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CHABBI Aboulkacem

Ou la Mal de Vivre !!!!!!

O AMOUR !!!!! Publié le Mardi 6 Septembre 2011 à 15:32:03

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Amour, tu es la cause profonde de mon épreuve

De mes soucis, de mon émoi, de mes peines,

De ce visage décharné, de ce mal, de ces pleurs,

De mon supplice, de ma passion, de mon malheur.

Amour, tu es le secret de mon existence, de ma vie,

De ma dignité, de ma fierté

Tu es mon flambeau dans les ténèbres du siècle

Tu es mon compagnon, mon réconfort, mon espoir.

O nectar de mon cœur, poison de mon âme en cette vie

Ma misère, ma richesse

Es-tu donc le feu qui se lève dans le calme jardin de l’âme et l’envahit

Ou bien es-tu au contraire lumière du ciel ???

O amour, par ta faute, j’ai bu tant de coupes remplies de tristesse

Mais je n’ai pu réaliser mes désirs

Je te supplie, Amour, par tout ce qui est beau :

Aie pitié de moi, atténue mon malheur

O amour dis moi – mais comment le savoir ?

-sors-tu des ténèbres ou jaillis-tu de la lumière ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Afficher le commentaire. Dernier par la cuisine sous toutes ses facettes le 24-07-2013 à 11h44 - Permalien - Partager
INVOCATIONS Publié le Mardi 6 Septembre 2011 à 15:29:10

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Tu es, une parcelle de mon cœur, qui chante

Et aussi une partie de mon existence !

Il y a en toi le désir de mon cœur

Qui toujours se tend vers l’âme de tout ce qui existe

Il y a en toi les pleurs qui hantent mes pensées

Il y a en toi les chants qui peuplent mes sentiments

Il y a en  toi le silence qui règne dans mes sens

Et qui ne chante pas

Il y a en toi la joie d’antan

 

Il y a en toi

L’immuable obscurité de mon univers et son matin qui vient de naitre

Il y a en toi la paix de mon enfance, ses sourires, sa joie et son bonheur

Il y a en toi les projets souriants de ma jeunesse et son amour heureux

Il y a en toi le désespoir sombre de ma jeunesse et son amour heureux en incertitude et en inaction

En toi, je sème le meilleur de moi-même

Et je trouve en ton sein la meilleure la plus fraîche des sources.

 

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C’EN EST TROP, MON CŒUR Publié le Mardi 6 Septembre 2011 à 15:25:28

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Cœur qui saigne, jusques à quand te tairas-tu ?

Suffit ! La tristesse est fruste et violente.

Voici des coupes amères, voici la mort ;

Avec leur breuvage, c’est le malheur que tu bois.

Voila ma flûte, réduite au silence : elle se tait

Pour écouter le chant d’anciennes amours.

Cœur qui pleures, jusques à quand ces larmes ?

Dans l’univers immense, rien de dure

Secoue dans la nuit ta tristesse poussiéreuse

Ecoute la voix mélodieuse de la jeunesse

Accompagne son chant sur ton tambourin

Cœur dans la nuit, jusques à quant te tairas-tu

C’en est trop, mon cœur, que désires-tu ??

Penses-tu que l’envahisseur, le temps,

S’apitoie sur les victimes qu’il terrasse ?

Non pas ! Le temps passe et ne se retourne pas

Sur les blessés, derrière lui

L’océan ne verse pas de larmes sur les êtres qu’il engloutit

Le torrent ne verse pas de larmes sur ce qu’il a détruit

La tempête n’épargne pas, dans sa colère,

La petite blanche, droite et gracieuse

 

TEL EST LE MONDE !! QUE SIGNIFIE DONC TRISTESSE ,

CŒUR QUI SAIGNE, ET QUE SIGNIFIE REPLI !!!!

 

 

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ETRANGE COMEDIE Publié le Mardi 6 Septembre 2011 à 15:21:49

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Nous nous sommes moqués des époques lointaines

 Et l’avenir aussi se moquera de nous

Le monde est ainsi : l’œuvre d’un habile moqueur

A l’art étrange, aux trouvailles merveilleuses

Comédie humaine ! Nous, les morts futurs, nous l’interprétons.

La douleur édifia la scène et le souci peignit le décor

Dans la brume, les spectateurs

Rient, en attendant d’être acteurs

Chacun à son tour, se moque des autres

Et s’offre, insolent, aux rires de tous.

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OEUVRE DE CHABBI Publié le Lundi 5 Septembre 2011 à 17:14:39

Il écrit un total de 132 poèmes et publie des articles dans différentes revues. Mais il ne parviendra pas, malgré deux tentatives, à faire éditer son diwan, recueil de poèmes qu'il a sélectionnés, et qui ne sera publié qu'en 1955 (plus de 20 ans après sa mort), après qu'un critique littéraire venu d'Égypte, Omar Faroukh, mit en lumière son génie poétique et son talent.

La reconnaissance du génie de Chebbi est pourtant marquante bien que tardive. Son image figure sur trois timbres de La Poste Tunisienne (dessins de Hatem El Mekki) et sur un billet émis en 1997 par la Banque centrale de Tunisie. Des rues, des places, le lycée de Kasserine et un prix littéraire portent son nom. On trouve à Tozeur, sa ville natale, de nombreuses traces de Chebbi : son tombeau, transformé ensuite en mausolée, est inauguré le 17 mai 1946. Un médaillon de bronze est scellé au mur de Bab El Hawa en 1995. Une statue de lui est érigée dans la zone touristique en 2000. Son buste est élevé aux environs de Tozeur, en 2002, face à un aigle. Enfin, deux vers de Chebbi, issus de son plus fameux poème La volonté de vivre, sont intégrés à la fin de l'hymne national tunisien, Humat Al-Hima, dont celui-ci :

« Lorsqu'un peuple veut la vie, force est au destin de répondre. »

Parmi ses poèmes d'amour et de liberté, de résistance à la mort et à l'occupation, on peut citer celui intitulé Prières dans le temple de l'amour qui s'ouvre ainsi :

« Exquise tu es comme l'enfance, comme les rêves, comme la musique, comme le matin nouveau, comme le ciel rieur, comme la nuit de pleine lune, comme les fleurs, comme le sourire d'un enfant… »

 

 

Ela Toghat Al Alaam (الى طغاة العالم  ), en français Aux tyrans du monde, est un poème écrit par le poète tunisien Abou el Kacem Chebbi sous le régime du protectorat français en Tunisie (début du XXe siècle)

Dans son poème, le jeune poète dénonce les crimes du colonialisme français — sans toutefois le mentionner ouvertement —, menace les occupants et prédit une révolte contre le système. En 2002, durant la seconde Intifada, la chanteuse tunisienne Latifa Arfaoui décide de mettre en musique et de chanter le poème en le dédiant à cause palestinienne

 

 

ألا أيها الظالم المستبد
حبيب الظلام عدو الحياه
سخرت بأنات شعب ضعيف
و كفك مخضوبة من دماه
و سرت تشوه سحر الوجود
و تبذر شوك الاسى في رباه

رويدك لا يخدعك الربيع
و صحو الفضاء و ضوء الصباح
ففي الافق الرحب هول الظلام و قصف الرعود و عصف الرياح
حذار فتحت الرماد اللهيب
و من يبذر الشوك يجن الجراح

تأمل هنالك انى حصدت رؤوس الورى و زهور الأمل
و رويت بالدم قلب التراب اشربته الدمع حتى ثمل
سيجرفك سيل الدماء
و يأكلك العاصف المشتعل

Ô tyran oppresseur...

Ami de la nuit, ennemi de la vie...
Tu t'es moqué d'un peuple impuissant
Ta main est teinte de son sang
Tu abîmes la magie de l'univers
Et tu sèmes les épines du malheur dans ses éminences

Doucement ! Que ne te trompent pas le printemps,
La clarté de l'air et la lumière du jour
Dans l'horizon vaste, il y a l'horreur de la nuit
Le grondement du tonnerre et les rafales du vent
Attention ! Sous la cendre, il y a des flammes

Celui qui plante les épines récolte les blessures
Regarde là-bas où tu as moissonné
Les fleurs de l'espoir
Le torrent du sang va t'arracher

Et l'orage brûlant va te dévorer

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