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CHART'S

La Lettre des Prévisions Boursières

Rien ne va plus Posté le Vendredi 11 Juillet 2008 à 13h43

ImageIl manque l'étincelle et une mèche suffisamment longue pour éclairer le chemin de la hausse.

 

Même avec l'imagination la plus fertile l'alignement de planètes qui plonge les marchés financiers dans l'obscurité et les intervenants dans le désarroi était difficilement concevable.Les places boursières affrontent un des pires scénarios qui soit avec, pêle-mêle, une crise financière dont l'effondrement du marché du crédit hypothécaire à haut risque (subprime) aux Etats-Unis a été le facteur déclenchant, un renchérissement spectaculaire et vraisemblablement durable des matières premières (pétrole en tête), le retour consécutif de l'inflation, l'activité économique qui marque le pas dans les pays développés, et des entreprises qui tirent la langue et distillent les mauvaises nouvelles quant à leur situation financière ou leurs perspectives de croissance. Cerise sur ce gâteau bien indigeste, les banques centrales hésitent entre la lutte contre les pressions inflationnistes et le soutien à une économie chancelante. En France, l'Insee a révélé cette semaine que la trésorerie des entreprises industrielles s'était dégradée au premier semestre à une vitesse inconnue depuis vingt ans ; elle tutoie désormais le point bas atteint aux pires moments de la récession de 1993. Le patrimoine des ménages, quant à lui, a mauvaise mine, qu'il s'agisse des valeurs mobilières comme de l'immobilier. Cet effet de richesse négatif se superpose au problème manifeste de pouvoir d'achat pour déprimer une consommation déjà vacillante.

 

En bourse, le pessimisme rivalise aujourd'hui avec la défiance, conduisant les intervenants à privilégier les liquidités, c'est-à-dire l'attentisme. La voix des acheteurs est difficilement audible lorsque les raisons de vendre sont aussi nombreuses. Le volume des transactions a fondu, la valeur des entreprises cotées aussi. Les achats à bon compte ne sont toutefois pas encore d'actualité : aucun des facteurs précédemment décrits ne semble pouvoir s'inverser prochainement ; et le caractère bon marché des valorisations d'entreprises reste encore trop cher dans l'esprit de la majorité des investisseurs. Dit autrement, et en forme d'écho à l'opinion exprimée par nos analystes techniques depuis de nombreuses semaines, il semble urgent d'attendre.

 

Alain Pellier - CHART'S N°686

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