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Waouff à tous !

A la lecture des résultats des banques françaises, un sentiment de bien être m'a envahit.

Un sentiment de bien être et de soulagement à l'idée de penser que nos traders français vont pouvoir toucher leurs primes de récompenses, leurs bonus.

Pauvre banquiers, qui il y a un an à peine, s'inquiétaient de l'avenir qui leur étaient réservé.

Pauvre banquiers qui se faisaient des cheveux blancs à l'idée de ne pas pouvoir boucler leurs fins de mois sereinement.
Touchés de plein fouet par cette terrible crise économique, leur ciel gris s'est brusquement éclairci pour redevenir très bleu et très ensoleillé.

Un miracle à la française !

Hier Baudouin Prot, le directeur général de BNP PARIBAS, a fait sauter le champagne et a payé sa méga-tournée à ses 4000 traders, surexcités. Forcément, ils venaient d'apprendre que leur boss doublait, triplait, voire quadruplait les primes...pour atteindre le montant colossal de 500 millions d'euros, à se partager.

Pour une bonne nouvelle, c’est une sacrée bonne nouvelle !

On se croirait dans un vestiaire de foot, lorsque l'équipe qui vient de remporter son match attend la décision du président, pour rallonger les primes.
Mais la comparaison s'arrête là.

Jouer avec les valeurs sur les marchés financiers n'est pas aussi lucratif, même si beaucoup s’en contenterait, que jouer avec un ballon de foot.

C'est le site Futebol Finance qui le dit à en croire le classement des 50 plus gros salaires des joueurs de football, qu'il vient de publier.

Et vous allez voir, ce sont des montants…à en perdre la tête.
Vous me direz que cela ne concerne que 50 golden boys sur l'ensemble des joueurs pro que compte la planète foot.
Mais tout de même !

Les salaires mensuels, oui j’ai bien dit mensuel, vont de 400 000 euros pour l'Italien Alessandro Del Piero, 50ème, jusqu’à 1.083.000 euros pour la star des stars, Christiano Ronaldo, évidemment premier de ce Top 50.
A noter que dans ce classement, figure quelques Français comme Franck Ribéry (416 000 euros) ou Karim Benzema (708 000 euros), mais aucun n'évolue dans le championnat de France !

En m’attardant sur ces chiffres, je ne voulais pas m’arrêter sur les poncifs du type, « ils sont trop payés » ou « ce n’est pas normal qu’ils gagnent autant pour taper dans une balle ».

Non, ce terrain glissant, je préfère le laisser à notre président Sarko qui se fait une joie de l’utiliser.

Non, je me contenterai juste de féliciter ces virtuoses du ballon rond. Les féliciter pour ne pas connaître la signification de certains mots de notre vocabulaire comme « crise », « difficultés », « Smic », et bien d’autres.
Quelle chance ils ont !

Après tout ce n’est pas de leur faute, ils ne vivent pas dans le même monde que nous !

Pour finir sur ce classement, il a dû en faire pâlir plus d’un lors de sa sortie. J’imagine la tête du commun des mortels lorsqu’il a appris que Benzema touchait l’équivalent de 700 Smic par mois...

Mais s’il fait beaucoup parler, et il y a de quoi, il régale tout de même une certaine catégorie de personnes qui s'en frotte les mains.

Je veux parler des banquiers, bien sûr. On en revient toujours au même !

Imaginez le sourire du conseiller de Ronaldo ou de Thierry Henry quand il voit les virements de salaires arriver.

Quand on sait qu’une banque gagne le plus d’argent sur les soldes créditeurs des comptes de ses clients et sur les mouvements rentrants, je vous laisse calculer ce qu’elle peut engranger avec ces 50 business player !

Suffisamment pour jouer sur les marchés financiers, pour nos amis traders.

A la lecture de tous ces chiffres, il semble loin le temps où les banques faisaient appel à l’état pour éviter les faillites. Le temps où l'on nous faisait croire que le système capitaliste était fini...

2010 est annoncé comme l’année de la reprise économique.
Et à en croire les nouveaux indicateurs de tendance que sont le foot et le monde bancaire, on ne devrait pas trop mal s’en sortir.

Enfin, espérons-le…