Entre deux rendez-vous professionnels, nous avons passé deux nuits à Chengdu... De là, nous nous sommes rendus à Dujiangyan... N'ayant que peu de temps, nous avons trouvé une taxi pour nous y mener par les petites routes (50kms) car toutes les grandes avenues et autoroute sont réquisionnées pour laisser passer les véhicules d'urgence pour Dujiangyan... ambulances, armée, et pelleteuses...)
Dujiangyan est située au limite du plateau sichuanais et des contreforts hymalayens... au pied de gigantesques fleuves de montagne... Ce jour-là les vannes des barrages vidaient au maximum les retenues d'eau provoquées par le séisme
Au-delà des images crées dans notre imaginaire médiatique, c'est une ambiance de campement improvisé... que l'on découvre en périphérie...
et derrière toutes ces tentes, en s'enfonçant dans les rues et ruelles, à perte de vue, tout ou presque ...
20% des immeubles ou maisons sont tombés ; 60% déstabilisés, pret à s'effondrer...)
Des membres de la famille nous font visiter les restes de leur appartement ...
... les restes de leur bureau (Service d'hygiène de la ville) à droite sous la pelleteuse... d'où une tante (la personne de dos avec parasol) sortit vite, alors que des collègues ont été tuées sous les décombres...)
Les survivants s'inscrivent auprès du bureau de fortune de leur "danwei" (quartier)...
vers un autre quartier totalement détruit ; près des grands parents, délogés depuis !...(voir ci-dessous)
une ambiance de désastre...
une vie interrompue... ici une chambre prête à s'effondrer au-dessus de nous...
des magazins disparus...
en même temps, la vie continue...
et tout ce qui peut être récupéré l'a été avant la destruction des immeubles...
les seuls endroits frais...
une équipe de la ville testant la pollution de l'eau des fleuves....
un calme et une sérénité... une leçon pour le monde entier...!
les membres de famille sinistrés se sont rassemblés auprès des seuls appartements ayant résisté, près de chez l'oncle.. ; et dorment cependant sous de tentes de fortune...
Les grands-parents finalement évacués près de Chengdu...
Nous avons appris après coup, que trois amis du père de Bingxin, anciens médecins de Dujiangyan, sont partis le 12 mai au matin (jour du séisme), alors qu'il faisait grand beau temps, dans les valléees au-dessus de Dujiangyan.... Depuis, aucune nouvelles !!!!
On a posé la question : "Comment peut-on continuer à aimer la nature si elle est si cruelle avec l'Homme ?"... On nous a répondu : "Si la nature est si belle avec ses montagnes et ses rivières, c'est le tarvail des milliers de tremblements de terre...!".