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les joies de Paris

la vie d'un parisien

éphéméride du 25 avril Posté le Samedi 25 Avril 2009 à 14h21

25 avril 1792 : Composition à Strasbourg du « Chant de guerre pour l'armée du Rhin » qui deviendra l'hymne national Français (La Marseillaise).

Elle fut écrite par Claude Joseph Rouget de Lisle à Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre à l'Autriche. Elle portait le titre de Chant de guerre pour l'armée du Rhin ; mais les fédérés  de Marseille l'ayant fait connaitre les premiers à Paris, elle prit le nom de Marseillaise.

Rouget de l'Isle chantant « La Marseillaise », 1849, Isidore Pils, Musée des Beaux-Arts de Strasbourg.

Le maire de Strasbourg, le baron de Dietrich, avait demandé à Rouget de Lisle en garnison à Strasbourg d'écrire un chant de guerre. Rouget de Lisle retourna ensuite à son domicile en soirée, rue de la Mésange (entre la place de l'Homme-de-Fer et la place Broglie). Il composa ainsi un Hymne de guerre dédié au maréchal de Luckner. En effet, c'est alors le Bavarois Nicolas Luckner qui commande l'armée du Rhin. Ironie du sort : le futur hymne national est ainsi dédié à un Bavarois qui sera guillotiné moins de 2 ans plus tard. C'est pourtant bien ce chant qu'il présenta le lendemain, à Dietrich, à son domicile (maison détruite remplacée par le bâtiment de la banque de France à la place Broglie). Cette scène a été immortalisée, notamment dans le tableau d'Isidore Pils, présenté au musée des Beaux-Arts de Strasbourg. Le chant retentit ensuite publiquement pour la première fois sur la place Broglie, devant l'hôtel de ville de Strasbourg.

L'historien strasbourgeois Claude Betzinger conteste cependant le lieu de la première exécution de la Marseillaise, celle-ci s'étant déroulée chez le maire, Frédéric de Dietrich, domicilié à ce moment au 17, rue des Charpentiers à Strasbourg et non à la maison familiale des Dietrich.

partition du XIX e siècle

Le texte est fortement inspiré d'une affiche de propagande diffusée à cette époque. L'origine de la musique est plus discutée, puisqu'elle n'est pas signée (contrairement aux autres compositions de Rouget de Lisle). Toutefois, la ressemblance avec la ligne mélodique de l'allegro maestoso du concerto pour piano n° 25 (datant de 1786) de Wolfgang Amadeus Mozart est à signaler. Le septième couplet, dit « couplet des enfants », date d'octobre 1792 ; il est attribué à Jean-Baptiste Dubois, Marie-Joseph Chénier et l'abbé Dubois.

Du chant révolutionnaire à l'hymne national

Général Mireur, 1770-1798, terre cuite anonyme, Montpellier, Faculté de médecine.

Le 22 juin 1792, un délégué du Club des amis de la Constitution de Montpellier, le docteur François Mireur, venu coordonner les départs de volontaires du Midi vers le front, entonne pour la première fois à Marseille ce chant parvenu de Strasbourg à Montpellier par un moyen incertain (les historiens estiment que la circulation de voyageurs a pu contribuer à ce que les milieux patriotes de Montpellier aient eu connaissance de ce chant, donné à l'occasion de funérailles au printemps 1792). Après un discours prononcé le 21 juin devant le Club des amis de la Constitution de Marseille, rue Thubaneau, Mireur est l'invité d'honneur d'un banquet le lendemain et, prié de prononcer un nouveau discours, il entonne le chant entendu à Montpellier quelques jours ou semaines plus tôt. Dans l'ardente atmosphère patriotique de l'heure, Mireur suscite l'enthousiasme et le chant, repris le lendemain par les journaux locaux, sera distribué aux volontaires marseillais qui l'entonneront tout au long de leur marche vers Paris en juillet 1792.

De la rue Thubaneau aux Champs-Élysées, le chant de Rouget de Lisle devient l'hymne des Marseillais et bientôt La Marseillaise. De fait, on lui attribue souvent à tort d'avoir été écrite à Marseille mais elle a bien été écrite à Strasbourg, rue de la Mésange. François Mireur, lui, parti de Marseille en avant des Marseillais pour rejoindre le bataillon des volontaires de l'Hérault, fera une brillante carrière militaire et mourra général, en Égypte, à l'âge de 28 ans.

La Marseillaise est déclarée chant national le 14 juillet 1795.

Interdite sous l'Empire puis la Restauration, elle est remise à l'honneur après la révolution de 1830 et redevient hymne national sous la III République, en 1879- le Président de la République de l'époque était alors Jules Grévy. Le ministère de l'Éducation nationale conseille d'en pratiquer le chant dans les écoles à partir de 1944, pratique qui est dorénavant obligatoire à l'école primaire (proposition de loi du 19 février 2005, adoptée le 23 avril 2005, modifiant l'article L321-3 du Code de l'éducation). Les Constitutions de 1946 (IVe République) et de 1958 (Ve République) conservent La Marseillaise comme hymne national (article 2 de la Constitution de la Cinquième République française).

 

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