
), je décide d'y faire un petit tour pour pratiquer et améliorer mon anglais en discutant avec des étudiants et des professeurs. On y apprends ou plutot on joue
!! on déplace un petit train avec la superconductivité, à faire disparaitre un tube à essai dans de l' "eau", à observer le soleil, et à mettre un peu plus de désordre dans la théorie du chaos.
Planifiant un week-end bien sympa, j’apprends samedi
matin que les transports TTC sont en grève
... Tous mes projets tombent à l’eau.
Samedi après-midi, j’en profite donc pour prendre un
peu le soleil et l’air pur dans le campus en compagnie de français (chauvin que
l’on ait
). Grosse erreur !! L’air y est nauséabond et pas seulement dans
le parc du campus, c’est dans toute la ville. De quoi perdre un poumon à
vouloir faire un peu de sport ! 
Dimanche 20 avril : Ouverture de la saison des barbecues.
Depuis quelques jours, le ciel bleu est présent et la température frôle les 25°C. Tout le monde est dehors en short et tee-shirt.
Le plus fou, c'est qu'il y a quelques semaines, nous avons des températures négatives !
Bref, c'est le temps idéal pour faire un BBQ et Richard nous invitons gentiment dans son petit jardin pour ouvrir officiellement la saison des grillades ! Tout le monde emmène quelques choses à grignoter. Bonne journée pour se dorer la peau et faire quelques grillades…
samedi 19 avril
St Lawrence market est l'un des 2 principaux marchés de Toronto (l'autre étant Kensington market). Au cœur de l'ancien centre-ville de Toronto, ce bâtiment fut l'ancien quartier général de la « Police Station number 1 ».
Ce marché permanent très réputé abrite une foule de petits producteurs de fruits, légumes, viandes et... de fromages.
C'est adorable, pas trop cher excepté le fromage (53$ le kilo de reblochon!
), et sympa de s'y promener tôt le matin pour éviter la foule et trouver les produits de première fraicheur… A refaire absolument !!
Dimanche 13 avril
Nous partons ce dimanche à la découverte de l'élixir de jouvence du Canada : le sirop d'érable, un mythe. Grâce une organisation quasi-militaire, nous réunissons 15 personnes et 3 voitures. Direction la ferme des Hortons à une soixantaine de km au nord de Toronto.
Arrivés sur place, un tracteur nous prend en stop pour nous emmener au sanctuaire, que dis-je, au temple du sirop d'érable. Nous y découvrons l'Histoire de cet élixir. La voici :
« Le sirop produit à partir de l'eau d'érable ou de la sève d'érable du début du printemps qu'on a concentrée par ébullition. Il est produit dans les forêts du nord-est de l'Amérique du Nord.
Attention ! L'eau d'érable n'est pas la sève. Celle-ci, nettement plus chargée en minéraux et molécules organiques complexes, ne remonte par les racines que lorsque le métabolisme de l'arbre est relancé. L'arrivée de la sève et de son goût amer marque la fin de la récolte d'eau d'érable. Donc, on ne récolte pas la sève mais l'eau d'érable.
La technique était déjà bien maîtrisée par les populations indigènes du Canada lors de l'arrivée des Européens. De nombreuses légendes amérindiennes mettent en scène le sirop d'érable.
Les acériculteurs (c'est leur petit nom !) collectent l'eau d'érable à la fin de l'hiver ou au début du printemps lorsqu'il reste de la neige au sol et que des nuits de gel sont suivies par des jours de dégel. En effet, cette eau contient environ 2% à 3% de sucre. Ce sucre (essentiellement du saccharose) est stocké dans les racines à l'automne où il passe l'hiver. Au printemps, il monte par dessous l'écorce dans la totalité de l'arbre afin de fournir l'énergie suffisante pour relancer son métabolisme.
C'est uniquement après l'évaporation que l'eau devient plus consistante et donne naissance au sirop d'érable. Il faut entre 35 et 40 litres d'eau d'érable pour obtenir un litre de sirop. Il est important de n'évaporer ni trop, ni trop peu. Car, si le sirop est trop dense, il va cristalliser. Et, s'il est trop liquide, il risque de fermenter. Un vrai travail d'artisan !
Le sirop d'érable est ensuite classé par teinte : d'extra clair à foncé. Plus le sirop est clair, meilleure est la classe, mais moins le goût est prononcé. »
Une fois l'Histoire terminée, retour à la cabane… pour une dégustation de pancakes !! Enfin de vrais pancakes avec du VRAI sirop d'érable. Humm !! J'en ai encore l'eau à la bouche.
Après ce bon festin, nous reprenons la route en direction du lac Simcoe pour faire un peu de rando en forêt. Nous tournons désespérément en rond pour trouver un petit coin tranquille. Finalement nous nous arrêtons le long du lac. La vue est superbe, l'air pur bien présente… lorsqu'un bruit de cristal cassé nous interpelle ! Ce phénomène naturel est lié au dégel du lac. Les plaques de glace sur le lac dérivent et viennent se briser sur la rive, formant des monticules de cristaux de glace.
Interpellés à l'aller par une cathédrale perdu au milieu de nulle part et curieux comme nous sommes, nous allons voir d'un plus près. Cette bâtisse fait partie d'un projet de construction d'une ville : Cathedraltown.