5 et 6 mars Sète-Nador.
Depuis 6 mois que j'ai lancé l'idée sur Internet ça y est c'est le départ. Réunion amicale et sympa dans un bistrot avant de partir. Il fait très froid en ce mois de mars en France.
Départ de Sète pour Nador. Le bateau est très moyen, la mer est calme. Les attaches de bécanes sont un peu léger. Il ne faudrait pas qu'il y ait un gros temps.
Grand beau temps. Durée de la traversée : 36 heures.
7 mars Nador-Missour
Début de voyage très beau, on est vite dans l'ambiance. Attention aux excès de vitesse en sortie d'agglomération.
On a fait garder nos bécanes pour la nuit par une station service en face de notre hôtel.
8 mars Missour-Tinerhir
Magnifique. Variétés de paysages incroyables. Des grands canyons aux palmeraies en passant par le reg et les collines.
La route de Erfoud à Ourzazate est à faire en fin de journée face au soleil. C'est absolument splendide.
9 mars Tinerhir-Ouarzazate-Zafra
Avant de repartir, visite du début des gorges du Todra. Grandes falaises rouges qui donnent envie de sortir le matos d'escalade...
La route de Ouarzazate est bien monotone et ne présente pas d'intérêt particulier. L'arrivée à Ouarzazate non plus ainsi que la ville.
En revanche la vallée du Draa est très verte en ce mois de mars et très arborée.
Rencontre : en allant se désaltérer dans l'après-midi, le serveur nous conseille d'aller dormir chez son frère à une vieille maison en terre traditionnelle sur la route de Zagora. Nous y allons et arrivons dans une splendide palmeraie ou nous sommes très gentiment reçu et ou nous pouvons dormir après une visite de la palmeraie et de son système d'irrigation et un bon repas.
10 mars Zafra- Bouizakarne
Longue étape. Paysages divers et magnifiques. On commence à voir quelques dunes de sable. La température augmente : 29 °.
Arrivée à la nuit avec le soleil couchant dans les yeux ce qui est à la fois pénible et dangereux.
11 mars Bouizakarne-Layoune
Ca y est on attaque les grandes étendues désertiques. Très humide en arrivant à Guelmin. Petite dégradation du temps l'après-midi mais rien de grave.
Arrivée à Layoune ville pleine de mlilitaires et de forces de l'ONU. Aucun intérêt particulier pour cet endroit. 5 contrôles de papiers dans la journée (polices et gendarmerie royale) mais tous très sympathiques et souriants.
12 mars Layoune-Dakhla
Route absolument uniforme et monotone. Grandes lignes droites à perte de vue. Dakhla est une ville assez moderne avec une promenade en bord de mer rappelant certaines villes de la côte d'azur. 5 contrôles de papier sans compter ceux où nous n'avons pas été contrôlés. Nous repasserons par cette route au retour où nous aurons plus de contacts avec les autochtones.
On perd deux collègues - qui de toute façon nous auraient quittés en Mauritanie - pour cause de casse moteur. Ils sont remonté à Layoune et se sont fait envoyer un moteur et sont repartis 3 jours après en direction de Cotonou (Bénin).
13 mars Dakhla-Boulanoir
Route mortellement ennuyeuse et monotone heureusement entrecoupée par moment par des troupeaux de dromadaires ce qui met un peu d'ambiance.
Passage de la frontière en fin de journée. Préparez la monnaie.
Somme à payer pour visa et passeport 20 euros par personne.
Somme effectivement payée après avoir compris que si l'on voulait récupérer nos passeports avant la fin de notre séjour : 55 euros de plus. Le gendarme demande tout simplement (alors qu'il a nos passeports sous le coude) si l'on n'a pas un petit cadeau pour lui ! Il faut le savoir c'est tout.
Le no-man's-land ente le Maroc et
Vu l'heure tardive (nuit tombée) et le manque de lieu habité dans un rayon dont nous ignorions complètement le diamètre, nous allons directement manger-dormir à Boulanoir
14 mars Boulanoir-Nouakchott
Route toujours aussi monotone mais non dénuée de charme, c'est l'attrait du désert.
Sinon l'accueil chez Olivia est super sympathique et nous apprécions d'avoir des sanitaires propres. Enfin...
Nous mangeons une excellent dans un restaurant marocain (avec du vin s'il vous plaît ! mais il ne faut pas le dire...).
15 mars Journée de repos à Nouakchott.
Visite, avec un guide français ami d'Olivia, de la ville et entre autres des marchés. Du coté des viandes et poissons (et des mouches) il a été dur de ne pas rendre le couscous de la veille tant la puanteur est insupportable. Inutile de dire que nous n'avons rien acheté ici.
Baignade dans l'océan (22°) et soirée dans une base privée avec bière et whisky.
16 mars Nouakchott-Saint Louis du Sénégal
Arrivée au Sénégal après
Encore pas mal de bakchichs aux fonctionnaires.
Attention à la frontière il y a plein de gens qui vous tombent dessus pour proposer de vous aider. Il y a effectivement des personnes qui sont là pour cela et qui s'occupent des paperasseries mais il est impossible de savoir lesquelles et il n'est pas évident de confier son passeport au premier venu. D'un autre coté si on essaye de tout faire soi-même c'est infernal. Cruel dilemme.
Enfin on traverse le fleuve Sénégal et on redémarre. Juste après le bas la température monte à 43°, heureusement à Saint Louis il fait plus frais.
17 mars Saint Louis- Saint Louis
Le matin je pars seul (avec un guide) visiter le parc ornithologique du Djoudj réputé pour ses oiseaux. 70 bornes de piste pour arriver à un endroit bourré de touristes (français pour la plupart) mais qui m'a permis de faire quelques belles photos.
La ville de Saint Louis si l'on sort des quartiers un peu riches, est absolument sale, puante, corrompue etc.. Allez faire un tour sur l'Ile à l'arrivée des pêcheurs ou au marché aux poissons, c'est édifiant.
A savoir :
· Tu demandes un renseignement à quelqu'un, il te demande quelques euros
· Tu te fais arrêter par les flics sans raison, qui essayent de te persuader que tu as fait une infraction pour te coller une amende. Ca peut marcher, on ne sait jamais…
· Les gamins assaillent pour mendier
· Les marchands de tous souvenirs surveillent les abords des hôtels et sont vraiment insistants. Impossible de s'en débarrasser.
Bref tout ce que l'on fait est assujetti à une demande d'argent.
18 mars Saint Louis-Dakar
Mêmes commentaires que sur Saint Louis. Trajet de Saint Louis pénible, beaucoup de circulation, de cars locaux, d'animaux. Faire très attention. Transport en commun très spéciaux.
Problème : Les collègues décident de ne pas remonter par la route mais par bateau (les motos) et avion (les mecs). Je suis très déçu même si je reconnais que la remontée par le désert sur
19 mars Dakar-Dakar
Journée de transition. La décision d'abandonner des autres m'a foutu le moral à zéro, du coup de reste seul cette journée à lire et à faire de la baignade.
20 mars Dakar-Dakar
Visite du lac rose. Pas extraordinaire. Je n'ai pas pu en faire le tour à cause du sable. Les autres ont essayé mais sont revenus a l'approche de dunes.
J'achète des souvenirs et passe au moins
Demain on remonte. Départ
21 mars Dakar-Nouakchott
Etape qui restera dans nos souvenirs.600 km dont 180 de nuit avec un violent vent de sable de ¾ avant. Nous avons roulé de nuit à cause du passage de l'enfer de la frontière redouté à juste raison et qui porte bien son nom.
Heureusement que l'on était 2 : un pour les papiers, l'autre pour surveiller les motos Un mec seul doit perdre le moral rapidement.
Coup de chance, on a rencontré 2 français d'une association humanitaire qui nous ont ouvert la route en fourgonnette jusqu'à Nouakchott sinon attention aux animaux la nuit sur la route.
Nous arriverons à
22 mars Nouakchott- Nouadhibou 496 km
Etape sans problème. Le désert pris dans l'autre sens nous offre des paysages renouvelés grâce à la luminosité différente et n'est finalement pas trop monotone. Rien à signaler sinon de magnifiques mirages dans lesquels on avait bien envie de plonger.
Nouadhibou est une ville sympathique demandant à être plus connue. Nous aurions aimé rester plus longtemps.
Rencontre : Le frère du gardien de l'auberge où nous couchons passe la soirée avec nous. Il est titulaire d'un bac littéraire et a 10 ans de comédie française. Son plaisir est de faire découvrir Molière dans les pays d'Afrique noire.
Egalement un Américain qui fait le tour du monde au gré des gens qui le transportent : stop, car …
23 mars Nouadhibou-Dakhla 460 km
Remontée magnifique, luminosité exceptionnelle complètement différente de l'aller. La baie de Dakhla est splendide en venant du Sud.
Rencontre : Nous prenions un thé dans une station-service lorsqu'un cycliste arrive chargé comme une mule, seul. Il vient à notre table et nous commençons à discuter. Nous apprenons qu'il est parti depuis 14 ans. Après avoir fait le grand tour de l'Europe en courant il a fait le tour du monde à vélo et maintenant il remonte aux sources de grands fleuves du monde. Incroyable. Son site : www.jacques.sirat.com.
24 mars Dakhla- Dakhla
Journée découverte. On prend un taxi pour visiter le village des pêcheurs qui ne figure pas sur les guides touristiques. C'est pauvre et sale mais les gens sont toujours aussi accueillants.
Il semble que cette ville ait un énorme potentiel touristique et qu'à terme cela devienne un spot couru de première importance. D'autant plus qu'il y a un aéroport.
Faisant fi de toute notion d'économie nous décidons de coucher à l'hôtel Sahara Régency 4 étoiles. 42 euros la chambre individuelle luxueuse ou 60 en pension complète. C'est vraiment intéressant.
25 mars Dakhla- Tarfayat 650 km
Et oui on a eu ce fameux vent. 650 km avec un force de 7 à 9 de ¾ avant tourbillonnant. Quel plaisir… bon c'est fini on en parle plus. La température commence à redescendre 21° à midi.
C'est vraiment la partie du désert le moins intéressante. Au fait à Layoune on retrouve du sans plomb.
Accueil à Tarfayat dans un village de pêcheurs très sympathique. Auberge très simple mais propre. Et toujours au menu des poissons fraichement pêchés. Dorade grillées pour une misère. J'ai regardé aujourd'hui à Auchan elles valent 17 euros le kg. Cette nuit nous aurons eu la chambre + le petit déjeuner + le repas du soir pour environ 10 euros. Sans commentaire.
Magnifique coucher de soleil avec des couleurs resplendissantes.
Rencontre : Un Irlandais vivant à San Francisco allant seul (GS1200) jusqu'en Afrique su Sud. Il venait de faire San Francisco-Ushuaia seul aller retour.
26 mars Tarfayat-Tafraoute 566 km
Ca y est nous quittons le Sahara Occidental pour retrouver le sud Marocain. Encore beaucoup de vent très fort.
La route de Tiznit à Tafraoute est splendide. Beaucoup de verdure au col à 1000 mètres.
27 mars Tafraoute-MArrahech 397 km
Etape longue (10 heures) mais merveilleuse. Le tizi N test (col culminant à 2100 mètres) est splendide. En tout il y a 100 km de routes de montagne dans des paysages de toute beauté, variés sans lassitude aucune. Extraordinaire.
Arrivée à Marrakech à la nuit : bruit, pollution, foule, touristes… Après les moments de solitudes et de rencontres passés avec des gens simples dans des endroits reculés, c'est détestable.
Marrakech, sa place avec plein de baraques à bouffe pour touristes, alignées en rang d'oignons, les mêmes pour les boissons... les souks aspirant les touristes en short et espadrilles, appareils photos et casquettes. C'est pas mon truc.
28 mars Marrakech-Marbella 700 km
Etape longue, trop longue… 700 bornes d'autoroute sans intérêt. Les plages vers Tanger ont l'air assez chouette.
Attention au radar et jumelles aux alentours des grandes villes notamment Rabat. Je suis passé à 4 reprises miraculeusement à coté.
Arrivé à Tanger je cherche un bateau pour Sète ou Marseille mais comme il n'y en a pas avant 3 jours, je prends le ferry pour traverser le détroit et tant pis je remonterai par l'Espagne et l'autoroute.
Je roule jusqu'à la tombée de la nuit pour coucher à Marbella.
29 30 et 31 mars Marbella-Madrid-Barcelone-Lyon 1950 km
Fin du voyage. 1950 km en 3 jours par l'autoroute avec une crève phénoménale que j'ai ramassée dans le haut-Atlas. Aucun intérêt mais il faut bien rentrer non si l'on veut repartir, et ça, je le veux.
Quelques informations :
Merci de votre intérêt.