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FAr FAr Lointain!

L'ouest canadien

Jour 18 - Colombie Britannique Posté le Vendredi 11 Juillet 2008 à 06h05

Km de départ : pas noté.  Évaluation : 6 380.

 

Super journée qui s’annonce.  Nous devons faire des choix déchirants.  Il est temps de réserver les traversées in et out pour l’ile de Vancouver.  Il faut donc décider le nombre de jours que nous utiliserons pour découvrir la ville et l’île.  Il nous reste deux jours en banque et nous sommes fortement tentés de les utiliser dans ce secteur, mais quand on regarde de plus près le trajet du retour aux USA, on a de très longues journées de route de planifiées et ça nous laisse peu de marge de manœuvre.  Au début on est welling pour des 800 km, à la fin, c’Est un peu différent.  Nous optons donc pour garder nos deux journées pour les USA et rendre le trajet plus aéré et plus agréable.  Ce matin nous reprenons la route de la Vallée de l’Okanagan.  Le payasage est une fois de plus à couper le souffle.  Un de nos voisins nous avait suggéré de passer par ici avant notre départ, et comme il s’est fait convaincant, nous avons décidé d’intégrer ce parcours à notre trajet.  Excellente décision.  La particularité du paysage, dans cette vallée est liée au fait que les montagnes désertiques se baignent les pieds dans des lacs, lesquels sont bordés de vergés et de champs de vignes.  Nous parcourons donc la route des vins.  Il doit y avoir une trentaine de vignobles sinon plus, sur cette route. Nous nous arrêtons à un centre d’Info touristique où oh, joie ! Il y a une boutique de vin, style SAQ, mais de produits locaux, avec conseillé par-dessus le marché.  Nous ne pouvons donc résister à l’envie de faire quelques provisions.  La visite de vignoble est toujours intéressante, mais pour les achats, cette boutique est idéale car nous avons accès à tous les produits de la région, et nous pouvons déguster et découvrir les produits primés.

 

Une fois cette halte terminée, nous reprenons la route.  Arrêt : Okanagan falls (on n’a pas vu de chute digne de mention, mais il y avait un beau petit parc – Christic Memorial provincial park sur le bord d’une plage où on a pu prendre le temps de pique niquer et de profiter un peu du lac).  On reprend la route.  Nous sommes à la recherche d’un verger où on peut cueillir nous-même des cerises.  Nous sommes en pleine période des cerises et des abricots.  La récolte des pêches aura lieu dans un mois.  Normalement, la période de récolte des cerises est terminée au début juillet, mais cette année, il y a du retard.  Amateurs de cerises que nous sommes, nous n’allons pas nous en plaindre.

 

Entre Oliver et Osoyoos, il y en a plein alors nous nous arrêtons et le propriétaire nous accueille avec un peu de réticence.  Il fait très chaud, nous sommes près de la frontière des États-Unis et il n’a pas l’air heureux de sortir par cette chaleur.  Il me fait penser à mon grand-père Blais.  Un homme grand et bien charpenté, les cheveux blancs et un chapeau de paille.  Mon grand-père portait toujours un chapeau de paille l’été quand il travaillait à la ferme.  Il ne lui manque que la chemise à carreaux et les overalls.  Après un peu de négociation avec notre homme, nous le convainquons que nous sommes sérieux et que les filles ne feront pas de dommages à son verger.  Car nous apprenons que la cueillette des cerises est une tâche très délicate.  Normalement, aucun enfant n’est admis dans les vergers.  Il nous enseigne donc l’art de la cueillette et sous haute supervision parentale, les «enfants» procèdent.  C’est complètement fou de voir les belles grosses grappes de cerises dans les cerisiers.  Pour des fous de ce fruit que nous sommes, ça relève presque du fantasme.  Comme nous ne pouvons faire une très grande réserve de ce précieux festin, faute d’espace et compte tenu de sa fragilité en regard de conservation, nous prenons notre temps afin de faire durer le plaisir, et nous ne manquons pas de tester le produit.  C’est un peu comme aux fraises, on ne peut s’empêcher d’en manger !  Alors que nous sommes en pleine cueillette, nous réalisons que nous avons oublié de fermer le campeur à clé.  Nous les avons même laissées dans le contact !  Cahterine s’empresse de nous rassurer.  Elle s’est occupé de barrer le campeur, mais elle n’a pas vu que les clés étaient dedans !!! Oups ! Problème.  Espérons que le CAA va nous trouver sans trop de peine.  Notre fermier ne sera pas très content.  Tout notre argent est en sécurité sous clé dans la Rock Machine. Il fallait bien que ça finisse par arriver.  Cinq semaines sur la route, les probabilités sont très hautes.

 

Mais papa a tout prévu.  Il avait caché une clé à l’extérieur du véhicule.  Nous sommes sauvés!  Petite jasette avec notre fermier portugais.  Il a un accent du tonnerre, mais après quelques minutes, on finit par s’y faire et le comprendre.  Il nous dit que son cueilleur le plus âgé a 87 ans et qu’il est fiable et efficace.  Ce n’est pas rien. 

 

On the road again.  Cette fois nous entrons dans Osoyoos.  Belle petite ville dont l’attrait principal à nos yeux est la plage qui borde le lac.  Normalement nous avions prévu nous arrêter ici pour dormir.  Il est environ 16h.  Les campings on l’air de stationnements.  On aurait le goût de voir autre chose.  De plus, la journée de demain s’annonce longue en termes de distance à parcourir.  Nous décidons donc de faire trempette dans le lac et de souper dans le parc – plage.  Il y a plein de jeunes québécois près de nous.  Des jeunes cueilleurs sans doute.  La température est tellement chaude ici, que nous déduisons que leurs journées débutent très tôt et qu’ils peuvent donc profiter de leur après-midi pour se détendre.  Il y a des jobs pires que d’autres après tout !

 

Ce moment de détente est extrêmement bénéfique pour tout le monde.  En plus de nous rafraîchir, on relaxe et on se sent encore plus en vacances.  Histoire de compléter le rafraîchissement, nous faisons un arrêt au puit dans un bar laitier offrant de la Gelato !  De la vraie cette fois-ci, pas la fausse représentation de Winnipeg. Nous sommes donc maintenant en mesure d’affirmer que la meilleure gelato à l’Ouest de la rue St-Jean (Québec) se situe à Osoyoos !  C’Est pas à la porte, mais bon, c’est digne de mention.  Je disais un peu plus tôt que nous sommes en pleine saison de cueillette des abricots et voilà que la journée tire à sa fin, que nous quitterons demain la Vallée et que nous n’avons pas encore croqué un seul abricot :  inacceptable!  À l’heure qu’il est les vergers sont fermés et les stands à fruits et légumes aussi.  Mais, puisqu’il y a toujours un mais, il en reste un ouvert à 21h00, dans un village quelquonque où nous pouvons faire l’acquisition d’un panier de ces fruits délicieux qui ont été cueillis le matin même.  Euréka, nous sommes sauvés !  Une heure de route panoramique nous mène enfin dans un bled perdu au milieu de nulle part où nous dénichons un camping de rêve.  Wi-Fi (nouveau critère dans la sélection des sites), douches très propres et terrain boisé en bordure de la rivière.  De quoi faire rêver notre pêcheur.  Nous nous installons donc pour une soirée relaxante.  Florence et papa font la lecture (en anglais) sur une roche au bord de l’eau tandis que Catou est branchée et que maman fait la lecture.  Endroit de rêve qui termine cette journée déjà extraordinaire en toute beauté ! KM de fin : évaluation : 6 520.

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