soumise. En ce qui concerne les êtres humains, qui possèdent une volonté propre, la pratique de l'Islam n'implique pas obligatoirement une soumission mais la libre acceptation des commandements divins.

Ø      Ensuite, partant d'une évidence largement mise en lumière par les théoriciens occidentaux d'inspiration laïque à savoir que l'efficacité organisationnelle de toute entité économique repose sur une bonne symbiose entre les composantes d'un cocktail de critères quantitatifs et d'autres qualitatifs d'évaluation des actions réalisées, le manager va devoir intelligemment choisir son processus d'efficacité qui, forcément l'obligera à concevoir des critères ayant de près ou de loin une relation avec le contexte de sa réussite globale dans le monde d'ici-bas et dans celui de l'au-delà, un contexte exclusivement et purement de soumission à Allah.

Ø      Enfin, il convient de dire que la réussite comme l'efficacité sont deux processus humains, relatifs, pragmatiques et motivants mais qui ne sont pas identiques puisque le premier processus, celui de la réussite est plus global. En effet, le pragmatisme synonyme d'action et de réalisme  et qui caractérise les deux concepts(efficacité et réussite), se limite au cotexte du monde d'ici-bas pour le processus d'efficacité, et les deux mondes pour le processus de réussite.

Etre efficace, entre autres, c'est réussir un acte, une action, une tâche, un travail, bref une réalisation rapporté à un objectif fixé au préalable.

Or tout homme croyant sait que le travail ou l'exercice d'un effort est à la fois une joie et un châtiment qu'Allah nous ordonne de l'accomplir uniquement dans le monde d'ici-bas:                                           «Celui qui a créé la mort et la vie pour vous affliger qui parmi vous sujet du meilleur travail, et Lui le Puissant l'Indulgent», « Sourate Al Molk »[Le Royaume], verset 2. Dans l'autre monde celui de l'au-delà, il n'y aura que des récompenses sous forme de jouissance et de délices d'une vie éternelle au Paradis ou de punition et de châtiment à subir dans l'Enfer. Tout dépendra de la réussite  inconnue et quêtée dans le monde d'ici-bas.

 

La réussite au niveau de soi-même 

 

Si l'homme, en tant que l'une des créatures divines qu'Allah a perfectionnées, n'a ni la possibilité ni le choix de réaliser ou de changer beaucoup de choses dans sa vie dans le monde d'ici-bas, il demeure pour le reste le maître de pas mal de situations et le responsable absolu de ses actes et de ses préférences.

 

 

Ø      Au fait, lorsque Allah créa notre Père Adam [salué par Allah] à partir d'un mélange d'une poignée d'argile et d'eau pures : « Nous créâmes l'homme d'une argile crissante, extraite d'une boue malléable »,«Sourate  Al-Hijr », verset 26. Il lui donna une femme notre Mère Eve [saluée par Allah], Il le plaça dans un jardin : un paradis appelé Eden où tous ses besoins matériels étaient comblés et Il lui demanda en contrepartie de veiller à ce que sa créature reste pure et parfaite et à ce qu'il ne la dénigre pas et  ne la lui porte pas préjudice. Tout était sans défaut, comme tout ce qu'Allah fait. L'existence de l'homme, donc, commençait dans la perfection.

Ø      Allah a honoré Adam[salué par Allah] le Père des hommes en le créant de Ses propres mains et en y soufflant de Son Ame, et Il a favorisé sa progéniture en les créant dans les utérus à la plus belle image et la meilleure forme, en les préférant à beaucoup de créatures et en les dotant par la raison pour acquérir les connaissances et par ses grâces pour l'invoquer et le remercier. Pour cela, Allah a prohibé et imposé le respect de la vie de l'homme, son argent et ses biens, ainsi que son honneur, que par droit et d'après la loi. Il lui a envoyé les Emissaires et lui a fait descendre des «Livres» pour le préparer à la perfection et l'aider à connaître la voie du  bonheur ici-bas et celle d'obtention des jouissances des délices du Paradis dans l'au-delà.

D'après l'approche systémique, l'homme en tant que système a été placé dans un contexte spirituel et matériel garni de conditions de réussite dans les deux mondes. Toutes ces vérités, le manager mesulman les a admises comme  des postulats et des évidences irréfutables.«Nous avons créé l'Homme d'une goutte de sperme hétérogène pour le mettre à l'épreuve et c'est pourquoi Nous l'avons doté de l'ouïe et de la vue. Nous l'avons guidé sur sa voie,soit en tant que reconnaissant soit en tant que mécréant»,«Sourate Al-Insane»[L'Homme], versets 2-3.

Tout au long de l'histoire de l'humanité, l'homme d'une façon générale et le manager mesulman d'une façon particulière ont appris à être :

 

1. Un homme ayant une foi et un dogme

 

La prétention disant que l'homme peut se passer du dogme est fausse. Les faits et la réalité la démentissent, et la longue histoire de l'humanité l'annule et prouve sa fausseté. Et, d'ailleurs, l'état actuel de notre existence est un témoin prouvant que l'homme n'est jamais sans dogme, que ce dernier soit juste ou faux, bon ou mauvais. Même ceux qui prétendent actuellement que la science a amené les gens à se passer du dogme et de la foi, et que notre époque celle du nucléaire et de l'exploration de l'espace, n'a plus besoin de croire à Allah, aujourd'hui plus que jamais sont entrain de revoir certaines positions de leurs pensées et croyances, chose qui a poussé certains ex athées et incrédules (comme quelques «ex marxistes») à se convertir à l'Islam.

Ø      L'homme, depuis qu'il s'est trouvé sur terre, a toujours un urgent besoin à des lois régulatrices pour atténuer ses instincts, régulariser sa conduite et déterminer ses orientations et le préparer à la perfection à laquelle il aspire dans ses deux vies depuis sa création: La première à courte durée qu'il passe sur terre, et

l'autre qui lui est promise dans un autre monde, celui de la pureté et de la   sérénité dans le Haut Royaume, comme cela a été annoncé par Allah par l'intermédiaire de Ses «Livres» qu'Il a révélés et Ses prophètes qu'Il a envoyés.

Ø      Personne ne peut faire connaître à l'homme ses sentiments, ses passions, ses désirs, ses espoirs et ses finalités, et ne peut lui procurer ses exigences de tout cela que son créateur Allah. Donc, Il est l'unique ayant le droit d'établir les lois, les codes et les religions qui aideront l'homme à parvenir à la perfection et jouir du bonheur éternel et perpétuel.

Ø      Et si l'humanité prudente et sage fouille et cherche pour se procurer une religion divine, juste convenable et bienfaisante, elle la trouvera certainement et sans aucun doute dans l'Islam la religion universelle de l'humanité qui est annoncée et expliquée dans le Saint Coran duquel n'a pas été supprimée ou ajoutée une seule lettre depuis sa révélation et sa descente.

 

 

Le dogme du manager mesulman s'interprète dans les croyances et pratiques suivantes :

Ø      Tout d'abord , le manager mesulman est  fermement conscient et convaincu des quatre vérités suivantes :

       ê La première est que l'Univers tout entier se divise en deux catégories : une invisible et l'autre visible. L'invisible  n'apparaît pas aux yeux des gens, même si sa vérité est conçue par l'esprit comme toutes les choses qui existent sur terre et dans le ciel.

            Le visible est tout ce qui existe sous les yeux des gens et peuvent le regarder et le voir ou le concevoir au moyen de l'un des cinq organes de sens, qui sont : l'ouïe, la vue, le toucher, l'odorat et le goût.

         ê La deuxième est que l'être humain a des organes dont leur pouvoir est limité à certain domaine qu'ils ne peuvent  dépasser. Par exemple, son ouïe peut l'aider à entendre les sons et les voix qui sont assez hauts et forts, mais quand ils se baissent à certain degré, il lui devient impossible de les entendre, et sa vue se limite à voir les corps qui sont un peu grands, mais s'ils sont très minuscules et très minimes, comme les microbes par exemple, il devient alors impuissant de les voir et de même pour son toucher qui peut sentir les choses rugueuses et épaisses, et quand elles sont très fines, il cesse de les sentir.

            Et de là, l'homme est obligé à devoir croire à des choses qu'il ne voit pas et qu'il n'a pas senties avec aucun de ses organes des sens ; et à cet égard il n'a plus le choix s'il veut prendre compte de sa dignité et bien respecter sa valeur humaine.

         ê La troisième est que l'être humain acquiert ses connaissances sur toutes les choses qui existent au moyen de sa Raison et de ses organes des sens en même temps avec sa Raison, il conçoit toutes les pensées et les réflexions raisonnables et spirituelles, et au moyen de ses organes des sens il conçoit toutes les choses matérielles que l'on peut voir, entendre, sentir, flair et goûter. Et au moyen de son esprit (sa Raison), il a conçu la vertu de la sincérité et le vice du mensonge. Et au moyen de la raison, il conçoit les choses impossibles, comme le positionnement d'un objet se trouvant dans un endroit loin de celui où il se trouve à l'instant de sa conception.

            Ainsi dit, l'homme est parvenu à être certain de certaines vérités au moyen de la nouvelle (l'information) et de la trace qui constituent la preuve raisonnable pour croire à tous les «invisibles».

       ê  La quatrième est que les deux sources fondamentales de la doctrine et de la pratique    islamiques sont le Coran et la «Sounna»(conduite exemplaire du prophète Mouhammad    [s. et b. par Allah]).

            En tant que première source, les musulmans considèrent que le Coran est la parole         d'Allah livrée à Mouhammad[s. et b. par Allah] par l'intermédiaire de Jibril(Gabriel) [paix sur lui], l'Ange de la révélation ; ils croient que Allah lui-même, et non Mouhammad[s. et b. par Allah], en est l'auteur et par conséquent que le Coran est inimitable et infaillible. Le texte du Coran est l'ensemble des passages révélés à Mouhammad[s. et b. par Allah] au cours des vingt-deux années de sa vie prophétique (610-632). Il est divisé en 114 sourates(chapitres) de longueur inégale, le plus court ne contenant que 3 versets brefs et le plus long, 286 versets.

            Seconde source de l'Islam, la «Sounna» est connue grâce au «Hadith», l'ensemble des traditions fondées sur les actes et les paroles du Prophète. Contrairement au Coran, qui a été appris par cœur par de nombreux fidèles de Mouhammad[s. et b. par Allah] et qui a été collationné sous forme écrite relativement tôt, la transmission des «Hadiths» fut en grande partie orale et les textes qui font aujourd'hui autorité datent du IXe siècle.

        Comme le Hadith se transmettait surtout verbalement, il fut admis que des erreurs

pouvaient s'être glissées dans la transmission par l'homme des faits et gestes du Prophète.

Pour tout ce qui précède, le manager mesulman croit en beaucoup de choses qui lui ont été révélées par le Saint Coran et les récits du Prophète de toute l'humanité Mouhammad[s. et b.                        

par Allah], et il ne  cherche pas trop à trouver des preuves tangibles et corporelles. Et c'est bien cela la foi. 

Ø       Ensuite , le manager mesulman est imprégné de six croyances :

ê    Le monothéisme d'Allah Tout Puissant

Le monothéisme est au centre de l'Islam. C'est la foi en un seul Dieu Tout Puissant, unique et omnipotent. La croyance en plusieurs dieux ou dans l'extension de la divinité        d'Allah à un tiers est radicalement étrangère à l'Islam. Allah créa l'Homme et la nature dans un acte primordial de pitié. Il offrit à chaque élément de Sa création une nature qui lui est propre et des lois qui régissent sa conduite. Le monde est un tout bien ordonné, harmonieux, un cosmos dans lequel tout a une place et des limites. Aucun vide, aucune dislocation ou rupture ne peut par conséquent être trouvé dans la nature. Allah gouverne l'Univers qui, de par Son Ordre, est le signe et la preuve d'Allah et de Son Unicité. Le Coran révèle les miracles des Prophètes antérieurs(Nouh[Noah], Ibrahim[Abraham], Moussa[Moïs], Îssa[Jésus], etc.), mais il les déclare révolus. Le miracle de Mouhammad[s. et b. par Allah] est le Coran, dont aucun homme ne peut produire l'identique ; en ce sens il clôt la prophétie et rend tout autre miracle impossible.

Selon l'IslamAllah présente quatre fonctions particulières : la création, les moyens de subsistance, le conseil et le jugement.

Allah, Etre Suprême,Unique est considéré comme créateur et source de tout ce qui existe; on lui attribue la perfection, l'infinitude, l'immuabilité, l'éternité, la bonté, l'omniscience et l'omnipotence.

Le nom d'Allah signifie simplement«Dieu». Il est Personnel, Transcendant, Unique (Ahad) et Eternel (Samad). Il est interdit aux musulmans de le représenter sous la forme d'une créature. Selon le credo fondamental de l'Islam: «Il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et Mouhammad est l'envoyé d'Allah».  

         ê   Les Anges

               Considérés comme des révélations authentiques ayant précédé la révélation finale de                Mouhammad[s. et b. par Allah],l'Islam élabora une hiérarchie des Anges.

Le Coran (1) mentionne souvent les Anges(principalement Jibril: le transmetteur de la  Révélation), ainsi que les démons et les djinns, et la théologie musulmane leur consacre une place importante.

            Nombre d'entre eux, notamment les Archanges Mikaïl(Michel) et Jibril[salué par Allah] ou ceux qui soutiennent le trône d'Allah Tout Puissant. Les Anges sont, pour l'Islam, impeccables (ils ne peuvent pas commettre de faute), asexués et supérieurs aux hommes et aux prophètes, sauf à Mouhammad[s. et b. par Allah]).

            Les Anges se distinguent et diffèrent entre eux par rapport à leur rapprochement d'Allah, et à la hauteur de leur grade, comme les humains et plus encore. Les Anges accomplissent beaucoup de missions, qui sont diverses et très différentes que nous résumons en référence de ce qui a été cité au Saint Coran et à l'honorable «Sounna» prophétique :

1./ Jibril[salué par Allah] : Il est surnommé aussi «Le Saint Esprit». Allah lui a assigné la plus noble mission en l'occurrence d'être le messager ou plutôt l'ambassadeur entre Lui et Ses Emissaires[s.par Allah]. Il a accompagné notre Prophète Mouhammad[s.et b. par Allah] dans le plus important voyage effectué dans l'univers:«Le Voyage Nocturne» et «L'assencion du Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah]», où il l'a accompagné[s. par Allah] de la Mecque à la Mosquée d'«Al-Aksa» et de là jusqu'au «Trône Sublime» au «Royaume Ultime»(2 )

2./ Mikaïl : sa mission dont Allah lui a confié est de veiller sur la pluie et les végétaux. (3)

3./Israfil :sa mission dont il est chargé est de souffler au cor le Jour de la Résurrection. (4)

4./ Asraïl : (Ange de la mort), est responsable de la prise ou de l'arrachement des âmes.     Pour cela, il a des Anges assistants qui l'aident dans cette besogne. (5)

5./  Assistants de l'Ange de la mort : ils se divisent en deux catégories : Ange de  miséricorde et Ange de tourments. (6) 

 

 

 

6./ Anges Porteurs du Trône : ils sont quatre auxquels s'ajoutent quatre autres le Jour de la Résurrection.(7)

7./ Ridhwane : il est chargé de la mission du gardien et du chef des serviteurs du   Paradis.

8./ Anges Serviteurs du Paradis : une multitude d'Anges inconnue que par Allah(7).On raconte que pour chacun de ceux qui vivront au Paradis, il y aura au moins 80000 serviteurs dont la mission est de pourvoir aux besoins des croyants. (8)

9./ Anges de la Justice Divine : ils sont au nombre de 19. Allah les a chargés de travailler  au feu de l'Enfer. Ils y montent la garde et tourmentent ceux qui y désirent. (9)Le chef de ces gardiens s'appelle «Maalik». (10)   

10.  /Anges Bons Scribes : leurs missions est d'inscrire les actes et les actions des humains, les compter et les recenser pour eux : à droite de chaque individu, il y a un Ange inscrivant ses bonnes actions et ses bienfaits ; et à sa gauche un autre inscrivant ses méfaits et ses mauvaises actions. (11)

11.  /Anges Préservateurs : leur mission est de préserver les êtres humains et les protéger des « djinns » du diable, des infirmités et des malheurs(12).

12.  /Ange Veilleur sur l'utérus : d'après un «Hadith» d' «El boukhari» et «Mouslim» (13), Allah a chargé un Ange de veiller sur l'utérus et de suivre les différentes étapes de la conception et lorsque Allah crée, l'Ange dit : « Ô Seigeur, masculin ou féminin ? Malheureux ou heureux ? Quelle est sa subsistance ? Quels sont ses bien-fonds ? Le terme de son âge ? De sa vie ?». Et tout cela s'écrit aussi au ventre de sa mère.

13.  / Ange des montagnes : c'est celui qu'Allah a chargé de veiller sur les montagnes, et d'après un «hadith» cité par «Al boukhari» et par «Mouslim» : [ L'Ange des montagnes m'a appelé, m' a salué et dit : « Ô Mouhammad, ce sera comme vous voudrez ; voulez-vous que je les enferme entre les deux montagnes ?»].

14.  / Anges Tourneurs : ce sont des Anges qui parcourent la terre et transmettent les saluts et les prières de la nation de Mouhammad à Son Prophète [s. et b. par Allah].

15.  / Anges des invocations : ils sont chargés de dire : « Amin, et tu en auras la même chose», chaque fois que l'individu fait une invocation sollicitant du bien à son frère(14).

16.  / Anges de l'Ascension des âmes des gens : après la mort, lorsque l'âme du croyant sort de son corps, deux Anges la reçoivent et la font monter et l'amènent à leur Seigneur qui leur ordonne de l'amener au terme ultime ; quant au mécréant, son âme connaîtra le contraire de tout cela. (15)

17.  / Anges des Sépulcres (Monkir et Nakir) : ils ont pour mission d'interroger les gens dans leur tombe, sur différents sujets: Allah, la religion et le Prophète[s. et b. par Allah], c'est-à-dire qu'ils lui demandent : « Qui est ton Dieu ? Quelle est ta religion ? Qui est ton Prophète ?»(16). Laquelle mission est accomplie par deux Anges « noirs-bleus», l'un est nommé «Monkir» et l'autre «Nakir».

Et nous pouvons ajouter à cela, ce que notre Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah] avait  dit : « Le ciel s'est plaigné de l'affluence et de la presse des Anges, et il en a le droit, car il n'y a pas un petit endroit qui ne dépasse pas la surface de quatre doigts, où ne se trouve pas un Ange qui y pose son front, et se prosterne à Allah l'Omniscient ».

ê  Les Livres

Certains Prophètes envoyés furent chargés de transmettre aux hommes des livres révélés : les  feuilles  d'Ibrahim, la Torah et les tableaux de la loi de Moussa, le «Zabour» ou les Psaumes de Daoud, l'Évangile de Îssa et le Coran ou «Fourkane» de Mouhammad[s. et b. par Allah]. Les Livres d'Allah auxquels il faut  croire, sont les «pages» renfermant Ses Paroles qu'Il a inspirés à Ses Messagers [s. par Allah].

Lesquelles «pages» sont restées non rassemblées, le cas des «pages» d'Ibrahim et celles

de Moussa, ou réunies pour former un livre spécial, et c'est bien le cas de «La Bible»«Les Psaumes»«L'Evangile» et «Le Saint Coran».

 

 

 « Ô les croyants ! Soyez fermes en votre foi en Allah, en Son messager, au Livre qu'Il a     fait descendre avant. Quiconque ne croit pas en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en

Ses Messagers et au Jour dernier, s'égare loin dans l'égarement ». « Sourate An-Nissa » [Les Femmes], verset 136. Ce verset en lui seul, suffit pour prouver qu'il faut croire aux Livres d'Allah non déformés, et au «Saint Coran» qui n'a été et ne sera jamais déformé. « En vérité, c'est Nous qui avons fait descendre Le Coran, et c'est Nous qui en sommes gardien». « Sourate Al -Hijr », verset 9. Contrairement aux autres Livres révélés confiés aux hommes, et qui ont subi toutes sortes de modifications, la conservation à travers les siècles de l'intégralité et de l'intégrité du Coran est un miracle.

ê  Les Prophètes

L'Islam considère Mouhammad[s. et b. par Allah]   comme le Prophète final, le sceau ou le point culminant d'une lignée de prophètes allant d'Adam au Christ. Abraham est considéré comme le Père des prophètes, le précurseur de l'Islam.

Pour la vision religieuse de l'Islam, c'est par les Prophètes qu'Allah, périodiquement, rappelle aux hommes son unicité, sa toute-puissance, sa miséricorde et ses autres attributs.

En raison de la faiblesse morale de l'humanité, Allah a envoyé des Prophètes pour enseigner aux individus et aux peuples un comportement moral et spirituel correct. Après la création et les moyens de subsistance, la pitié d'Allah fut réalisée dans ces actes de conseil. Bien que le Bien et le Mal soient inscrits dans le cœur humain, l'incapacité ou le refus de certains de les déchiffrer a rendu nécessaires les leçons des Prophètes. Ils sont universels ; personne n'en a été privé.

Adam[salué par Allah] fut le premier Prophète; après qu'il ait été chassé du jardin d'Eden, Allah pardonna sa faute (c'est pourquoi l'Islam n'accepte pas la notion de péché originel). Les messages de tous les Prophètes émanent de la même source divine qui, dans le Coran, est appelée «Les Tables conservées» :«Le Livre caché» ou «La mère de tous les livres divins».

Fondamentalement, toutes les religions n'en forment qu'une, même si leurs formes institutionnalisées diffèrent. Les Prophètes représentent une unité indivisible, et il faut croire en eux tous, car en accepter certains et en rejeter d'autres équivaut à renier la vérité divine. Tous les Prophètes sont humains ; rien en eux n'est divin mais ils représentent les exemples les plus parfaits pour l'humanité. Certains Prophètes sont supérieurs à d'autres, en particulier dans leur résolution face à un défi. Ainsi, le Coran décrit Mouhammad        [s. et b. par Allah] comme «le Sceau de tous les Prophètes». C'est de là qu'est issue la croyance islamique selon laquelle le cycle prophétique est terminé par le Coran.

L'Islam est la dernière et la plus parfaite des révélations d'Allah, qui accomplit et remplace toutes les précédentes.

ê  Le destin

Le consentement au Destin et son admission ont de bons et satisfaisants résultats. Il procure à l'individu la bonne volonté, le bravoure et le courage car quiconque ayant la certitude que ce qu'il lui est arrivé ne pouvait pas le manquer, et que ce qui l'a manqué ne pouvait pas l'atteindre, accomplira toutes ses actions sans embarras ni hésitations, et même une vie exempte de troubles et d'inquiétude, car une fois qu'il a une chose à faire, il la fait sans hésiter ni craindre ses résultats, et pour cela, il ne s'attriste pas pour le passé, ne se chagrine pas pour le présent, et ne se soucie pas de l'avenir, sachant que tout est écrit et prescrit pour lui, ce qui en fait l'un des plus heureux, et des plus tranquilles.

Quiconque connaît que son âge et sa fortune sont déterminés, et que la lâcheté n'augmentera pas son âge, ni l'avarice pourra augmenter sa fortune devient plus brave et

 plus courageux à accomplir les bonnes actions et les actes de l'héroïsme.

« Nul malheur n'atteint la terre ni vos personnes qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l'ayons créé; et cela est certes facile à Allah«Sourate Al-Hadid»

 [Le fer], verset 22.

 

 

 

 

           ê   Le Jour du Jugement

            Les actes divins de création et de conseils prennent fin avec l'acte du Jugement. Le jour du Jugement dernier, toute l'humanité sera rassemblé et les individus seront jugés séparément en fonction de leurs actes. Ceux qui auront « réussi » seront admis dans le jardin(Paradis), et les « perdants » ou les mauvais iront en Enfer, bien qu'Allah soit miséricordieux et pardonne à ceux qui le méritent. Outre le Jugement dernier, qui concerne les individus, le Coran reconnaît un autre type de jugement divin, qui est infligé, dans leur histoire, aux peuples et communautés. Les nations, comme les individus, peuvent être corrompues par la richesse, le pouvoir et l'orgueil et, à moins qu'elles ne se corrigent, elles sont punies par destruction ou soumission à des nations plus méritantes.

Ø       Enfin, cinq obligations appelées les « piliers de l'Islam » sont considérées comme cardinales et  commandent la vie de la communauté mesulmane :

       ê  Profession de foi

         Conformément à l'engagement absolu de l'Islam envers le monothéisme,

         le premier devoir est la Profession de foi(A chahada): « Il n'y a d'autre Dieu qu'Allah et Mouhammad est Son Prophète ». Cette profession doit être faite publiquement par tout musulman au moins une fois dans sa vie «oralement et avec tout l'assentiment de son cœur»; il définit l'appartenance d'un individu à la communauté islamique.

         L'Islam est la vraie religion d'Allah qu'Il a envoyé avec Son Prophète Mouhammad  [s. et b. par Allah] à toute l'humanité, tandis que les autres religions(le judaïsme ou le christianisme par exemple) n'étaient que des religions locales adressées à des tribus seulement. Quant à Mouhammad[s. et b. par Allah], il est le Messager d'Allah à tous les gens. La preuve, c'est ce qu'il a dit lui-même[s. et b. par Allah]:«Les Prophètes ont été envoyé à leurs tribus en particulier, mais moi j'ai été envoyé à tout le monde»(17).                                                                                                                                                                                                                                                                                  « Dis:«Ô Hommes! Je suis pour vous tous Le Messager d'Allah»»,« Sourate A-Ssaff »[Le Rang], verset 6.

          ê  Prière

               Le deuxième devoir est celui des cinq prières quotidiennes :

-  La première prière est offerte avant le lever du soleil,

-  la deuxième en tout début d'après-midi,

-  la troisième en fin d'après-midi,

-  la quatrième immédiatement après le coucher du soleil et

-  la cinquième avant de se coucher.

Pendant les prières, les musulmans se tournent vers la Kaâba, une petite structure de forme cubique située dans le «Haram»(le«site inviolé») de la Grande Mosquée de  La Mecque. Pour prier, le fidèle se tient debout puis effectue une génuflexion suivie de deux prosternations et enfin s'assoit. Des invocations et des parties du Coran sont récitées à chaque moment. Avant chaque prière, un appel public à la prière est lancé à partir d'un minaret de la mosquée par le mouazzin (Al'athan :«appel à la prière»).

            Le vendredi est le jour saint de l'Islam. Des prières plus particulières sont dites ainsi qu'un  prêche prononcé par l'Imam.

            Pendant les deux jours de fêtes religieuses annuelles appelées Ïid (l'un immédiatement après la fin du mois de jeûne du Ramadan et l'autre après le pèlerinage à La Mecque), des prières spéciales sont récitées le matin, suivies d'un prêche.

          ê  Aumônes

               Le troisième devoir cardinal d'un musulman est de payer «Azzakat». Il s'agissait à l'origine d'un impôt prélevé par le Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah] et plus tard par les Etats musulmans sur les membres aisés de la communauté, afin surtout d'aider les pauvres.

 

 

            Il était également employé pour gagner des convertis à l'Islam, pour la rançon des captifs de guerre, pour le soulagement des endettés, pour le Djihad (la guerre défendant la cause de l'Islam, ou guerre sainte), qui, selon les commentateurs du Coran, inclut le bien-être et l'éducation. Le reste des biens d'un musulman n'est considéré comme étant purifié et légitime que lorsque «Azzakat» a été payée. Dans la plupart des États musulmans, «Azzakat»n'est plus collectée par le gouvernement mais est devenue un acte de charité volontaire; elle est cependant toujours reconnue comme un devoir essentiel pour tout musulman.

          ê  Jeûne

            Le quatrième devoir est le jeûne durant le mois de Ramadan. Le calendrier islamique est lunaire et les fêtes ne sont donc pas fixes. Pendant le mois de jeûne, un musulman doit s'abstenir de manger, boire, fumer et d'avoir des relations sexuelles, d'insulter autrui de l'aube au crépuscule. Durant tout le mois, il doit éviter toute pensée et acte pécheur. Ceux qui le peuvent doivent également nourrir une personne nécessiteuse. En cas de maladie ou en voyage, il n'est pas obligatoire de jeûner mais le jeûne est «récupérable» dès que possible.

      ê  Pèlerinage

         Le cinquième pilier de la sagesse est le pèlerinage à la Kaâba de La Mecque. Tout adulte musulman capable physiquement et financièrement de le faire doit effectuer ce pèlerinage au moins une fois dans sa vie. Ce rite, qui se déroule pendant les dix premiers jours du dernier mois de l'année lunaire, exige que les pèlerins parviennent à un état de grande pureté. Les principaux éléments de ce rite long qui conduit le pèlerin de Médine à La Mecque sont les sept tours effectués autour de la Kaâba(Attawef). Puis le pèlerin effectue un trajet qui le conduit à la source miraculeuse de Zem Zem avant de se rendre sur le plateau d'Arafat en passant par le bourg de Mina. A Arafat le pèlerin prie debout tout une après-midi.

            Autre moment important du pèlerinage, la lapidation de trois piliers(Arrajm) évoquant Ibrahim, son épouse Hajir et son fils Ismaîl   tentés par le démon(ibliss). Le dernier rite est le sacrifice d'un mouton en souvenir de la foi d'Ibrahim prêt au sacrifice d'Ismaîl parce que telle était la volonté d'Allah.

            La fréquentation des Lieux saints a permis de promouvoir la solidarité  dans le monde musulman et d'accentuer encore le caractère universel de la communauté des croyants.

 

           2. Un homme heureux préférant à la fois les délices du monde d'ici-bas et les  jouissances du  monde de l'au-delà 

 

L'observation des opinions communes révèle que le bonheur apparaît comme le«souverain bien»; mais quant à savoir ce qu'il est, chacun a son point de vue.

Le bonheur de l'Homme dans la Cité l'animal politique»)(18) est communautaire. Il est ce     « qui suffit à l'homme pour être heureux ». Le bien est donc la finalité de nos actions et consiste dans « une activité de l'âme en accord avec la vertu ».

Ø      Aristote montre en effet que le propre de l'Homme, sa fonction propre, c'est « une certaine vie pratique de la partie rationnelle de l'âme » à laquelle on réfère les vertus intellectuelles (prudence, sagesse, etc.) acquises par l'enseignement et l'expérience.

L'autre partie, celle désirante, de l'âme, se soumet aux raisons de la première : les vertus

morales (courage, modération, justice, etc.), obtenues par l'habitude, y sont rattachées.

La vertu est l'habitude « de décider préférentiellement [...] un juste milieu, relatif à nous et rationnellement déterminé comme le ferait l'homme prudent ». C'est notre désir d'aboutir à nos fins qui commande notre raisonnement.

De même, la «maîtrise de soi » face aux «passions» (affections, sensations et émotions) participe à la vertu, permettant d'atteindre«le juste milieu» (par exemple, le courage est un «juste milieu» entre lâcheté et témérité).

 

 

Ø      Aristote distingue dans la «vertu», ou excellence humaine, la vertu morale et la vertu intellectuelle.

 La vertu morale est une expression du caractère formé par les habitudes qui reflètent des choix répétés. Une vertu morale est toujours le moyen terme entre deux extrêmes moins désirables. Le courage, par exemple, est le moyen terme entre la lâcheté et la témérité inconsidérée ; la générosité entre l'extravagance et l'avarice.

Les vertus intellectuelles, cependant, ne sont pas sujettes à cette doctrine du moyen terme.  

Ø      L'âme humaine comprend trois éléments : l'intellect, la volonté et l'émotion, dont chacun possède une vertu spécifique et remplit un rôle particulier chez une personne bonne. La vertu de l'intellect réside dans la sagesse ou dans la connaissance des fins de la vie. La vertu du courage correspond à la capacité d'agir, et celle des émotions à la tempérance ou à la maîtrise de soi. La dernière vertu, la justice, est la relation harmonieuse entre toutes les autres, chaque partie de l'âme accomplissant la tâche qui lui incombe et gardant la place qui lui est assignée.

Ø       De façon générale, Aristote considérait le moyen terme comme un état vertueux entre les deux extrêmes que représentent l'excès et l'insuffisance : ainsi, la générosité, en tant que vertu, est-elle le moyen terme entre dépense inconsidérée et avarice. Pour lui, les vertus intellectuelles et morales ne sont que des moyens en vue d'atteindre le bonheur qui résulte d'une pleine réalisation du potentiel humain.

Ø      Mais le bonheur des sages est ailleurs : dans le plaisir pur qu'offre la contemplation du divin et dans la quête de l'immortalité. Les autres s'en remettront à la politique pour bien vivre dans la Cité. Le libre choix de l'individu rend impossible une analyse absolument exacte des faits sociaux humains.

Ø      L'Islam conçoit le Paradis et l'Enfer  comme une juste récompense à des choix, actes, activités et comportements responsables et décidés volontairement par chaque être humain dans sa vie dans le monde d'ici-bas.

Au Dernier Jour, les morts sortiront de leur tombeau et seront jugés, puis devront traverser un pont aussi étroit qu'une lame de rasoir(Assirat) qui conduit au Paradis

par-dessus l'abîme de l'enfer. Infidèles et pécheurs tomberont en Enfer.

Ø      Le mot Paradis vient d'un mot persan qui signifie « jardin, parc ».

La justice divine y est néanmoins présente : le Paradis est en effet le lieu de récompense de ceux qui ont eu sur terre une conduite juste, c'est-à-dire conforme aux prescriptions de la dernière religion en l'occurrence l'Islam qui en annonce l'existence.

Ø      Il a toujours pour contrepartie: l'Enfer, un lieu où se retrouvent ceux qui ont échoué à mettre en pratique les prescriptions de l'Islam, ou ils les ont refusées ou ils n'ont pas été choisis par Allah. Enfer, est le lieu ou l'état de châtiment et de privation pour les âmes humaines après la  mort. De manière plus restrictive, le terme désigne le lieu ou l'état de châtiment éternel des  damnés, qu'ils soient anges ou êtres humains.

Ø      Le terme Enfer vient du latin infernus qui signifie « ce qui est en dessous ».

Le dogme de l'existence de l'Enfer vient du principe de la nécessité d'une justification de la justice divine, associée à l'expérience humaine selon laquelle il ne semble pas que les mauvais soient suffisamment punis durant leur vie.

La croyance en un Enfer était répandue dans l'Antiquité et on la trouve également dans la plupart des religions du monde, aujourd'hui.

Ø      Dans le Coran, l'Islam adopte les concepts des Sept Paradis du firmament dont le degré de gloire est différent, du septième, la demeure du Très-Haut, en descendant vers le premier ou le plus terrestre des Paradis, qui est un lieu de ravissement où se retrouvent les joies terrestres portées à leur comble.

Le Paradis, Maison de jouissance éternelle a huit portes extrêmement vastes et grandes de sorte qu'il y a une distance qui prend la marche de 40 années entre les battants de chaque

porte, et pourtant les multitudes de gens qui entreront se pousseront et se presseront dans

 

 

 

ces portes dont les anneaux sont faits de bijoux et de pierres précieuses fixés sur des plaques en or(19).

Ø      Pour réussir à être parmi ceux qui entreront au Paradis, il faut que la balance et les contenus des livres qu'on donne à chaque individu dans la Cour de la Décision du Jugement, soient soldés par un excès de ses bienfaits par rapport à ses méfaits.

Le bienfait est l'action que l'Homme la trouve bonne, et qui convient à son humeur, et crée au fond de lui la pureté et sérénité, ou donne à son corps la souplesse et la fraîcheur, et ce sens elle se divise en deux parties :

ê un bienfait dont la cause est la foi et les bonnes actions, ou c'est celui de l'obéissance à Allah et à Son Messager Mouhammad[s. et b. par Allah].

ê un  bienfait qui proviendra de la grâce divine au serviteur.

   Quant au méfait qui est le contraire du bienfait et qui signifie aussi la désobéissance d'Allah et de son Messager Mouhammad[s. et b. par Allah], c'est l'action que l'Homme ne la trouve pas bonne, et ne s'accorde avec son humeur et avec son caractère en le nuisant dans son corps. Et en ce sens, il est aussi divisé en deux parties:

ê un méfait  dont la cause est l'association avec Allah. Celui-ci produit des ténèbres et de la  turpitude dans l'esprit est le rend malade et malheureux.

ê un méfait dont la cause est la vengeance divine(maladies corporelles, perte d'argent, défaite, échec, perte d'honneur et de dignité, etc.).

Ø      La rétribution(récompense ou châtiment) sera faite sur la base de la miséricorde et de la justice. Allah a décidé que les actions volontaires que choisit et exécute l'homme aient un effet dans son esprit, et selon cet effet s'opère la rétribution. L'action involontaire(exécutée par celui qui oublie, celui qui s'est trompé, celui qui a été contraint ou obligé ou le fou) n'a pas d'effet sur l'esprit qui n'en sera pas influencé et par conséquent il n'y aura pas de rétribution. « A réussi, certes, celui qui la purifie(existence humaine). Et est perdu, certes, celui qui la corrompt », « Sourate A-Chams »[Le Soleil], versets 9 et 10.

      « Les Bons seront, certes, dans des Jardins de délice, et les libertins seront, certes, dans une  fournaise»,« Sourate Al-Infitar »[La Fissuration], versets 13 et 14

 

          3. Un homme de conscience 

 

Le mot «conscience» vient du latin conscientiel qui signifie « accompagné de savoir ». Etre conscient, c'est donc penser, agir ou sentir tout en sachant que l'on pense, que l'on agit ou que l'on sent.

Ø      Avant R. Descartes(20), le terme de conscience était généralement lié à l'action et entendu dans le sens de conscience morale désignant ce retour sur soi par lequel nous savons que nous agissons, en même temps que nous portons un jugement sur nos actions.

La conscience morale implique donc la reconnaissance de certaines valeurs et la libre adhésion à ses valeurs. En ce sens, on dit qu'elle est normative. Y aurait-il donc plusieurs consciences en l'homme sans liens les unes avec les autres ?

Ø      La conscience liée à la pensée est «née» avec R. Descartes lorsque celui-ci a mis en évidence que le «je pense» était le premier principe métaphysique et la condition de toute certitude. Le cogito cartésien se présente comme la prise de conscience fondamentale qui va rendre possible toutes les autres.

Il est issu du doute hyperbolique mis en place dans la méthode cartésienne. Le doute en tant que forme de pensée implique l'existence du sujet qui par le fait de douter a conscience d'exister.

Ø      Grâce à la conscience, on accède donc au monde de la subjectivité, on sait que l'on est en tant que sujet. En ce sens, la conscience est la condition première de toute connaissance de

 

 

 

 

   

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Ø        soi,

 puis du monde.

Le fait 

 

d'être conscient constitue donc pour l'homme un événement qui le pose non pas seulement dans le monde comme tout être vivant, mais face au monde.

 

 

Grâce à la conscience de soi, l'homme est capable de prendre du recul par rapport à ce qui

lui est extérieur et de l'envisager comme un objet à connaître, à admettre ou à transformer à chaque nouveau regard.

Cela suppose en effet qu'une conscience de soi ait déjà permis à l'homme de s'identifier et de se positionner par rapport au monde extérieur.

Ø      Notre conscience peut-elle en effet rester vierge de toute influence ?   

 

 

La conscience est le reflet de la subjectivité, et par conséquent, elle ne peut pas être considérée comme un modèle de vérité absolue ni comme une expérience communicable à autrui. De plus, nous n'avons pas toujours conscience de tout ou nous pouvons être influencés par nos sentiments ou par des événements.

Ø      La connaissance de soi, loin d'être acquise, est un défi permanent ; c'est ce que nous rappelle l'exhortation de Socrate: «connais-toi toi-même». La connaissance de soi apparaît comme un idéal jamais atteint, objet d'un progrès à l'infini puisque la conscience de soi est déjà une gageure.

Au-delà, la conscience est marquée par un paradoxe irréductible : parce qu'elle permet à l'homme de répondre de soi, elle l'« élève infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants » et lui confère ainsi une dignité propre, mais parce qu'elle l'arrache à l'innocence du monde naturel, l'homme prend du même coup la mesure de sa misère.  

Ø      La conscience collective, concept majeur de la sociologie d'E. Durkheim(21)désignant tout         «l'ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d'une même société». La notion de conscience collective, qui renvoie à la conception d'une société comparable à un«être psychique» existant en dehors des individus et doté de sa propre conscience, s'inscrit dans les préoccupations du sociologue E. Durkheim face aux transformations du lien social.

Ø      Dans les sociétés industrialisées, où la division du travail et la spécialisation des tâches créent une solidarité «organique», la conscience collective s'affaiblit peu à peu devant la diversité des consciences individuelles. Les valeurs et les normes communes au groupe ne sont pas tant remises en cause qu'elles perdent de leur force et de leur pouvoir de contrainte. En s'impliquant dans des groupes et des systèmes moraux de plus en plus divers, les individus peuvent en effet échapper à l'emprise d'un unique système de pensée. Des situations anomiques peuvent naître de l'altération de la conscience collective et du défaut de régulation et de cohésion sociales  qui l'accompagne.

Les religions  naissent de cultures dans lesquelles les individus ont acquis un sens développé de la différenciation entre l'esprit humain et l'environnement naturel, entre la conscience subjective et le fait objectif, et par conséquent entre l'esprit et la matière.

Ø      La perception islamique de la conscience s'illustre dans :

la pureté de l'intention  et de la concentration dans toutes les œuvres et les paroles déclarés et  cachés ;

la croyance à la fatalité qui procure la tranquillité du cœur ;

la sérénité de l'esprit et sa satisfaction en le débarrassant de l'exultation pour les vanités de ce monde ici-bas, et du chagrin et de la tristesse pour les événements et les malheurs du passé, et des soucis de ce qui pourrait lui arriver ou lui échapper dans l'avenir.

 

       4. Un homme de tolérance et de qualités humaines 

 

Le manager mesulman est un homme imprégné de qualités humaines(un homme de patience, de sincérité, de vigilance, de rectitude, de mansuétude, de piété, de dignité, de coopération,  d'endurance, de bienfaisance, d'équité, d'altruisme, de modestie, de pudeur, de modération, de parole, d'ambition mesurée, d'espérance, de perfection…etc.), et la liste est longue.

Toutes ces qualités et bien d'autres étaient les qualités de notre Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah]. A ce propos, Aïcha notre Mère et l'une  des épouses de notre Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah] a répondu à une interrogation concernant la morale et le comportement de son mari par la phrase suivante: « Sa morale était le Coran ».

Ø      Pour parler des qualités du manager mesulman nous allons nous contenter de quelques descriptions indiquées dans les dires(Hadiths) du Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah]:

« Crains Allah où que tu sois et fais suivre la mauvaise action par une bonne, elle l'affectera, et traite les gens avec bon caractère ».« Les meilleurs d'entre vous sont ceux qui jouissent d'un bon caractère » : [Bon caractère] 

« Je m'étonne du cas du croyant car sa destinée ne lui apportera que du bien, et nul autre que le croyant ne lui adviendra une chose pareille. En effet, lorsqu'un bonheur l'atteint, il remercie(Allah) et ceci est un bien pour lui, et lorsqu'un malheur le frappe, il se montre sobre et cela est un bien pour lui » : [Patience] 

« Le vendeur et l'acheteur ont le droit d'option tant qu'ils ne se sont pas séparés. S'ils ont été sincères et  francs, leur transaction sera bénie ; mais s'ils ont dissimulé et menti, leur transaction sera dépourvue de toute bénédiction » : [Franchise] 

« Allah m'a inspiré de vous commander l'humilité afin que personne ne s'enorgueillisse sur une autre, et ne l'opprime » : [Modestie] 

« La pudeur n'apporte que le bien » : [Pudeur] 

« Il y a quatre défauts, celui qui les possède, font de lui un hypocrite, et celui qui possède l'un d'eux est considéré comme hypocrite tant qu'il ne s'en débarrasse pas : si on lui fait confiance, il trahit ; s'il parle, il ment ; s'il fait un pacte, il ne le respecte pas et s'il plaide, il est de mauvaise foi » : [Sincérité et honnêteté] 

« Crois en Allah, ensuite agis en rectitude » : [Rectitude] 

  « Si le croyant savait ce qu'Allah a réservé comme châtiment, personne n'aurait ambitionné Son Paradis. Si l'incrédule savait ce qu'Allah a réservé comme miséricorde, personne n'aurait désespéré de Son Paradis » : [Ambition et espérance] 

 « Redoutez l'oppression, car l'oppression sera des ténèbres au jour de la résurrection. Redoutez la parcimonie, car elle a fait périr ceux qui vous ont précédé, et elle les a portés à s'entretuer et à légaliser ce qui leur avait été interdit » : [Altruisme] 

« La perfection(al ihsane), c'est adorer Allah comme si tu le vois, car si tu ne le vois pas, lui certes, Il te voit » : [Perfection] 

          Etc.

 

5. Un homme sûr de lui-même 

 

Il est gravé dans la nature de tout humain raisonnable que tout corps, état ou qualité qui changent, il doit y avoir une cause pour leur changement, sans exception pour cette loi, en aucun cas, car chacun qui voit un vase posé dans un endroit quelconque, ou un outil fabriqué, juge immédiatement d'après sa Raison qu'il y ait quelqu'un qui a posé le vase dans cet endroit, et que certainement l'outil a été fabriqué par quelqu'un, et juge qu'il est impossible que le vase soit posé dans cet endroit sans qu'il y ait quelqu'un qui l'y a posé, et que l'outil a été fabriqué sans fabricateur.

Ø      Et l'être humain croit à cela d'une manière certaine, et personne ne peut le convaincre à croire autrement, c'est parce que la Raison a jugé que pour tout outil, il y a un fabricateur, et que toute chose qui change de qualité ou de place, il y a certainement une cause à ce changement. Et cette loi ou ce jugement raisonnable s'étend sur le monde entier et ses composantes, comme la matière, le mouvement, et les autres (les diverses espèces de créatures dans leur existence et leur changement) il doit y avoir une cause pour leur existence, et sans doute il y eut une cause  qui l'ont influencés pour qu'ils soient changés d'un état à un autre. Et cette cause qui a provoqué leur existence et leur changement doit être suffisante, sinon, il n'aurait pas eu d'existence ni de changement.

 

 

 

Ø      Vu les aspects merveilleux et excellents dans la création, le dessein, l'organisation, la coordination et la perfection dans la création, l'arrangement et la bonne administration pendant la transformation et le changement, le motif qui a exigé l'existence du monde et de toutes les créatures qui y vivent, doit être doué d'une grande puissance, d'une volonté, d'un savoir et d'une sagesse parfaite, car il doit être suffisant et apte à bien exécuter ces faits, sinon, cette création, ce perfectionnement, cette organisation prudente et sage, tout cela ne serait fait. Et il est impossible que le motif apte et suffisant, soit la Nature, car elle est dépourvue de dessein, de volonté, du savoir et de sagesse. Et ça ne peut pas être le Hasard, car c'est impossible que ce perfectionnement merveilleux et cette organisation qui éblouit les raisons, soient le fait du Hasard. Il ne reste pas d'autre motif apte et suffisant pour la création du Monde et de toutes les créatures qu'Allah Le Tout Puissant à Lui la suprême gloire.

Ø      Ainsi, la Raison saine a énoncé son juste jugement, qui ne peut pas être réfuté et qui assure l'existence du Bon Dieu, aux noms divins, et aux qualités subtiles, auquel croient les dévots, et ils l'ont connu au moyen de ce juste et correct jugement énoncé par la Raison qui est irréfutable. Une telle certitude et une telle sérénité affecteront par voie de conséquence les pensées et les actions du manager musulman, et elles le protègeront de tout sentiment de désespoir et d'abandon lorsqu'il commettra une faute ou lorsqu'il subira un échec amère. Sa volonté, son dogme et sa vertu inébranlables le mettront à l'abri de toutes les agressions externes et lui pousseront à refaire, à recommencer et à revivre l'expérience avec acharnement et abnégation.

 

6. Un homme qui cherche toujours à s'informer et à informer

 

Le manager musulman est parfaitement conscient du meilleur  et sacré don qui lui a été octroyé par Allah en l'occurrence la Raison et la communication verbale(orale et écrite). Un tel don va lui permettre de mieux comprendre le fonctionnement de sa vie et surtout, par la suite,  de faire les bons choix et de prendre les décisions rationnelles et sages concernant les voies et les itinéraires qui l'emporteront tout droit vers la réussite et le bonheur dans les deux mondes.

Ø      Sur un plan individuel, l'homme exprime souvent un désir d'être informé ; la prise en compte de ce désir par son entourage étroit ou élargi contribue aussi à l'importance donnée à l'information dans la gestion des groupes. Là, l'information est envisagée essentiellement dans sa vocation psychosociologique, c'est-à-dire dans la mesure où elle est censée permettre un épanouissement de l'homme mais surtout une meilleure participation de ce dernier à la vie dans le monde d'ici-bas. En effet, à travers son travail, l'homme cherche non seulement à subvenir à ses besoins, mais encore à se situer dans une collectivité, à prendre des initiatives, à participer à des décisions. Or, cette série de facteurs motivationnels dépend en une grande partie d'une meilleure circulation d'information.

Ø      Enjeu de pouvoir, l'information est une variable cruciale dans le système des relations sociales. Si l'information ne peut faire disparaître la nature conflictuelle des relations entre les partenaires sociaux, elle devrait au moins permettre que la négociation se fasse à partir d'une meilleure compréhension des contraintes et des objectifs des uns et des autres et débouche sur un conflit plus constructif.

Les analyses de M. Crozier(22) ont attiré l'attention sur le fait que, dans une organisation, les individus qui contrôlent les plus grandes sources d'incertitude(c'est-à-dire qui détiennent une information) peuvent acquérir un pouvoir disproportionné par rapport à leur position dans la hiérarchie formelle de l'entreprise.

Ø      L'Islam perçoit l'information  et par voie de conséquence la communication comme un outil de diffusion de connaissances et de conseils. A ce titre, notre Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah] a dit : « La vraie foi est le bon conseil ». Les musulmans sont une Omma(nation) de conseil et de contrôle, donc de  communication :

 

 

«Vous êtes, depuis toujours, la meilleure nation suscitée aux humains : vous ordonnez ce qui est convenable et vous proscrivez ce qui en est réprouvé et vous croyez en Allah…» « Sourate Al-Imrane »[La famille de Imrane], verset 110. « Pratique le pardon ; ordonne le bien; écarte-toi des ignorants»« Sourate Al-Aâraf »[L'Enceinte du paradis], verset 199.

 

7. Un homme de responsabilité  

 

La motivation, le désir d'apprendre, la volonté d'agir dans le sens des buts de l'entourage (micro, méso et macro) et la recherche du meilleur à tous les niveaux alimentent la capacité à assumer des responsabilités. C'est dans tel cadre que chaque individu peut actualiser ses potentialités et aménager l'organisation et les méthodes de son travail de telle manière qu' il puisse réaliser au mieux ses aspirations tout en œuvrant à la réalisation des objectifs de son entourage. Notre Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah] a dit :« Vous êtes tous berger, et chaque berger est responsable de son troupeau ».

Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah] a dit : « Le meilleur des combats est une parole sincère et véridique qu'on adresse à un souverain injuste ». 

« Ô vous qui croyez ! Vous êtes responsables de vous-même. Celui qui est égaré ne vous nuira pas si vous avez suivi la bonne voie. C'est vers Allah que vous retournez tous et Il vous informera alors de ce que vous faisiez ». « Sourate Al-Maïda » [La Table servie], verset 105. 

« Ceux qui disent : « Notre Seigneur ! Accorde-nous la joie des yeux en nos épouses, en notre descendance ; fais de nous un exemple de vertu pour les gens pieux ». « Sourate A-Chouâara » [Les Poètes], verset 74. « Nous les avons établis comme des chefs qui dirigent les hommes selon notre ordre… ». « Sourate Al-Anbiaa » [Les Prohhètes], verset 73.

 

La réussite au niveau de la relation avec autrui 

 

L'être humain, fonctionnant comme un système et doté d'une certaine autonomie par rapport au tout dans lequel il évolue ; il existe grâce à la fois à son propre mode d'être, à l'espèce dont il fait partie et au milieu dans lequel il vit.

Au fait, personne n'est meilleur que l'autre. On est, juste, tous différents.

« Nulle différence entre arabe et étranger à la race arabe qu'en fonction de la foi pieuse(Takwa) » : Hadith.

Ø      Au travers sa dimension psychologique et sociale, l'être humain se distingue des autres hommes et  il est capable de s'opposer aux autres individus et à la société.

L'individu humain a donc une dimension et une valeur non seulement ontologiques, mais aussi existentielles comme chez Kierkegaard(23), et morales comme chez Kant(24) : il est un existant unique, bénéficiant d'une liberté qui l'individualise et dont il est moralement responsable.

Ainsi, il possède et incarne une individualité qui le fait apparaître comme différent et partiellement indépendant des autres. Cette individualité, qui caractérise la personnalité de l'Homme, se manifeste d'autant plus fortement que le sujet s'oppose aux autres et à la société.

Ø      Les sciences humaines, en particulier l'ethnologie, l'anthropologie, la sociologie et la psychanalyse, ont montré à quel point l'individu est tributaire de son groupe social, de l'histoire de son temps et de sa famille.

Le libéralisme est la forme essentiellement économique de l'individualisme : il cherche à

réduire au maximum toute intervention de l'État dans le domaine économique et même politique, privilégiant à l'instar de J. Schumpeter(25) et de F.V. Hayek(26), la libre entreprise et le libre-échange, ainsi que la dérégulation au niveau mondial, qui doit remplacer les lois faites par les hommes pour tempérer la loi du marché.

Les sciences humaines, en particulier la théorie de la connaissance, l'éthique et la pensée politique, en cherchant à cerner l'existence unique de chaque homme, contribuent à établir l'harmonie entre l'individu et la société.

 

Ø      L'examen du comportement des individus dans leurs rapports avec les groupes sociaux et plus généralement avec la société constitue l'objet de la psychologie sociale. Un grand nombre de théories dans ce domaine peuvent être considérées globalement comme des théories de l'équilibre, pour autant qu'elles s'intéressent à la question de savoir comment l'individu parvient à équilibrer ou à concilier ses propres idées, son identité sociale ou ses

      représentations sociales avec les actions et les attitudes préconisées par une partie ou par

l'ensemble de la société. Outre la socialisation de l'individu et l'intériorisation de la norme, la psychologie sociale tente d'analyser le comportement collectif de groupes humains, notamment l'émergence des leaders en leur sein.

 

1. Le lien social

 

Aujourd'hui, l'intérêt pour la problématique du lien social s'exprime au-delà des études sociologiques : des expressions telles que « crise du lien social » ou « fracture sociale » font désormais partie du débat public. Cet intérêt se manifeste surtout depuis l'apparition, dans les années 1980, de nouvelles formes de pauvreté _ on a parlé des « nouveaux pauvres » _ qui ne relèvent pas des formes traditionnelles de la marginalité (celle des clochards par exemple).

Ø      Ce phénomène conduit à s'interroger sur le maintien de la cohésion sociale dans des sociétés dont des franges croissantes s'installent durablement dans l'exclusion ou la précarité. L'insistance sur la nécessité de « créer du lien social » traduit la volonté de suppléer les difficultés que semblent rencontrer les institutions auxquelles il revient traditionnellement d'intégrer les individus au corps social (famille, école, religion, syndicats, etc.).

Ø      Pour Aristote, l'amitié crée le lien social. La plus authentique est celle fondée sur l'égalité. On voit l'ami comme un autre soi-même et c'est parce que l'on s'aime soi-même que l'on peut faire du bien autour de soi en se reconnaissant dans l'autre.  Si la vertu mène l'action, le plaisir achève l'action: Aristote réussit donc à concilier, dans l'action même, les vertus et le plaisir.

Ø      Les psychosociologues ont mis en évidence le rôle central du langage et de la communication dans l'organisation et le fonctionnement de la vie sociale. Il existe une grande tradition de recherche sur la communication non verbale qui montre qu'une communication inconsciente complexe utilisant le langage du corps est nécessaire au bon fonctionnement de l'interaction sociale. C'est de cette façon que l'individu communique sa sympathie et laisse percevoir ses tendances affectives.

La psychologie sociale manifeste actuellement un intérêt croissant pour l'analyse du discours. Le rôle du langage dans la construction du monde social est appréhendé par des méthodes inspirées de la linguistique, en particulier de la pragmatique.

Ø      Le comportement fait souvent l'objet d'observations systématiques dans un cadre naturel ou à l'aide d'ordinateurs programmés pour simuler un comportement social. Des techniques spéciales servent à analyser les statistiques et autres données, à procéder à des mesures d'attitudes, de choix social et d'attirance interpersonnelle.

 

2. La mobilité sociale

 

Ø      La mobilité sociale ne prend sens qu'à partir du moment où une société est divisée en classes sociales ou en catégories socioprofessionnelles. En effet, dans une société organisée en castes ou en ordres, l'hérédité des positions sociales constitue le principal critère de la stratification (différenciation des positions sociales), qui est légitimée par un système de croyances religieuses.

Ø      La question de la mobilité [l'accès de chacun à une position sociale convoitée quelle que soit son origine] se pose dès lors qu'est affirmée l'égalité juridique entre individus.

      Cette notion, chargée de connotations affectives, est au fondement de forts clivages politiques : elle est au cœur de l'hypothèse du déclin des classes sociales et de la primauté

 

      des stratégies individuelles. Ses partisans s'opposent à ceux qui affirment que les inégalités sociales se reproduisent en dépit de la proclamation des principes d'égalité des chances.

 

3. La personnalité et la société

 

Les psychosociologues ont étudié et étudient les problèmes liés aux rapports d'influence réciproque entre le groupe et l'individu, entre autres les questions de la fonction, du style et de l'efficacité du leadership.

Ø      Certains psychosociologues centrent leur recherche sur le développement des différences interindividuelles permanentes et sur les conséquences qui en découlent. Ils ont découvert que le degré de motivation face à une tâche, qui peut être mesuré, a une incidence sensible sur la façon dont un individu se comporte dans des situations sociales différentes de celle où a été exécutée cette tâche.

Ø      Il a été démontré que certains types d'attitude envers l'autorité, comme celui de la « personnalité autoritaire », se manifestent par exemple, dans l'Europe de 1930 à 1945 envers les minorités ethniques ainsi que dans les comportements sociaux et politiques marqués par l'antisémitisme, l'ethnocentrisme, le conservatisme et les tendances antidémocratiques. Le syndrome de la personnalité connu sous le nom de «machiavélisme» est utilisé pour désigner l'attitude de certains individus dotés d'une grande aptitude à dominer des situations interpersonnelles déterminées.

 

4. L'Islam et la  société

 

La vision islamique de la société est théocratique au sens où le but de tous les musulmans est  « la Loi de Allah sur Terre ». Cependant, ceci n'implique pas de règles cléricales, bien que les autorités religieuses possèdent un rôle politique considérable dans certaines sociétés musulmanes. L'idée d'un modèle de société islamique est fondée sur l'interpénétration de toutes les sphères de la vie spirituelle, rituelle, politique et économique formant une unité indivisible.

Ø      Cet idéal repose sur des notions telles que la «loi islamique» et l'«Etat islamique» et explique la forte emprise de l'Islam sur la vie et les obligations sociales.

Le fondement de la société islamique est la Communauté des fidèles, qui est renforcée par les exigences de la pratique religieuse. La communauté doit«commander au Bien et interdire le Mal». Cependant, la communauté doit être modérée et éviter tous les extrêmes.

Au Moyen Age, les autorités religieuses islamiques revendiquèrent un degré d'infaillibilité pour la communauté, qui fut toutefois limité par la domination occidentale sur les pays musulmans.

Ø      La loi islamique, appelée la chariâa, définit les objectifs moraux de la communauté. Ainsi, dans la société islamique,le terme «loi» possède une signification beaucoup plus large qu'en Occident moderne, car elle comprend des impératifs non seulement légaux mais aussi religieux et moraux.

La première communauté islamique avait pour but de renforcer la famille au détriment des anciennes loyautés tribales. Le Coran insiste sur la piété filiale et l'«amour et l'indulgence» entre époux. Les hommes et les femmes sont déclarés égaux «sauf que les hommes se placent à un niveau supérieur» car ils sont responsables des moyens de subsistance du ménage. La fidélité sexuelle est rigoureusement exigée.

Ø      Le Coran prône des mesures destinées à améliorer la condition des femmes. L'infanticide des filles, jadis dominant dans certaines tribus, est interdit ; les filles obtiennent une part de l'héritage, bien que cette part soit seulement la moitié de ce qui est alloué aux garçons. Le Coran recommande avec insistance de bien traiter les femmes et accorde aux épouses le droit de divorcer en cas de mauvais traitements. Le Coran autorise la polygamie dans la limite de quatre épouses, mais établit également que :

 

 

« Si vous craignez d'être injustes avec les orphelins, épousez, en dehors d'elles, ce qui vous plaît comme femmes,deux, trois ou quatre. Si vous craignez d'être injustes, une seule ou ce que vous possédez en toute légalité. Cela est plus à même de vous épargnez d'être injustes » Sourate[Annissa],verset 3.

L'abus de la polygamie et du droit des hommes, reconnu dans l'Islam, à répudier leur femme, même si sa conduite est irréprochable, a récemment conduit à la promulgation de lois familiales réformées dans la plupart des pays musulmans.

Ø      Les attitudes des individus dans le groupe sont communément décrites comme des comportements acquis qui exercent une influence régulière sur les réactions individuelles aux objets, aux personnes ou aux groupes. En tant que produit de la socialisation, les attitudes sont considérées comme modifiables.

On a souvent vérifié l'hypothèse selon laquelle les individus tendent à maintenir une cohérence logique entre la perception qu'ils ont d'eux-mêmes et celle qu'attend d'eux leur

environnement : cette hypothèse a permis de découvrir que, si le comportement détermine les attitudes (dispositions internes de l'individu à l'égard d'un problème social ou d'un groupe), la relation inverse est tout aussi vraie. Un grand nombre de théories sur la « consistance cognitive » (la cohérence logique) ont acquis une grande importance en psychologie sociale. Ces théories mettent en relief l'intérêt qu'a l'individu à penser que ses idées sont en accord avec sa conduite.

Ø      Le Coran déclare que : «réformer la terre» est l'idéal de l'effort humain. La critique absolue formulée dans le Coran à l'encontre de l'humanité est qu'elle est trop fière , étroite d'esprit et égoïsteLorsqu'il lui arrive quelque chose de mal, il a peur mais quand il advient quelque chose de bien, il fait en sorte que cela n'atteigne pas les autres», dit le Coran. Cette attitude fait que l'individu est prisonnier de la nature et qu'il perd de vue son créateur ; ce n'est que lorsque la nature le trompe qu'il se tourne vers Allah. En raison de leur manque de lucidité,

les hommes craignent que leur charité et la gratuité d'un acte entraînent leur propre appauvrissement. Ceci n'est cependant que l'influence de Satan car Allah promet la prospérité en retour de la générosité envers les pauvres.

Ø      Le Coran insiste cependant pour que les individus transcendent leurs défauts et se grandissent. Ainsi, ils développeront la qualité morale intérieure que le Coran appelle Takwa ( généralement traduit par «crainte d'Allah», mais signifiant «se protéger du danger»). Cette qualité permettra aux humains de distinguer le Bien du Mal et surtout d'évaluer correctement leurs propres actes.

La véritable valeur d'un acte ne peut être estimée que par la Takwa, et l'objectif d'un individu doit être l'avantage suprême de l'humanité et non les plaisirs immédiats ou ses ambitions propres.

 

5. Lois islamiques

 

Les lois islamiques s'appuient sur quatre sources ou «racines de la loi» :

§         Les deux premières sont les sources documentaires, le Coran et la « Sounna ».

§         La troisième source est appelée Ijtihad (opinion individuelle responsable). Elle fut utilisée lorsqu'un problème ne trouvait pas sa solution dans les deux premières sources. Un juriste peut alors trouver une solution par le raisonnement analogique (Kiyas). Ce raisonnement fut d'abord employé lorsque, dans les territoires conquis, les théologiens et les juristes islamiques furent confrontés à la nécessité d'intégrer les coutumes et lois locales au Coran et à la« Sounna ». Plus tard, les autorités islamiques considérèrent que cette pensée originale représentait une menace pour le Coran et la « Sounna » et établirent des règles strictes pour en limiter l'usage. En raison de profonds changements dans la communauté musulmane internationale au cours des quelques dernières décennies, on a de nouveau fait appel à l'Ijtihad.

 

 

§         La quatrième source est le consensus de la communauté (Ijmâa) auquel on parvient en rejetant progressivement certaines opinions. L'Islam ne possédant pas d'autorité dogmatique officielle ; il s'agit d'un processus informel qui prend souvent beaucoup de temps et dont le jugement demeure objet de controverse.

 

6. L'entraide et les paradoxes de l'action collective

 

En abordant la notion d'action collective, le sociologue est amené à se demander sous quelles conditions un groupe peut décider d'agir pour défendre les intérêts de ses membres et, plus précisément, selon quelles modalités la prise de conscience des intérêts partagés est susceptible de déboucher sur une action collective.

Ø      Dans son ouvrage:« La Logique de l'action collective (1966)», le sociologue et économiste américain M. Olson rappelle qu'il ne suffit pas à des individus de partager des intérêts communs(que ce soit des intérêts matériels ou symboliques) pour agir. En partant du principe que l'individu agit en fonction de son intérêt personnel (c'est la perspective de l'individualisme méthodologique), Olson conclut que chacun est logiquement incité à ne pas participer à une action collective et à laisser ce soin aux autres.

Ø      En effet, l'action collective implique généralement un coût qui peut être non négligeable (perte de temps et d'argent, sanctions morales, pressions psychologiques, etc.) et, puisque les bénéfices éventuels de cette action ne dépendent pas de la participation (par exemple, la réussite d'une grève profite à tous les salariés), chacun peut être tenté de se comporter, selon Olson, en «passager clandestin» en profitant de l'investissement des autres. Pourtant des mobilisations (grèves, manifestations,...) ont bien lieu: c'est le paradoxe de l'action collective,  paradoxe qui nous invite à chercher la logique de l'action collective au-delà de la logique de l'action individuelle.

Ø      L'analyse des conditions d'émergence de l'action collective fait apparaître l'importance du degré et du type d'organisation du groupe mobilisable. Plus le nombre des individus formant le groupe est limité, plus la mobilisation a de chances de réussir. Chaque membre perçoit plus aisément l'importance et l'efficacité potentielle de sa participation, et la «protestation» (ou «prise de parole») _ pour reprendre les termes utilisés par l'économiste Albert Hirschman _ y apparaît plus efficace que la «défection».

Dans un petit groupe, la défection est d'ailleurs davantage visible et sanctionnable et donc perçue comme plus coûteuse. La mobilisation est d'autre part plus susceptible d'émerger dans les groupes où existent des relations denses entre les membres et un fort sentiment d'appartenance, que l'on observe moins dans les grands groupes (comme les groupes de consommateurs).

Ø      L'aptitude du groupe à produire des incitations sélectives ou parfois des mesures coercitives est aussi un facteur de mobilisation : les syndicats, les partis politiques ou les associations professionnelles ont fréquemment recours à l'offre de biens individuels (distinctions, postes de responsabilité, avantages pratiques, etc.) pour obtenir des adhésions et faire accepter à leurs membres le coût de leur investissement. Enfin, toute participation ne se réduit pas à un calcul individuel des coûts et des avantages. Il ne faut pas négliger le rôle joué par les notions d'obligation morale, de solidarité et de loyauté, valeurs au nom desquelles il peut être difficile d'envisager de se soustraire à l'action du groupe.

Ø      L'Islam au travers du Coran et de La « Sounna » a largement insisté sur l'importance et la nature humaine des relations sociales. Pour illustrer cela, nous nous contentons d'avancer quelques versets coraniques et Hadith du Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah]:

«Crains Allah où que tu sois et fais suivre la mauvaise action par une bonne, elle l'annulera, et traite les gens avec bon caractère. »[Bon caractère](Hadith) ; 

«Les croyants sont des frères »(Coran) ; «Nul de vous n'est vraiment croyant que s'il aime pour son frère ce qu'il aime pour lui-même »(Hadith)[Du bon conseil] ;

 

«Encouragez-vous à la piété et à la crainte révérencielle d'Allah »[Encouragement mutuel] (Coran) ;

«Puissiez-vous former une communauté dont les membres appellent les hommes au bien »[Appel à la bonne cause] (Coran) ;

«Celui qui a tué un homme qui lui-même n'a pas tué, ou qui n'a pas commis de violence sur terre, est considéré comme s'il avait tué tous les hommes ; et celui qui sauve un seul homme est considéré comme s'il avait sauvé tous les hommes »[Du respect du droit de l'homme](Hadith) ;  

«Les croyants sont des frères, établissez donc la paix entre vos frères»[Du rétablissement de la concorde entre les gens] (Coran) ; 

 Etc.

 

7. Relation du Mesulman avec les autres  non mesulmans

 

Le Mesulman est le représentant d'Allah sur terre. De ce fait, il doit entretenir des relations d'amitié humaine et de fraternité avec tous les êtres humains puisque nous sommes tous des descendants de notre Père Adam [salué par Allah]:« Nous vous avons créés à partir d'un mâle et d'une femelle et Nous avons fait de vous des peuples et tribus afin que vous vous connaissiez entre vous. Le plus noble d'entre vous pour Allah est le plus pieux », Sourate«Al-Houjourate» [Les Chambres]verset 13.

Ø      Humainement, tout Mesulman doit inviter cordialement et gentiment les gens qui l'entourent ou qu'il connaît à se convertir à l'Islam. Et il lui est interdit de forcer ou contraindre quiconque même pas sa femme à un tel acte. A ce titre le Coran est explicite :« Dis : «Ô vous les mécréants ! » Je n'adore pas ce que vous adorez. Et vous n'êtes pas disposés à adorer ce que j'adore. Et je ne suis pas disposé à adorer ce que vous avez adoré. Et vous n'êtes pas disposés à adorer ce que j'adore. A vous votre religion et à moi la mienne» Sourate «Al-Kafiroune»[Les Mécréants], versets:1 à 6.

Ø      Toutefois, au travers ses actes, ses manières  et son comportement docile, loyal et correct, le Mesulman doit manifester une exemplarité en matière de coopération, de franchise, d'éloquence, de justice, de bravoure, de souplesse, de clémence, d'entraide, de générosité, de bonté, de gratitude, de rectitude, de bon accueil, de sourire…et la liste est longue démontrant sa noblesse et sa modestie envers autrui(quel qu'il soit : noir ou blanc ; masculin ou féminin ; arabe ou berbère ; riche ou pauvre ; balaise ou chétif ; etc.).  

Ø      Convaincus de la vérité absolue de l'Islam, les musulmans n'ont généralement pas cherché à établir un dialogue fort avec les représentants des autres religions. Ce n'est que récemment que les autorités musulmanes ont engagé un dialogue avec des représentants du christianisme et du judaïsme, reconnus dans l'Islam comme les deux autres « religions du Livre ».

La réussite au niveau de la relation avec Allah

 

AllahEtre Suprême, dans les religions. Dans les monothéismes, en particulier, un Dieu Unique est considéré comme Créateur et Source de tout ce qui existe. Beaucoup de penseurs religieux ont soutenu qu'Allah est si différent des êtres finis, qu'Il constitue un mystère dépassant l'entendement humain. Cependant, la plupart des philosophes et des théologiens ont considéré qu'on pouvait atteindre une connaissance limitée d'Allah et en ont formulé diverses conceptions.

 

1. La croyance en Allah Tout Puissant

 

Allah est conçu comme la cause ou la source de l'être; Il n'est donc pas simplement un autre être, pas même le plus haut : il n'existe pas de la même manière que toutes choses existent dans le monde.

 

 

Ø      Croire en Allah signifie avoir foi dans la cause suprême de l'être, ou croire à une rationalité suprême et à la justesse de l'ensemble des choses. Cette façon d'exprimer la nature de la croyance laisse ouvertes les questions de la transcendance, de l'immanence, de la nature personnelle ou impersonnelle d'Allah, etc.

Ø      Fondamentalement, la source de la croyance en Allah réside dans une expérience religieuse, dans la découverte qu'il existerait un Dieu qui agit sur la vie de l'individu ou dans une expérience mystique qui révélerait sa présence. La croyance s'enracine aussi dans des expériences morales où s'éprouve le sentiment d'une profondeur ou d'un absolu qu'on appelle Allah: relations avec les autres, sentiment du beau, recherche de la vérité, conscience de la finitude ou confrontation à la souffrance et à la mort.

 

2. Preuves d'existence d'Allah Tout Puissant

 

De nombreuses tentatives ont été faites pour prouver la réalité d'Allah. Selon l'argument ontologique, l'idée même d'un être parfait prouve Son existence, car l'existence est elle-même un aspect de la perfection.

Ø      Au XIIIe siècle, le théologien saint Th. d'Aquin(27) rejeta l'argument ontologique mais proposa cinq autres preuves de l'existence d'Allah, toujours officiellement admises par causalité doit trouver son origine dans une cause première qui n'a pas de cause ; les faits contingents du monde(qui auraient pu ne pas être ce qu'ils sont) présupposent nécessairement un être ; on peut observer une gradation des choses en supérieures et inférieures, ce qui sous-entend une réalité parfaite tout en haut de la hiérarchie ; l'ordre et le dessein de la nature exigent à la source un être possédant la plus grande sagesse.

Ø      Au XVIIIe siècle, E. Kant rejeta les arguments de Th. d'Aquin mais soutint la nécessité de l'existence d' Allah en tant que base ou garant de la vie morale. Ces arguments en faveur de la réalité d'Allah ont été abondamment critiqués et sont constamment reformulés pour répondre à ces critiques. Il est aujourd'hui généralement admis qu'aucun d'eux ne constitue une preuve ; pour de nombreux croyants, ils ont une force cumulative constituant une forte présomption, surtout si on la met en rapport avec l'expérience religieuse.

Mais en dernier ressort, la croyance en Allah, comme beaucoup d'autres croyances, constitue un acte de foi qui a besoin de s'enraciner dans l'expérience personnelle.

Ø     Dans les premiers siècles de l'Islam, l'existence d'Allah était simplement admise comme un fait évident. Vers le XIe siècle(Ve siècle de l'Hégire), cependant, le développement de la philosophie par quelques penseurs musulmans parut ne pas rendre l'existence d'Allah nécessaire. A cette époque, les pensées philosophiques avaient été fortement influencées par l'aristotélisme, et Aristote semblait enseigner que le monde était non créé et éternel. C'est probablement pour lutter contre cette doctrine que différents arguments en faveur de l'existence d'Allah furent exprimés. Ils ressemblent beaucoup à ceux que l'on trouve dans la théologie chrétienne : des arguments soulignant le besoin d'une cause initiale, des arguments concernant le conception de l'Univers, d'autres fondés sur la caractère entièrement contingent des choses créées.

 

3. Allah, Dieu des Mesulmans et de tout l'Univers

 

      Allah, Dieu Unique et créateur de l'Univers dans la religion islamique. Le concept de divinité dans l'Islam présente de nombreux points communs avec ceux du judaïsme et du christianisme. Dans ces grandes religions monothéistes, Allah est vénéré comme l'Un, l'Unité Suprême qui embrasse ou a créé toutes choses. Mais la croyance en plusieurs dieux ou polythéisme a existé également tout au long de l'histoire.

L'Islam, qui a vu le jour en réaction contre les anciens cultes païens d'Arabie, est demeuré le plus résolument monothéiste des trois religions d'origine biblique. 

Allah, qui a créé l'Univers par pure pitié, est condamné à le maintenir. Toute la nature est faite pour favoriser l'humanité, qui peut l'exploiter et en tirer avantage. L'objectif ultime de l'humanité est cependant d'être «au service d'Allah», c'est-à-dire de ne vénérer que Lui et de bâtir un ordre social et éthique dépourvu de toute «corruption».

« Dis: « Qui est le Seigneur des sept cieux et le Seigneur du Trône Sublime ?»,                      «Ils  diront: «Ils appartiennent à Allah. Dis: «N'avez-vous donc aucune crainte pieuse ?»»,   Sourate «Al-Mouminoune »[Les Croyants], versets 86 et 87.

Selon Abou Houraïra, notre Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah] a dit : « Allah a créé la terre la samedi, y a installé les montagnes le dimanche, les arbres le lundi, le répréhensible le mardi, la lumière le mercredi, les animaux le jeudi et Adam[salué par Allah]le vendredi à la dernière heure de vendredi entre Al'assr et le coucher du soleil ».

 

4. Attributs fondamentaux

 

Le débat sur les attributs présente de nombreux aspects. Il a été associé à une discussion sur la question de savoir si le Coran est créé ou non créé. Dans la religion islamique, le Coran est considéré comme la parole d'Allah(kalam Allah). 

Allah peut être conçu comme plutôt transcendant(«au-dessus» du monde), ce qui souligne Son altérité, Son indépendance à l'égard du monde et Son pouvoir, ou comme plutôt immanent («habitant» le monde), ce qui met en relief Sa présence et Sa participation au monde.

Ø       Allah possède sept attributs de base: la vie, la connaissance, la puissance, la volonté, l'ouïe, la vue et la parole. Ces trois derniers ne doivent pourtant pas être compris dans un sens anthropomorphique. Sa volonté est absolue et tout ce qui peut arriver en dépend, y compris le fait que croyants et incroyants sont prédestinés à l'être. Par analogie avec les êtres humains, il a pu être imaginé comme une personne ; à l'inverse, bien des religions ont jugé que le concept de personnalité ne pouvait s'appliquer à Allah, lequel devait être conçu comme impersonnel ou suprapersonnel.

Ø       Les musulmans accentuent traditionnellement l'importance de l'unité et de l'unicité absolue d' Allah. Des explications contradictoires sur les origines du mot arabe Allah, qui est apparenté au nom donné à Allah dans les autres langues sémites, ont été avancées. La plus reconnue indique qu'il s'agit de la contraction de al-ilah, « le Dieu ». On suggère que les arabes païens de l'Arabie pré-islamique, bien que vénérant plusieurs dieux, ont fini par poser l'existence d'un Dieu supérieur aux autres, souvent désigné simplement par «le Dieu». Mouhammad[s. et b. par Allah] utilisa ensuite ce nom existant pour se référer au Seul et Unique Allah dont il était l'un des Prophètes.

Ø       L'Islam emploie fréquemment d'autres noms pour se référer à Allah. Ils expriment généralement des qualités ou caractéristiques particulières attribuées à Allah. Parmi les plus connus, on peut citer ar-Rahman (« l'Origine ») et ar-Rahim (« le Compatissant »). On affirme généralement qu'il existe 99 noms par lesquels on désigne Allah, qui sont « les plus beaux noms de Allah ». Les musulmans se donnent fréquemment des noms patronymiques formés par l'un des noms de Allah précédé du terme abd (« serviteur de ») : Abd Allah, Abd al-Rahman, Abd al-Rahim, etc.

 

5. Est-ce que c'est d'Allah ou de soi-même ?

 

 «Tout bien qui t'atteint vient d'Allah, et tout mal qui t'atteint vient de toi-même »,« Sourate An-Nissa »[Les Femmes], verset 79.

L'individu est doué d'une volonté et d'un choix, avec lesquels il peut aller dans la voie qu'il

choisit et qui le mène à l'initiation ou à l'égarement, à la fausseté ou à la piété, et par sa conduite voulue il aboutit au but auquel mène cette même voie d'après la règle précisée par Allah au verset 43 de la Sourate «Fatir »[Le Créateur], « Or, jamais tu ne trouveras de changement dans la règle d'Allah,et jamais tu ne trouveras de déviation dans la règle    d'Allah ».

La formalisation d'une théologie développée et complexe, c'est-à-dire d'un ensemble d'écrits qui étudie les problèmes concernant la nature d'Allah et Ses Relations avec le monde, fut l'un

 

des principaux soucis des successeurs du Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah], dans les premiers temps de la nouvelle religion. Dans la religion islamique, la théologie en qualité de discipline est généralement appelée kalam (littéralement « débat » ou « argumentation »).

Ø     L'un des principaux problèmes abordés dans le kalam est la question de savoir si les actions humaines dépendent de la volonté humaine ou sont prédéterminées par Allah. D'une part, Allah est considéré comme la Cause et le Créateur de toute chose, qui sait et prévoit tout ; d'autre part, il est enseigné qu'Allah tiendra les hommes pour responsables de leurs actes et les récompensera ou les punira selon le cas. Si l'on insiste formellement sur la puissance d'Allah, il existe un risque de Le décrire comme Omnipotent et donc Source du Bien mais aussi du Mal, ce qui est évidemment sacrilège. Si l'on souligne la responsabilité humaine dans les actes, on court le risque de refuser la toute-puissance d'Allah.

Ø     Certains théologiens musulmans rationalistes, en particulier ceux qui appartiennent à l'école de Mutazila, qui s'est développée au IXe siècle, insistent sur la libre volonté humaine. Ils avancent que la justice est une caractéristique nécessaire de toute définition d'Allah et que, puisqu'Allah doit être Juste, les êtres humains doivent pouvoir choisir entre le Bien et le Mal. Les opposants à la Mutazila soutiennent que cette opinion met des

limites inacceptables à la puissance d'Allah, et que la justice n'est pas une abstraction de la volonté divine. Si Allah l'avait souhaité, Il aurait pu établir un ordre moral, ce qui va à l'encontre de ce qui existe actuellement. Le devoir de l'Homme est d'obéir à la loi d'Allah telle qu'Il l'a révélée par le Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah].

Ø     Différentes positions de compromis cherchant à concilier l'omnipotence divine et la responsabilité humaine dans les actes ont été développées. La plus connue, adoptée par de nombreux musulmans sunnites, est associée à l'école d'Al-Ashari. Elle affirme qu'Allah est le Créateur de toute chose et par conséquent la Source Suprême des actions humaines, mais l'individu est responsable de ses actes parce qu'il les « acquiert ».

Ce concept d'« acquisition » est la caractéristique principale de l'approche d'Al-Ashari du problème de savoir comment concilier l'omnipotence divine et la libre volonté humaine.

 

6. Invocation et imploration d'Allah

 

L'invocation et l'imploration d'Allah sont les meilleurs Moyens dont se servent les sollicitateurs pour suffire leurs besoins et dissiper leurs soucis et leurs peines.

Et comment ne serait pas ainsi le cas, et Allah L'Omnipotent a dit: « Appelez-Moi, Je vous répondrai », Sourate «Ghafir »[LePardonneur], verset 60.

Ø      L'invocation est la sollicitude de satisfaire les désirs, et la demande de suffire aux besoins, d'obtenir un profit, une chose utile,  ou pousser un dommage de celui qui a l'autorité et le pouvoir, et l'invocation est l'un des plus grands aspects de l'adoration et la plus manifeste de ses images, à dire même que:«l'invocation est le cerveau de l'adoration»[Bon Hadith(Saint Parole) cité par Attirmidhi].

L'invocation révèle l'humilité, le besoin, la soumission, la vénération à celui que l'on invoque, et que celui qui l'invoque considère qu'il est riche, puissant, sachant son état et ayant le pouvoir de lui donner ce qu'il a demandé, tout en le vénérant et le sollicitant. Et puisque personne ne peut avoir ces qualités qu' Allah, alors ce serait vain, absurde et un acte de polythéisme d'invoquer un autre qu' Allah comme Il le dit : « Les mosquées sont consacrées à Allah : n'invoquez donc personne avec Allah », Sourate «Al Jinn» [Les Fées], verset 18.

Ø     Le Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah] a dit : « Nul mesulman sur terre qui adresse une invocation à Allah, qui ne sera pas exaucée, à moins qu'il n'implore quelque chose de vicieux ou la rupture d'une parenté »(28). « Allah, Le Vivant Eternel est Généreux, et Se qualifie par la timidité, et quand un homme s'adresse à Lui, en levant les mains, Il ne veut pas les lui rendre vides et déçues »(29).

 

 

  

7. Relation vertueuse et devoir suprême envers Allah

 

      Le Coran déclare que «réformer la Terre» est l'idéal de l'effort humain. La critique fondamentale formulée dans le Coran à l'encontre de l'humanité est qu'elle est trop fière, étroite d'esprit et égoïste. « L'Homme est timide de nature », dit le Coran. « Lorsqu'il lui arrive quelque chose de mal, il a peur mais quand il advient quelque chose de bien, il fait en sorte que cela n'atteigne pas les autres». Cette attitude fait que l'individu est prisonnier de la nature et qu'il perd de vue son Créateur ; ce n'est que lorsque la nature le trompe qu'il se tourne vers Allah. En raison de leur manque de lucidité, les hommes craignent que leur charité et la gratuité d'un acte entraînent leur propre appauvrissement. Ceci n'est cependant que l'influence de Satan car Allah promet la prospérité en retour de la générosité envers les pauvres. Le Coran insiste cependant pour que les individus transcendent leurs défauts et se grandissent. Ainsi, ils développeront la qualité morale intérieure que le Coran appelle Takwa.

      La véritable valeur d'un acte ne peut être estimée que par la Takwa, et l'objectif d'un individu doit être l'avantage suprême de l'humanité et non les plaisirs immédiats  ou ses ambitions propres.

      En ces propos, le Prophète Mouhammad[s. et b. par Allah] a dit : « Dis: « Je crois en Allah, ensuite agis en rectitude» » (30).

      Ce qu'Allah nous demande, c'est de croire en Lui, de n'associer personne à Sa Seigneurie puis de nous comporter correctement (la rectitude) envers nous-mêmes et envers autrui.

« Ô hommes! Adorez votre Seigneur, celui qui vous a créés, vous et ceux qui vous ont   précédés. Craignez-moi ! », Sourate «Al Bakara» [La Génisse], verset 21.

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