Ainsi que rosée aux doigts de l'aurore,
Sublimé par quelque souffle enchanteur,
Je prends mon envol aux cieux, m'évapore,
Ivre du parfum de l'air, des couleurs.
Oh ! suivre le vent qui court sur la plaine,
A son chant fougueux confondre ma voix,
Caresser les blés, boire à la fontaine,
J'aurais même fait jusqu'au tour du monde,
Si, me retournant vers notre maison,
Je n'avais croisé, rien qu'une seconde,
Ton regard si doux qui m'en disait long !
Alain Gautron