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L’africain
Ne laissant aucune empruntes sur la plage,
mes pieds sur le sable, sont brulés par le soleil.
Je ne laisserai aucunes traces ni aucuns souvenirs.
Je marche je ne sais ou espérant je ne sais quoi.
Un jour je le sais, je partirai.
L’océan africain est immuable et immobile,
alors qu’à l'horizon, un paquebot passe
vers le pays de cocagne ou ma fortune serait assurée.
Un jour le sait je partirai.
L’avenir m’est interdit et l’espoir m’est impossible
et je marche en ce lieu comme une âme en peine
espérant qu’un bateaux s’arrête et m’emmène.
Un jour je le sais, je partirai.
De jolies gazelles du nord, blondes aux yeux de braises
viennent pourtant le soir se consoler dans ma couche
Et s’enivrer de mon corps d’ébène.
Un jour je le sais je partirai.
M’offrant un dernier baisé avant de repartir au matin
dans leurs contrées lointaines et me laissant seul
comme un pauvre ère sur le bord de mer.
Un jour je le sais je partirai.
Un jour peut être, une de ces belles me montrera
ce lieu au loin regorgeant de délices
et de trésors ou tout rêve est possible.
Un jour je le sais je partirai.
Pourtant des que le soleil se lève, la belle de la nuit
qui dans mon lit la nuit s’endort est reparti
Je reste seul dans mon pays avec mon chagrin.
Un jour je le sais je partirai.
Je quitte alors le bord de mer et part dans ma savane
auprès des lions, des éléphants et des antilopes.
car après tout leurs pays n’est peut être pas si bien.
Maintenant je le sais jamais je ne partirai.
Alain BOUVRY