L'aulne
Au bord d'un étang
Un aulne majestueux
siégeait tranquillement
tel un roi glorieux
Un fermier arrivant
un matin brumeux
une scie la main tenant
pour le couper en deux
L'aulne fit appel au vent
qui fut malheureux
de voir l'arbre pleurant
son sort si miséreux
Au bord de l'étang
Un musicien joyeux
envoyé par le vent
dont le chant mélodieux
priait instamment
le fermier prétentieux
de craindre le vent
et la colère des dieux
Et près de l'étang
Aujourd'hui on peut
encore grâce au vent
voir l'aulne majestueux