11 mai 1745 : Victoire française à la bataille de Fontenoy.
La bataille entre les deux armées se déroula le mardi 11 mai 1745 sur la plaine de Fontenoy, à 7 kilomètres au sud-est de Tournai. Prévoyant l'arrivée de l'armée alliée, le maréchal de Saxe avait ordonné d'édifier des retranchements sur la rive droite de l'Escaut. Dès le 8 mai, le village de Fontenoy fut fortifié et deux solides redoutes édifiées près de la corne du bois de Barry ; le 10 mai, trois nouvelles redoutes furent érigées entre Fontenoy et Antoing.
La bataille débuta le mardi 11 mai dès 5 heures du matin par de violents tirs d'artillerie. Suite à de nombreux retards dans le déploiement des troupes alliées, les premières attaques ne débutèrent que vers 9 heures du matin. Par deux fois, les attaques menées par les régiments hollandais contre Fontenoy et Antoing furent repoussées par la puissante artillerie française et les défenseurs français. Voulant forcer le destin, le duc de Cumberland, commandant l'ensemble des forces alliées (Provinces-Unies, Grande-Bretagne, Hanovre et Autriche) ordonna dès lors vers 10h30 à ses bataillons anglo-hanovriens d'attaquer entre la corne du bois de Barry et le village de Fontenoy. Malgré une canonnade meurtrière, les régiments britanniques arrivèrent au contact vers 11 heures avec la première ligne française.
S'avançant à la tête du 1er bataillon des Gardes britanniques, un officier, Charles Hay, voulut encourager ses hommes en se moquant des Français. Sortant une petite flasque d'alcool, il but à leur santé en se moquant d'eux. Apercevant cet insolent Britannique, un officier français, le comte d'Anterroches, crut qu'il s'agissait d'une invitation à tirer. Il lui aurait répondu des mots, vraisemblablement proches de ceux que Voltaire écrivit par la suite : "Monsieur, nous n'en ferons rien ! Tirez vous-mêmes !"
L'inconscient populaire ne devait retenir de tout cela qu'une citation: "Messieurs les Anglais, tirez les premiers!"
Les Français furent toutefois les premiers à tirer.
Ouvrant à leur tour de terribles feux, les troupes britanniques ne tardèrent pas à culbuter les premiers rangs ennemis, à ouvrir une brèche et à s'avancer dans le camp français. Craignant que l'armée française ne soit coupée en deux, le maréchal de Saxe entreprit aussitôt de lancer de sanglantes contre-attaques qui, finalement, bloquèrent l'avance des britanniques. Forcés de se réorganiser défensivement, les régiments anglo-hanovriens de Cumberland adoptèrent dès lors une position de rectangle à trois côtés fermés.
Voyant apparaître vers 13h les premiers renforts français, menés par Lowendal, le duc de Cumberland ordonna finalement à ses troupes de se replier sur Vezon. Au cours de ce repli, le régiment irlandais de Bulkeley parvint à s'emparer du drapeau du second bataillon des Gardes britanniques.
La bataille prit fin vers 14h ; une heure plus tard, les derniers éléments hollandais quittaient le champ de bataille. Les forces alliées se replièrent au cours de la nuit vers la place d'Ath.