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les joies de Paris

la vie d'un parisien

éphéméride du 27 novembre (source wikipédia) Posté le Mardi 27 Novembre 2012 à 20h11

27 novembre 1942: sabordage de la flotte française à Toulon

 

Les navires français

Disposition des bâtiments de la Flotte française dans le port de Toulon, avant son sabordage.

Les navires concentrés à Toulon appartenaient à deux ensembles différents.

D'une part la force de haute mer, sous les ordres de l'amiral Jean de Laborde, qui formait une escadre intacte de 38 bâtiments de combat, neufs ou récents en 1939, mais qui n'avait pas été modernisée depuis l'armistice.

À cause des restrictions en mazout imposées par l'Allemagne, les navires naviguaient peu et les équipages manquaient d'entraînement. L'artillerie anti-aérienne avait été renforcée mais insuffisamment, le radar français n'équipait que quelques rares grosses unités et les bâtiments ne disposaient pas d'appareils d'écoute sous-marine modernes.

Ces bâtiments, s'ils s'étaient échappés de Toulon, auraient dû être refondus aux États-Unis ou tout du moins modernisés dans les ports d'Afrique du Nord, pour combattre efficacement avec les Alliés. Ce fut le cas pour certains bâtiments des Forces navales françaises libres (sous-marin Surcouf, contre-torpilleur Le Triomphant...), et de bâtiments de la marine de Vichy, absents de Toulon et qui avaient repris le combat avec les Alliés à partir de décembre 1942, après l'opération "Torch" et jusqu'en juin 1943.(cuirassé Richelieu, croiseurs Gloire, Montcalm, Georges Leygues, Émile Bertin, contre-torpilleurs Le Terrible, Le Fantasque, Le Malin...) D'autres furent modernisés en Afrique du Nord (Cuirassé Lorraine, croiseurs Duquesne, Tourville, Suffren, Duguay Trouin, Jeanne d'Arc, quelques contre-torpilleurs à "4 tuyaux" et torpilleurs de "1 500 tonnes").

Le tonnage de la force de haute mer correspondait au quart des navires de guerre français encore à flot.

D'autre part, une flotte hétéroclite, commandée par l'amiral André Marquis, préfet maritime, de 135 bâtiments dont des navires de guerre en « gardiennage d'armistice » pour les plus anciens et sans équipage, ou en réparations comme le croiseur de bataille Dunkerque, le cuirassé Provence ou le contre torpilleur Mogador, gravement endommagés à Mers el Kébir. Ces navires n'étaient pas en état d'appareiller.

Le 11 novembre 1942, l'amiral Gabriel Auphan avait donné l'ordre aux deux amiraux de Toulon de :

  1. s'opposer, sans effusion de sang, à l'entrée des troupes étrangères dans les établissements, bases aériennes, ouvrages de la Marine ;
  2. s'opposer de même à l'entrée des troupes étrangères à bord des bâtiments de la flotte ; par des négociations locales, s'efforcer d'arriver à un accord ;
  3. en cas d'impossibilité, saborder les bâtiments.

C'est cette dernière solution qui sera appliquée, dans la nuit du 26 au 27 novembre 1942, les amiraux André Marquis et Jean de Laborde ayant appris que les Allemands étaient sur le point de tenter un coup de main sur la flotte.

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