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2009 : L'ALTERNANCE AU GABON

Il faut changer le régime Bongo

GABON : BEN MOUBAMBA "L'AUDACE DU CHANGEMENT" Publié le Dimanche 12 Juillet 2009 à 19:02:48

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C'est en ces termes que Bruno Ben Moubamba a présenté sa candidature lors de sa conférence de presse du 9 juillet 2009. Si les autorités actuelles font tout le marginaliser en le présentant comme une créature des occidentaux, le candidat a souhaité définir lui même sa personne et son image. Laissons donc Ben Moubamba répondre à cette question qui taraude beaucoup de gabonais : qui est réellement Bruno Ben Moubamba ?

 

"J’ai quarante-deux ans, je suis né en 1967 quand le président défunt a pris le pouvoir. J’ai grandi à STFO et je suis allé à l’école de La Sorbonne comme la plupart des enfants de mon quartier. La bicoque en planche de mon oncle maternelle, Koumba Nazaire, dans laquelle j’ai vécu pendant mon enfance existe toujours. Quarante ans après, rien n’a changé pour mon oncle et pour tous les habitants du quartier de La Sorbonne.

Si je viens à vous parler de mon oncle et du quartier de mon enfance, c’est parce que les deux tiers de notre population vivent comme Koumba Nazaire : dans un habitat insalubre, sans eau potable, le plus souvent sans électricité et souvent inondé à la première pluie.

Tous les évêques catholiques de ce pays, savent que je suis un chrétien convaincu doublé d’un humaniste sans faille qui a fréquenté la paroisse saint Michel de Nkembo avant d’entrer au petit Séminaire Saint-Jean de Libreville. J’ai fréquenté plusieurs mouvements de jeunesse catholique, créé des chorales comme à Sainte Marie ou animé des groupes de prière comme celui du Collège Bessieux.

Fort de ma foi et de mon éthique, reconnaissant ce que l’Église m’a donné, je me suis engagé, en vertu de l’éthique reçue des prêtres, dans des actions humanitaires depuis 1999. J’ai notamment contribué à redynamiser les écoles et internats des missions de Notre Dame des 3 Epis de Sindara et de Sainte Anne du Fernan Vaz. Plutôt que d’utiliser égoïstement le fruit de mon travail, j’ai préféré aider à l’éducation d’enfants pauvres à l’intérieur du Gabon par reconnaissance pour tout ce que j’avais reçu gratuitement de la part de mes éducateurs.

C’est à cause de mon engagement pour l’humanitaire que je suis  amené aujourd’hui à prendre part au débat national. Je refuse que les Gabonais vivent des années de plus dans des conditions déplorables.

Les Gabonais ont trop souffert et ce sont nos pères, nos mères, nos frères et nos sœurs qui sont morts et qui meurent encore de la misère pendant que certains se disputent pour le pouvoir. Trop c’est trop ! Cela a assez duré.

Nous ne pouvons plus attendre. Le Gabon doit changer et l’argent est là, disponible. Nous devons mieux gérer nos richesses et arrêter de gaspiller. Les Gabonais ne sont pas des rats. Ils méritent de vivre dans des conditions humaines. C’est là le grand enjeu du choix que nous aurons à faire : reculer, revivre ce que nous connaissons depuis quarante ans ou opter pour l’audace du changement."

Pour ceux qui veulent lire le reste de l'intervention de ce candidat, je vous invite à aller sur son blog : http://moubamba.org/ ou sur ce blog en bas à droite vous avez une liste des sites des candidats, cliquez sur celui qui vous interesse. Pour l'instant en attendant son programme, le moins que l'on puisse dire c'est "Pourquoi pas!". Mais attendons de voir les autres candidats.

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PAUL MBA ABESSOLO CANDIDAT A L'ELECTION PRESIDENTIELLE Publié le Dimanche 12 Juillet 2009 à 19:00:47

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Après la candidature des indépendants tels que le pasteur Tomo Ernest, l'ex-pédégiste Victoire Lasseni Duboze et l'opposant Bruno Ben Moubamba, comme prévu, le candidat du RPG, Paul Mba Abessolo entre en lice.

Son parti, le Rassemblement Pour le Gabon (RPG) a présenté officiellement sa candidature pour l'élection présidentielle anticipée de 2009. Lors de son congrès extraordinaire à la Cité de la Démocratie de Libreville, le RPG à fait de son leader, son challenger pour la présidentielle avenir. 

Une candidature mais pour quel programme ?

Reprenant des accents de tribun qui l'on rendu célébre au Gabon, Mba Abessolo a marteler les grands axes de son futur programme pour le Gabon : "École Cadeau", "Hôpital Cadeau" et à la place de santé pour tous, il a innové en proposant « un toit pour tous.» Le candidat à la présidentielle 2009 a donc décidé de reprendre les slogans qui ont fait son succès au Gabon lors des précédentes élections présidentielles

Et avec quels soutiens ?

Sans surprise, de nombreux partis de la galaxie du Morena ont apporté leur soutien au candidat Mba Abessolo : le Parti d’égalité de Chance (PEC/opposition) et le Mouvement de Redressement National (MORENA/ majorité). La seule originalité viens du soutien inattendu du frère ennemi d'hier, le Rassemblement national des Bûcherons (RNB/majorité) de Pierre André Kombila. Cette alliance implique donc que l'axe stratégique Nord (fang) et Sud (punu) a été remis au goût du jour pour cette élection. Seule inconnue, les gabonais sont-ils encore sensibles à l'approche ethnique des élections nationales ?

Les conséquences de cette candidature ?

La candidature prévisible de Mba Abessolo, comme celle avenir de Pierre Mamboundou, confirme plusieurs informations :

- L'implosion inévitable de la majorité présidentielle soudée autour de Bongo et non pas du PDG. Chacun ira donc à la bataille de son côté. L'élection étant à un tour, les alliances entre parti ne sont donc pas envisageables. Peut être après les élections.

- La mort de l'idée d'une candidature unique de l'opposition. La bataille des  égos a triomphé sur celle de l'intérêt national. L'opposition ancienne et nouvelle ira donc en ordre dispersé à l'élection et... que le meilleur gagne.

- La marge de manoeuvre frauduleuse du PDG est de plus en plus étroitre car la machine du pouvoir et de l'administration est itrès nfiltrée par de nombreux militants de la majorité présidentielle.

En attendant l'ouverture officielle de la campagne, le soucis de Mba Abessolo est de reconquérir le coeur et la tête des gabonais. Ce qui est un sacré challenge surtout en l'espace d'un mois et demi. Mais en matière d'élection, l'expérience nous a montré que tout est possible, même l'impossible.

Afficher le commentaire. Dernier par Ella-Ondo le 06-08-2009 à 16h50 - Permalien - Partager
POURQUOI LE PDG N'ANNONCE PAS SON CANDIDAT ? VOICI LE DESSOUS DES CARTES Publié le Samedi 11 Juillet 2009 à 00:28:27


Hier, mercredi 8 juillet, le PDG aurait dû présenter son challenger. Le candidat du consensus. Mais de nombreuses difficultés imprévisibles ont compliqué le dossier. Le consensus est introuvable. Afin de continuer à garder la main sur le processus et éviter des dissidences dès maintenant, le sécretaire général du PDG, qui roule totalement pour Ali Bongo, a préféré reporter la date de l'officilisation de nom du candidat du PDG. Et pour ne pas perdre la face il a invoqué trois grosses raisons secondaires pour le report de sa décision :

- le candidat Christian Raphaël Gondjout, banquier et ancien secrétaire d'Etat n'a pas pu être auditionné à temps. Or ce candidat a été entendu le 7 juillet dans l'après midi. Le bureau politique élargi avait donc le temps de déliberer dans la nuit et même le lendemain (donc cette raison n'est pas valable)

- la fin officielle du deuil de 30 jours du chef de l'Etat, décédé le 8 juin. Or quand le SG annonce la date du 8 juillet comme date de l'annonce officielle du nom du candidat de son parti, il sait bien que c'est le jour de la fin du deuil de l'ancien président (donc raison non valable également)

- le programme chargé des membres du gouvernement les rends peu disponibles pour les délibérés. Or en cette période de transition, on voit mal comment ces personnes ne peuvent pas se liberer et se rendre disponibles. De surcroit, ils ne constituent pas un nombre important au sein du bureau politique élargi, la commission qui doit choisir consensuellement le candidat (là encore cette excuse ne tiens pas l'analyse)

Alors quelles sont les raisons réelles de ce report ?

Pour l'instant, les renovateurs et Faustin Boukoubi n'arrivent pas à faire passer Ali Bongo comme le candidat du consensus. Les tensions sont donc très vives et perceptibles au PDG. Le parti est réellement au bord de la crise de nerf, voir de l'implosion. Et surtout il se dessine clairement que le candidat «consensuel» Ali Bongo risque de ne pas avoir le soutien de tous les cadres réellement influents du parti. "De plus la formule consensuelle retenue par le PDG est rejetée par plusieurs de ses cadres qui souhaitent que leur représentant à l'élection présidentielle puisse être choisi à bulletin secret. Beaucoup d'ailleurs doutent de la légitimité du comité permanent du bureau politique, une création du dernier Congrès du PDG, taillée sur mesure pour servir les ambitions de certains cadres du parti." indique une source digne de foi.

Quelle est la stratégie des rénovateurs pour quand même imposer Ali Bongo ?

C'est une stratégie à 2 niveaux :

1. Utiliser tous les moyens de pression sur les délégués pour les emmener à choisir Ali Bongo comme candidat consensuel (menaces, corruption financière, chantage, poste ministériel...) Pour mener cette stratégie, ils ont besoin d'un peu de temps. Et si ça marche, obtenir un consensus forcé ou au pire un vote truqué ou acheté,

2. Ensuite annoncer officiellement le nom de l'heureux candidat du consensus le 17 juillet le jour de l'immense congrès extraordinaire du parti. Mettre les autres candidats devant le fait accompli et les priver de tout moyen de contestation au sein du parti (aucun recours possible, le congrès a officiellement tranché ) Les perdants n'auront d'autres choix que de se taire, de se rallier ou de fronder. Mais machiavélique, nous ne seront pas surpris que la date butoir de remise des candidatures à la cour constitutionnelle soient très proches de la date du congrès du PDG. L'objectif est donc d'imposer Ali Bongo par la force lors du congrès, de présenter les perdants comme de très mauvais démocrates et d'empêcher les éventuels dissidents de déposer leur candidature en independant à temps. Bien entendu, la presse nationale ira dans le sens des rénovateurs et les voix discordantes seront très peu entendues par la grande masse des électeurs.

Que vaut cette stratégie ?

Plusieurs risques sont possibles : scission immédiate du PDG, démobilisation générale des militants et des cadres, candidatures indépendantes, ralliement à un candidat de l'opposition, ouverture de la boîte des secrets.... Bref un PDG dont seuls les renovateurs seront en ordre de marche. C'est un peu léger. Il faut aussi prévoir que certains hauts cadres du PDG, au fait des techniques de triches et de fraude du parti, jouent contre les rénovateurs en bloquant la machine à frauder du parti...

Après cette épreuve le PDG-Renovateur n'aura qu'une seule solution pour gagner cette élection, la fraude et le couvre feu militaire pour imposer les résultats aux gabonais. Si ce schéma se confirme, les jours post élection seront très difficiles.

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LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES AVANT LE 6 SEPTEMBRE 2009 Publié le Mercredi 8 Juillet 2009 à 17:52:19


LIBREVILLE - L'élection présidentielle anticipée au Gabon "doit se tenir au plus tard le 6 septembre", a répondu mercredi la Cour constitutionnelle au gouvernement.

La Cour constitutionnelle  assure qu'elle "constate le cas de force majeure et décide que l'élection pour la désignation du nouveau président de la République doit avoir lieu au plus tard le 6 septembre". Cette déclaration est de la présidente de cette institution, Marie-Madeleine Mborantsuo.

La Cour constitutionnelle a donné les éléments motivants sa décision : "l'organisation des obsèques (de Bongo) dans les délais prévus par la Constitution", mais elle a aussi reprit les arguments du ministère de l'Intérieur et de la commission électorale, co-organisateurs des scrutins.

La décision de la cour constitutionnelle est finalement très proche de la demande du PDG (parti au pouvoir) et rès loin des attentes de l'opposition. Face à cette décision l'opposition a maintenant 2 choix, rester dans la légalité constitutionnelle et donc se préparer pour les élections ou s'opposer frontalement à la plus haute juridiction du pays, mais alors on entre dans l'illégalité, c'est la révolution.

En attendant, la date des présidentielles est donc fixée au 6 septembre 2009. La campagne est lancée.

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LA CANDIDATURE DU POIDS LOURD DE CETTE ELECTION SE FAIT ATTENDRE Publié le Mercredi 8 Juillet 2009 à 13:46:24

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D'après le site de l'UPG, la candidature à la présidentielle anticipée de Pierre Mamboundou est "inévitable". Candidat naturel de ce grand parti d'opposition, sa candidature est attendue avec impatience par tous les gabonais et les autres prétendants à la magistrature suprême. Mais plus que sa candidature, les gabonais l'attendent sur 2 points essentiels : ces rapports "ambigües" avec l'ancien président mais surtout son programme de campagne. Qu'est ce que l'homme qui est presque qu'aux portes de la présidence propose au gabonais ?

Sur d'être le seul poids lourd de cette élection face au PDG, Mamboundou et l'UPG ne craignent pas de rentrer en retard en campagne. Mais cette stratégie peut s'avérer délicate dans la mesure où les autres risqueront non seulement d'occuper l'espace médiatique mais aussi d'imposer les projets et les thèmes de camapgnes. En attendant, l'UPG et son président sont encore au stade de la dénonciation du fonctionnement des institutions (cour constitutionnel illégale car certains membres ont déjà 3 mandats consécutifs à leur actif), de la partialité de la présidente par intérim, du chronogramme irréalisable du gouvernement, des coups d'état en préparation etc...

La date du Congrès de l'UPG n'est pas encore fixée, mais on peut noter que certaines délagations commencent à se mobiliser (Port Gentil et Dakar.) Cependant une question demeure :"Pourquoi Pierre Mamboundou ne se lance pas maintenant à l'assaut de la présidence ?" Réponse peut être le 14 juillet, jour de la fête d'anniversaire du parti.

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LE CANDIDAT BEN MOUBAMBA ARRIVE A LIBREVILLE POUR SA CAMPAGNE Publié le Lundi 6 Juillet 2009 à 09:27:19

www.http://moubamba.org/

Le candidat à l'élection présidentielle Bruno Ben Moubamba est arrivé à Libreville le samedi 4 juillet 09 au soir. Après plusieurs reports, liés à sa sécurité et au refus des autorités gabonaises, il a pu enfin attérir à l'aréoport internationale Léon Mba de Libreville. Il était attendu a l'arrivée par plusieurs poids lourds de la société civile gabonaise, dont Marc Ona Essangui. Présence démentant les informations du journal en ligne Gaboneco qui affirmait en avril 2009, que Bruno Ben Moubamba avait été désavoué par la société civile gabonaise.


Le candidat Ben Moubamba va enfin pouvoir réunir et préparer son équipe de campagne national, faire le point de la situation. Mais surtout, il va enfin permettre à la majorité des gabonais, non internautes, de connaître celui qui, alors que toute l'opposition était devenue conviviale, avait osé demandé au président Bongo, se qu'il avait fait de l'argent des gabonais. Avec Bruno Ben Moubamba au Gabon, les choses sérieuses se mettent progressivement en place. A quand l'arrivée de Daniel Mengara ?

Afficher les 3 commentaires. Dernier par benefit high beam le 13-01-2010 à 19h58 - Permalien - Partager

Le PDG, qui a clos samedi à minuit la liste des prétendants au poste de président du parti avant l’investiture de celui-ci comme candidat au scrutin présidentiel, se retrouve avec une dizaine de postulants aux profils variés à savoir :

- Jean Eyéghé Ndong, vice-président du PDG, actuel Premier- ministre ;

- Casmir Oyé Mba, membre du Bureau politique, chef du gouvernement dans les années 90 et ministre d’Etat en charge des Mines et du Pétrole dans la nouvelle équipe ;

- Ali Bongo Ondimba, vice -président du parti, Ministre de la Défense ;

- Daniel Ona Ondo, vice-président de l’Assemblée Nationale, ancien Recteur d’Université et ministre de l’Enseignement supérieur ;

- Une ancienne syndicaliste et ministre du travail, Christiane Bitougah ;

- Un Docteur gynécologue, Iloko ;

- Un journaliste, Thiery Kombila d’Argendieu ;

- Un député, Santurel Mandoungou, ancien ministre ;

- Christian Raphael Gondjout, banquier, banquier, ancien secrétaire d’Etat dans les années 90.

- Sany Megwazeb, directeur régional de la Santé le nord du pays (Woleu-Ntem).

Le ou la candidat(e) sera connu(e)le mercredi 8 juillet prochain après l’examen des candidatures et l’audition des différents postulants par l’instance supérieure du parti avant d’être investi(e) pour la présidentielle au cours du congrès extraordinaire prévu dans quelques semaines.

Afficher le commentaire. Dernier par Danielle Obiang le 06-07-2009 à 01h12 - Permalien - Partager
LES EXIGENCES D'UNE ELECTION TRANSPARENTE Publié le Samedi 4 Juillet 2009 à 01:05:01

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Les exigences pouvant conduire à une élection transparente ou du moins, moins frauduleuse. A vous de l'enrichir :
1. L'encre indélébile pour tous les votants
2. Des urnes transparentes
3. Présence de l'ONU, L'UA et l'UE
4. Interdiction exceptionnell des procuration (c'est du ressort de la présidente)
5 Une composition paritaire de tous les bureaux de vote (1 représentant par candidat)
6. Un dépouillage publique des urnes dans chaque bureau (dépouillage en secret entraine la nullité du vote)
7 Une proclamation des résultats par le chef de la délagation de l'ONU ou par la présidente par intérim, avant le ministère de l'intérieur
8. Une interdiction de circuler interprovincial le jour de l'élection
9. Une remontée en directe des résulats province par province en direct à la télévision, lors d'une émission spéciale
10. Tout membre du gouvernement candidat doit, au préalable, démissionner de son poste.

 

Voilà des pistes de réflexion pour minimiser au mieux les futures fraudes. Mais ces exigences n'ont des chances d'aboutir que si l'opposition cré un rapport de force évident. Il faudrait, une fois sorti du deuil national, organiser une gigantesque marche autour de la "demande de transparence du vote et l'acceptation des exigences démocratiquess". Et renouveller autant de fois qu'il faudra ces marches jusqu'à l'accpetation des exigences.

Que Dieu bénisse et protège le Gabon

Etre Suprême
www.iblogyou.fr/EtreSupreme

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INTERVIEW DE LA PRESIDENTE DU GABON, ROSE FRANCINE ROGOMBE Publié le Jeudi 2 Juillet 2009 à 18:51:40

Gabon

Présidentielle: «On ne peut pas parler de candidat naturel»

Article publié le 02/07/2009 Dernière mise à jour le 02/07/2009 à 10:14 TU

Au micro de RFI, Rose Francine Rogombé, présidente par intérim du Gabon, évoque les perspectives politiques de son pays après la mort du président Omar Bongo Ondimba. Elle précise notamment que le délai pour organiser la présidentielle pourrait dépasser les 45 jours. C’est le terme prévu par la Constitution, sauf « cas de force majeure ».

RFI : Le 8 juin, le président Bongo est décédé. Comment combler ce vide maintenant ?

Rose Francine Rogombé, présidente du Gabon par intérim.(Photo : Reuters)

Rose Francine Rogombé, présidente du Gabon par intérim.
(Photo : Reuters)

Rose Francine Rogombé : Ca va être difficile. Mais dans l’héritage qu’il nous a légué en dehors de la paix, de l’unité, il nous a légué les institutions. Donc, depuis qu’il a été rappelé à Dieu, nous nous efforçons de respecter la Constitution et nous allons essayer de nous en sortir parce que c’est quand nous sortirons de la légalité que nous aurons des problèmes. C’est toujours très difficile de remplacer un grand homme. Mais si nous respectons la légalité que lui-même avait souhaitée, cela va nous permettre d’avancer un peu plus loin.

RFI : Pendant les deux jours qui ont séparé son décès du moment où vous avez prêté serment, il y a eu des hésitations, il y a eu des flottements…

RFR : Je ne l’ai pas senti parce que j’ai prêté serment le 10. Je n’ai pas senti qu’il y avait eu une hésitation. Non, tout le monde était dans la douleur et tout le monde était serein.

RFI : On s’est tout de même demandé s’il n’y aurait pas un coup d’Etat constitutionnel comme au Togo en 2005 ?

RFR : Le Togo, c’est le Togo. Nous, nous sommes au Gabon. Nous au Gabon, nous avons opté pour respecter la Constitution et nous la respectons jusqu’à présent.

RFI : Au début, certains disaient que vous n’étiez pas un poids lourd du PDG (le Parti démocratique gabonais), que vous seriez peut-être malléable. En fait, non. On s’aperçoit que vous êtes une femme de caractère…

RFR : Je dois vous avouez que j’ai le soutien de beaucoup dans la classe politique gabonaise actuelle. Je demande des conseils à pas mal de personnes et je pense que tout le monde collabore pour que nous continuions à œuvrer dans la paix.

RFI : Il y a eu un certain nombre de pressions sur vous quand vous avez remanié le gouvernement. Et finalement, vous avez gardé le même Premier ministre et vous avez changé de ministre de l’Intérieur. Pourquoi ?

RFR : J’ai reconduit la même équipe. Même ceux que j’ai déplacés, ils sont quand même au gouvernement parce que nous allons entrer dans une période de campagne. Notre mission principale, c’est de faire élire un nouveau président. Donc je n’avais aucune raison de me séparer de collaborateurs que le chef de l’Etat lui-même avait laissés en place.

RFI : Sauf avec le ministre de l’Intérieur ?

RFR : Ah non, (rires) le ministre de l’Intérieur, c’est un collaborateur mais il n’est pas le seul à avoir changé le portefeuille.

RFI : Alors cette présidentielle, quand aura-t-elle lieu ?

RFR : Nous essayons de rester dans la ligne du délai que nous impose la Constitution. Si jamais… - mais ce n’est pas possible -, eh bien il y a d’autres institutions qui fonctionnent, qui sont là. Il y a des spécialistes qui vont nous dire s’ils peuvent constater un cas de force majeure comme le prévoit la Constitution et peut-être prévoir un délai pas trop court, parce qu’il ne faudrait pas aussi qu’on donne l’impression que nous voulons bâcler. Il ne le faut pas trop long non plus, sinon on rentrerait dans l’illégalité.

RFI : Les partis d’opposition que vous avez reçus la semaine dernière vous ont demandé  un délai de cinq à six mois pour faire un bon peignage des listes électorales ?

RFR : Effectivement, ils ont demandé une prolongation de trois mois, quatre mois, cinq mois, d’autres jusqu’à six mois, mais ils ont oublié que ce sont eux qui ont voulu, à la sortie de la Conférence nationale, que ce soit quarante-cinq jours ou plus. Nous ne voulons pas tomber dans l’erreur de suivre les avis des uns et des autres qui sont contraires à la Constitution parce qu’après, je ne serais plus couverte par la loi.

RFI : Et franchement, croyez-vous qu’un délai de 60 jours, comme le propose le PDG, suffira ?

RFR : Oui, on peut puisque le fichier électoral que les partis de l’opposition contestent maintenant... Les députés et les sénateurs de l’opposition qui sont au Parlement ont été élus sur la base de ce même fichier électoral. Maintenant, on va essayer de voir ce que les spécialistes peuvent nous accorder comme délai.

RFI : Madame la présidente, vous êtes populaire au Gabon. On l’a vu le jour des obsèques, vous avez été applaudie. N’est-ce pas aussi parce que, pour un certain nombre de Gabonais, vous êtes la personne qui empêchera un scénario à la togolaise débouchant sur une succession dynastique en faveur d’Ali Bongo ?

RFR : Mais nous ne sommes plus au stade du Togo. Nous sommes au Gabon. Ici, nous parlons d’élections. Tous les Gabonais sont libres de se présenter. D’ailleurs, je sens qu’il y aura plusieurs candidatures. Je le sens. Vous savez, nous les femmes, on sent toujours les choses venir. Mais quand je regarde un peu, je me dis… il y aura sûrement plusieurs candidatures.

RFI : Au sein du parti PDG ?

RFR : Peut-être, pourquoi pas ? Il faut s’attendre à tout.

RFI : En tout cas, il y aura des primaires ?

RFR : Je ne sais pas s’il y aura des primaires puisque nous avons opté pour le consensus. Donc je crois que nous allons essayer de gérer ça au maximum pour que nous n’allions pas aux primaires parce que vous savez, les primaires, ce n’est pas toujours juste. Vous avez l’exemple chez vous en France. Ce n’est pas toujours juste.

RFI : (rires) Le Parti socialiste français...

RFR : (rires) Voilà, vous avez tout compris.

RFI : Est-ce qu’il y a un candidat naturel au sein du PDG ?

RFR : Pour le moment, on ne peut pas parler de candidat naturel puisque le président est parti sans nous laisser un nom, sans nous dire quelque chose. Le PDG va certainement investir un candidat. Ils se mettront d’accord auparavant pour en choisir un mais il ne faudrait pas aussi qu’on soit surpris si des candidatures indépendantes se glissent. Vous savez, nous sommes dans le domaine politique et il faut s’attendre à tout.

RFI : La Constitution vous interdit d’être candidate. Mais avez-vous une préférence ?

RFR : Non je ne ferai pas connaître ma préférence parce que, si je le fais, ça veut dire que je vais orienter l’électorat. Il faut laisser le droit parler.

                         Propos recueillis par Christophe Boisbouvier

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Cette épisode est le dernier de la saison 1. Nous allons bientôt entrer dans la saison 2 celle de la campagne électorale proprement dites. Nous suivrons les candidats déclarés, les primaires des partis et les différentes intrigues, les ralliements... En attendant place au dernier épisode : L'opposition Classique et la société civile, l'heure de la lutte finale.

Les deux derniers groupes à souhaité accéder à la présidence de la république sont l'opposition classique et la société civile gabonaise. Au Gabon il existe deux types d'opposition : l'opposition radicale (très virulente et vindicative) et l'oppisition "conviviale" (opposition de gouvernement et constructive). Après la dernière présidentielle gabonaise, celle qui a vu la victoire officielle de Bongo sur l'opposant Pierre Mamboundou, l'opposition radicale a complétement disparu du Gabon. Les anciens opposants radicaux sont devenus des opposants "conviviaux". Cette position ne signifiant nullement leur participation à un gouvernement d'union nationale ou aux turpitudes étatiques. Les deux grands leaders de cette opposition gabonaise sont Pierre Mamboundou (Président de l'UPG) et Zacharie Myboto (Président de l'UGDD). De nombreux gabonais se sont retrouvés frustrés de ce positionnement et se sont mêmes sentis abandonnés.

Cependant, l'absence d'une opposition radicale et réelle a conduit à l'émergence d'une opposition multiforme : la contestation politique virulente, insolente et parfois même injurieuse à travers internet (le cas le plus emblématique est le BDP de Daniel Mengara) et la société civile à travers la mise en place d'une plate forme des ONG des acteurs libres de la société civile gabonaise (les noms les plus connus sont ceux de Marc Ona, Ngwa Mintsa et Bruno Ben Moumbamba, leur porte parole)

Les deux groupes sont prêts au combat électoral. Mais avec des armes inégales. Les opposants classiques ont des partis politiques organisés assez bien implantés sur le territoire national et leurs leaders sont bien connus par les gabonais. Ils ont juste trois problèmes à régler : la qualité du processus électotal (organisation, liste, transparence...); le repositionnement de l'image de leur leader (entachés par la politique de convivialité) et l'ouverture plus ethnique de leur parti (beaucoup les jugent trop monoethnique alors que le Gabon est pluriethnique). Ils ont besoin de temps pour régler tous ces points . Ils vont donc militer pour un report des élections (au moins 5 mois). A côté du PDG (parti au pouvoir) c'est le groupe, si les élections sont démocratiques; qui a des chances d'accéder au pouvoir.

La société civile et ses leaders représentent le changement réel et radical. Ils sont jeunes, n'ont participé à aucune magouille. Ils ont des idées pour leur pays et n'ont pas attendu des postes politiques pour s'investir dans le redressement social, économique et écologique de leur pays à travers les ONG qu'ils dirigent. Certains ont connu la prison et même l'exile. Ils peuvent apporter beaucoup au pays. Mais face à une élection qui doit se tenir dans moins de 45 jours auront ils le temps de s'organiser sur le terrain ? de se faire connaître des masses électives ? de transformer leur positionnement d'ONG en parti politique de gouvernement ? En 45 jours s'est impossible. Il faut plus de temps. Et peut être pourront ils espérer faire un bon score et gagner. Afin d'atteindre leur objectif, ils vont militer pour un report des élections (5 ou 6 mois).

Voila présenté tous les groupes qui vont concourrir au prochaine élection présidentielle : le clan Bongo, le PDG, la majorité présidentielle, l'opposition et la société civile. Le contexte est posé, les acteurs présentés maintenant il ne reste plus que la musique de campagne.

A Bientôt

L'Etre Suprême

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