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les joies de Paris

la vie d'un parisien

éphéméride du 13 juin Posté le Samedi 13 Juin 2009 à 05h35

13 juin 1871 :décès de Jean Eugène Robert-Houdin, inventeur, producteur de spectacles et magicien français

Né Jean-Eugène Robert à Blois, il allie plus tard à son patronyme le nom de sa femme, Cécile Églantine Houdin, pour ne pas brusquer sa famille. Il deviendra Robert-Houdin.

Après des études au collège d'Orléans, il se rend à Paris où il étudie l'horlogerie, l'électricité et la construction d'automates. Il dépose plusieurs brevets d'inventions. Il est le premier à perfectionner l'ampoule électrique à incandescence. Ses ampoules sont en exposition permanente au musée de la Magie à Blois. Il répare entre autres le Componium, ancêtre des robots musicaux. Ce travail lui apporte une notoriété certaine et, devenu horloger reconnu, il travaille pour la Maison Destouche. Il dépose en 1837 son premier brevet : un « réveil briquet ». Puis il crée des pendules mystérieuses dont le mécanisme est invisible et enfin ses propres automates. Son « écrivain dessinateur », clou de l'Exposition de 1844, est acheté par le célèbre Barnum et lui ouvre les portes du marchand Alphonse Giroux pour qui il fabrique différents automates.

Il découvre l'illusionnisme dans le recueil d'un bonimenteur dénonçant le charlatanisme, le docteur Carlosbach, la science de l'escamotage, ancêtre de la prestidigitation. Remarié après la mort de sa première femme, il entame sa carrière de prestidigitateur.

Un collectionneur, le comte de l'Escalopier, devenu son ami, lui avance la somme nécessaire pour ouvrir un théâtre de magie à Paris. Le 3 juillet 1845 a lieu la première des « Soirées fantastiques de Robert-Houdin », rue de Valois, au Palais-Royal. C'est le succès immédiat. Il y présente des automates magiques comme L'Oranger Merveilleux, Le Pâtissier du Palais-Royal, ou Le Voltigeur au Trapèze et des expériences inédites comme La Bouteille inépuisable ou La Suspension éthéréenne dont la conception et l'exécution envoient aux oubliettes le répertoire désormais désuet de ses prédécesseurs.

En quelques années Robert-Houdin fait fortune. Il laisse son théâtre, qui entre-temps s'est installé boulevard des Italiens, à son beau-frère Hamilton. Robert-Houdin retourne vivre à Saint-Gervais-la-Forêt près de Blois dans une propriété, « Le Prieuré », dont il truque le jardin grâce à des commandes électromécaniques et des appareils qu'il a inventés pour surprendre ses visiteurs.

En 1888, le théâtre est vendu par ses héritiers à un Georges Méliès, lui-même illusionniste qui fonde l'Académie de prestidigitation en 1891. Georges Méliès suit ses traces en inventant les premiers trucages cinématographiques. Enfin, un certain Ehrich Weiss, connaîtra une célébrité mondiale sous son nom de scène, Harry Houdini, pseudonyme qu'il a adopté en hommage à Robert-Houdin.

Robert-Houdin s'intéresse à tout ce qui touche aux sciences, il dépose de nombreux brevets. On lui doit les appareils permettant de mesurer les « touches » des escrimeurs, le taximètre, des appareils électromécaniques de contrôle à distance, certains instruments d’ophtalmologie.

Parallèlement, il publie ses mémoires et révèle ses procédés. Il publie aussi des articles pour La Grande Encyclopédie Larousse.

Éprouvé par le décès d'un de ses fils tué pendant la guerre de 1870, il s'éteint dans sa maison "Le Prieuré" à Saint-Gervais-la-Forêt en 1871.

Face au château de Blois, on peut visiter la « Maison de la Magie » qui est un musée à l'honneur de Robert-Houdin et de la magie en général.

L'un de ses biographes est Christian Fechner.

Mission en Algérie

Le colonel de Neveu, chef du bureau politique à Alger, adjoint du général Randon, le tire de sa semi-retraite pour aller faire une tournée dans la colonie algérienne, entre octobre et novembre 1856. Il a pour mission de montrer aux Algériens que les marabouts n'ont pas plus de pouvoir inspirés de Dieu que lui et qu'ils ne sont que des usurpateurs, de faux-prophètes. Fomenteurs de révoltes dans les villages kabyles contre le colonisateur, les marabouts inquiétaient beaucoup le gouvernement français.

Robert-Houdin raconte : « Il fut convenu que je serai rendu à Alger pour le 27 septembre (1856), jour où devaient commencer les grandes fêtes que la capitale de l'Algérie offre annuellement aux Arabes. Je dois dire aussi que ce qui influença beaucoup ma détermination, ce fut de savoir que la mission (...) avait un caractère quasi politique. (...) On n'ignore pas que le grand nombre des révoltes (...) ont été suscitées par des intrigants qui se disent inspirés par le Prophète, et qui sont regardés par les Arabes comme des envoyés de Dieu sur la terre, pour les délivrer des (...) roumi (chrétiens). Or, ces faux-prophètes, ces saints marabouts qui, en résumé, ne sont pas plus sorciers que moi, et qui le sont encore moins, parviennent cependant à enflammer le fanatisme de leurs coreligionnaires à l'aide de tours de passe-passe (...)»

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