FAr FAr Lointain!

– km départ : 7625.  Levé à 4h15 du matin pour la traversée vers les USA.  Les préparatifs ne sont pas très longs.  Les filles restent en pyjama, on se débarbouille, on ferme le toit et on prend la route.  Le bateau part à 6h10.  Il faut se présenter au moins une heure à l'avance pour l'enregistrement.  Nous pouvons maintenant confirmer que les douaniers en poste aux premières heures du matin ne sont pas très zelés.  Ils ont regardé nos passeports et n'ont même pas ouvert la porte du campeur.  Encore moins celle du frigo!  On s'était donc dépêché de vider nos viandes, jus, fruits et légumes inutilement.  Mieux vaut prévenir que guérir… Même chose du côté des USA : validation des passeports, questions sur notre destination et hop, nous voilà repartis.  Premier arrêt pour le ravitaillement dans une petite ville quelquonque.  Florence en a alors profité pour se refaire un peu de forces.  Elle n'avait pas dormi sur la bateau, contrairement et à moi et Catherine, car même si la mer était calme, il y avait quand même de la houle, et devinez quoi?  Florence a eu mal au cœur!

La route est belle en cette matinée qui se réchauffe peu à peu.  Il faisait frais ce matin, mais on nous annonce une très belle journée.  Encore!  Nous filons jusqu'à Everret, ville de Boeing.  Nous en profitons pour faire un tour guidé des usines.  C'est vraiment très intéressant.  Pour la visite, nous empruntons un autocar (ça vous donne une idée de l'étendue des installations) pour nous rendre aux usines.  Nous visiterons trois chaînes de montage (celle du 747 – plus gros appareil de boeing, dans lequel on peut loger 54 000 gallons d'essence – ces temps-ci je ne voudrais pas payer à la pompe – en plus des 3 000 gallons de réserve dans les ailes arrière de l'appareil).  Nous avons aussi visité la chaîne de montage du 777 et du tout nouveau 787.  Il n'a pas encore volé.  Le premier appareil était encore sur la chaîne montage, à l'étape finale, c'est-à-dire, celle de la finition intérieur.  Cet appareil est plus petit que le 747 et le 777.  Il est conçu avec des matériaux composites plus légers.  L'intérieur est conçu de façon plus ergonomique pour les passagers, les ailes aussi sont plus ergonomiques, ce qui en fait un appareil qui consomme 24% moins de carburant.  C'est un bel exemple d'innovation.  L'usine est immense.  Il y a 29 000 personnes qui y travaillent à Everett et 75 000 en tout aux USA.  Dans le monde Boeing emploie 157 000 personnes.  Ils doivent avoir un méchant département des RH… Les usines de Everett sont d'une superficie équivalente à celle des terrains de Disney World, incluant les stationnements et plus encore…

Une fois cette visite terminée, nous reprenons la route vers Seattle où nous montons dans la Needle tour, emblême de la ville depuis le World Fair de 1962.  De là-haut nous avons une vue splendide de la ville et des environs.  Nous apercevons même le Mont Rainier, qui est visible de Seattle seulement 90 jours par an.  Nous sommes gâtés on dirait.  Ce bref arrêt en ville laisse passer le flot de circulation de fin de journée.  Ici comme à Vancouver, l'heure de pointe semble débuter vers les 15h30. 

Nous passons par le centre-ville histoire de voir un peu de quoi il en retourne et nous prenons la route vers l'est, histoire de se trouver un camping avec douche pas trop tard, car la fatigue s'accumule.  Si nous n'avions écouté notre raison, nous aurions passé tout droit à Seattle, mais comme on ne prévoit pas revenir demain matin, notre cœur l'a emporté, et nous sommes entrés voir un peu.  Nous voulons néanmoins nous coucher tôt, mais nous voulons dépasser Seattle pour avoir moins de route à faire demain.

Nous croisons quelques camping sur notre route, mais ça roule bien et on décide d'avancer encore un peu.  Un peu trop il semblerait, car on se retrouve dans un parc et les campings se font rares.  On en voit un et on prend la sortie…. Aucune douche, perdu dans le fond de nulle part (genre trail de terre).  Très rustique, mais la baignade dans la rivière en guise de douche ne nous dit rien aujourd'hui.  Let's find another one!  On finit par s'arrêter vers 7h00 pour souper dans le bois, toujours au milieu de nulle part, mais le long de la 90 quand même, et nous reprenons pour une cinquantaine de km pour finalement dénicher un vrai camping avec douche et tous les services.  TanKs god!  Catherine est plus qu'heureuse.  Elle n'est pas d'humeur à tolérer les essais-erreurs ce soir, encore moins l'aventure.

La journée s'achève sous une bonne douche et nous sommes tous prêts à nous coucher tôt, histoire de récupérer un peu.

ANd the video!!!!