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CHABBI Aboulkacem

Ou la Mal de Vivre !!!!!!

OEUVRE DE CHABBI Posté le Lundi 5 Septembre 2011 à 17h14

Il écrit un total de 132 poèmes et publie des articles dans différentes revues. Mais il ne parviendra pas, malgré deux tentatives, à faire éditer son diwan, recueil de poèmes qu'il a sélectionnés, et qui ne sera publié qu'en 1955 (plus de 20 ans après sa mort), après qu'un critique littéraire venu d'Égypte, Omar Faroukh, mit en lumière son génie poétique et son talent.

La reconnaissance du génie de Chebbi est pourtant marquante bien que tardive. Son image figure sur trois timbres de La Poste Tunisienne (dessins de Hatem El Mekki) et sur un billet émis en 1997 par la Banque centrale de Tunisie. Des rues, des places, le lycée de Kasserine et un prix littéraire portent son nom. On trouve à Tozeur, sa ville natale, de nombreuses traces de Chebbi : son tombeau, transformé ensuite en mausolée, est inauguré le 17 mai 1946. Un médaillon de bronze est scellé au mur de Bab El Hawa en 1995. Une statue de lui est érigée dans la zone touristique en 2000. Son buste est élevé aux environs de Tozeur, en 2002, face à un aigle. Enfin, deux vers de Chebbi, issus de son plus fameux poème La volonté de vivre, sont intégrés à la fin de l'hymne national tunisien, Humat Al-Hima, dont celui-ci :

« Lorsqu'un peuple veut la vie, force est au destin de répondre. »

Parmi ses poèmes d'amour et de liberté, de résistance à la mort et à l'occupation, on peut citer celui intitulé Prières dans le temple de l'amour qui s'ouvre ainsi :

« Exquise tu es comme l'enfance, comme les rêves, comme la musique, comme le matin nouveau, comme le ciel rieur, comme la nuit de pleine lune, comme les fleurs, comme le sourire d'un enfant… »

 

 

Ela Toghat Al Alaam (الى طغاة العالم  ), en français Aux tyrans du monde, est un poème écrit par le poète tunisien Abou el Kacem Chebbi sous le régime du protectorat français en Tunisie (début du XXe siècle)

Dans son poème, le jeune poète dénonce les crimes du colonialisme français — sans toutefois le mentionner ouvertement —, menace les occupants et prédit une révolte contre le système. En 2002, durant la seconde Intifada, la chanteuse tunisienne Latifa Arfaoui décide de mettre en musique et de chanter le poème en le dédiant à cause palestinienne

 

 

ألا أيها الظالم المستبد
حبيب الظلام عدو الحياه
سخرت بأنات شعب ضعيف
و كفك مخضوبة من دماه
و سرت تشوه سحر الوجود
و تبذر شوك الاسى في رباه

رويدك لا يخدعك الربيع
و صحو الفضاء و ضوء الصباح
ففي الافق الرحب هول الظلام و قصف الرعود و عصف الرياح
حذار فتحت الرماد اللهيب
و من يبذر الشوك يجن الجراح

تأمل هنالك انى حصدت رؤوس الورى و زهور الأمل
و رويت بالدم قلب التراب اشربته الدمع حتى ثمل
سيجرفك سيل الدماء
و يأكلك العاصف المشتعل

Ô tyran oppresseur...

Ami de la nuit, ennemi de la vie...
Tu t'es moqué d'un peuple impuissant
Ta main est teinte de son sang
Tu abîmes la magie de l'univers
Et tu sèmes les épines du malheur dans ses éminences

Doucement ! Que ne te trompent pas le printemps,
La clarté de l'air et la lumière du jour
Dans l'horizon vaste, il y a l'horreur de la nuit
Le grondement du tonnerre et les rafales du vent
Attention ! Sous la cendre, il y a des flammes

Celui qui plante les épines récolte les blessures
Regarde là-bas où tu as moissonné
Les fleurs de l'espoir
Le torrent du sang va t'arracher

Et l'orage brûlant va te dévorer

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