Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

2009 : L'ALTERNANCE AU GABON

Il faut changer le régime Bongo

Pour beaucoup, le Gabon est un pays pétrolier et riche. Pour d'autres, c'est un pays qui pèse au minimum chaque année 3,1 milliards d'euros (budget de l'Etat). Mais à cette somme s'ajoute une quote part systématique sur quasiment toutes les transactions financières et économiques du pays.

Imaginez-vous un instant à la tête d'une somme pareille. Et de ne subir aucun contrôle, aucune remarque. Et de ne faire absoluement que ce que vous voulez. Telle était la situation de Bongo pendant 42 ans. Et c'est cette manne qu'il laisse entrevoir à son clan et à ses anciens camarades du Parti Démocratique Gabonais (PDG au Pouvoir.) Le pouvoir quasi absolu.

C'est pour garder cette manne que le clan Bongo et le PDG s'affrontent. Pour l'instant, discrètement, mais bientôt à visage découvert. Le clan Bongo et le PDG devront trancher entre 2 choix aux conséquences différentes :

1. Soit péréniser le système mais en évitant soigneusement la succession héréditaire source de risques majeurs (troubles, guerres civiles et en cas d'échec perte de tous les avantages.) Cette approche soft est défendue par la fille du président Bongo, Pascaline BONGO et beaucoup de PDGistes. Pour faire avancer cette stratégie elle avance les noms politiquement correct et acceptable par les gabonais de Paul Tougui, Jean Ping, Faustin Boukoubi ou du général Idriss Ngari, 

2. Soit péréniser le système en effectuant une succession dynastique et par tous les moyens (élections libres, fraudes, passage en force) et satisfaire les ambitions présidentielles d'Ali Bongo. Cette approche hard est défendue par le fils de président Ali Bongo avec le soutien de Mba Obame (min de l'intérieur), Ndémézo Obiang (min de la communication) et par le Président de l'assemblée nationale.

Le combat pour imposer une de ces approches ne fait que commencer. Le PDG est un parti très structuré, redoutable et ayant des moyens financiers impressionnants et surtout illimités s'il s'appui sur les moyens phénoménaux de Pascaline Bongo. Il n'est donc pas exclu qu'il puisse gagner à la loyale. Au pire ils pourront toujours truquer le élections. N'ayant pas un candidat Bongo en face, les risques d'explosions sociales majeures pourront être contenus.

L'approche hard n'envisage qu'une option Ali Bongo candidat et ensuite président. Le groupe qui défend cette position et le PDG connaissent l'impopularité d'Ali Bongo. Ce candidat est réellement rejeté par la population et au bout de 41 de pouvoir Bongo, nombreuses sont les personnes qui souhaitent un changement de nom à la tête de l'Etat gabonais. Ali Bongo sait qu'il ne peut pas gagner des élections. Or il se trouve qu'il peut, grâce à son poste de ministre de la défense (10 ans de régne), s'appuyer ur une partie de l'armée et passer en force. Pour ne pas à avoir une pression internationale trop forte et des contestations lourdes et sanglantes dans les rues gabonaises, il tentera un passage en 2 temps : élection truquée, une proclamation rapide des résultats, suivi d'une opération militaire pour faire taire la contestation. La seule inconnu est quelles sont les conséquences réelles de ce choix. De nombreux gabonais sont prêts à une ivoirisation du Gabon et même à recourir à des attentats ciblés. Si après de nombreux morts, la contestation gagne, les PDGiste et le clan Bongo ne bénéficieront d'aucune clémence, d'aucun pardon, d'aucune amnistie. Ils auront tout perdu, devront tout rendre et seront juridiquement poursuivis (même à l'international)

Voilà le dileme dans lequel est plongé les équipes au pouvoir pour conserver cette énome manne financière.

La détermination d'Ali Bongo ne fait aucun doute. S'il veut faire un coup d'Etat, il aura 2 fénêtres de tire possible : soit le 18 ou le 19 juin (juste apr_s l'enterrement de son père), soit après le congrès du PDG, s'il n'est pas retenu comme candidat. S'il veut le maquillage "démocratique" à son futur coup de force, il fera tout pour être le candidat du PDG. S'il est investi par son part, il aura un argument important face aux réprobations de la communauté internationale après son futur coup de force. Pour lui c'est schéma idéal. IS'il n'est pas le candidat du PDG, il se lancera en candidat indépendant et assurera le coup avec un passage en force. Le PDG explosera et le candidatures vont se multiplier donnant plus de chance de victoire à l'opposition. Mais Ali Bongo a d'autres projets.

Voilà la situation de se groupe. Mais leur stratégie doit compter avec celle de la majorité présidentielle actuelle. Pour les partis cooptés par Bongo, l'heure de la revenge à sonner mais après tant de compromission ont-ils encore une base électorale leur permettant de péser sur un scrutin à 1 tour ?

Episode 3 : Des compromissions aux combats électoraux difficiles. Les heures sombres.

Etre Suprême

www.iblogyou.fr/EtreSupreme

3 commentaires. Dernier par Etre Supreme le 21-06-2009 à 23h44 - Permalien - Partager
Commentaires