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2009 : L'ALTERNANCE AU GABON

Il faut changer le régime Bongo

LES PREMANOEUVRES ELECTORALES AU GABON Posté le Mercredi 24 Juin 2009 à 23h57

Les grandes manoeuvres en vue de la présidentielle ont commencé. Après avoir rencontré une partie de la classe politique et étrangement pas de la société civile, la présidente va pouvoir se tourner vers la cours constitutionnelle et demander un report de la date des élections. Car elle a pu constaté que l'objectif unaminement partagé par tous est le report officiel de la date des élections. Que se soit la majorité présidentielle, l'opposition, la société civile ou le parti au pouvoir, ils sont tous d'accord pour un report de cette date. Les seuls à ne pas solliciter un délai trop long sont les équipes du clan Bongo. Car les délais varient de 15 jours au plus pour le PDG à 6 mois pour le principal parti de l'opposition, l'UPG.

 

Si certaines raisons justifiant ce report sont fondées : liste électorale inappropriée, composition des bureaux de vote, méthodologie de travail, mesures de limitation de la fraude, présence d'observateurs réellement indépendants, d'autres raisons sont inavouées. Parmis les raisons inavouées il y a l'impréparation générale des partis (la maladie du président ayant été tenue secrète, aucun politique n'avait vraiment prévu cette élection.) Les finances sont à plat, les troupes sont démobilisées, les programmes restent à concevoir, les dosages ethniques des équipes de campagne à mettre en place, l'image des leaders et des partis sont renouveller, les alliances sont à mettre en place. Bref tout est à préparer mais aucun leader n'ose l'avouer au risque de parraître incompétent par rapport aux autres. donc tous se cachent derrière l'imperfection des listes électorales. Le gouvernement saisira surement la semaine prochaine la cour constitutionnelle pour demander un report de la date des élections. Ce qui sera fait. La cour coupera la poire en 2 et donnera 3 ou 4 mois pour tout organiser. L'élection aura sous doute lieu en octobre ou novembre 2009.

 

Pour cette première élection réellement démocratique (si elle est conduite à son terme), les jeux sont extrèmement ouverts. Bongo a installer et manager une classe politique xtrèmement pléthorique. Mais pour rester maître à bord, il a totalement bridé les ambitions et malheuresusement aussi galvaudé le poste de président. Du coup, beaucoup de politiques se sentent l'étoffe d'un chef d'Etat. Il faut donc prévoir pour cette présidentielle une inflation impressionnante de candidature. Tout le monde voudra tenter sa chance. Mais surtoout se placer dans le cadre du nouveau régime qui va naître de cette élection. Dans ce contexte, le président élu le sera avec un très faible pourcentage de voix. Il sera donc en situation de faiblesse car mal élu. Cette élection est vraiment ouverte car, si dans les groupes ethniques importants (fang, punu, nzebi, myéné) il y a trop de candidats, cette situation conduira à un émiettement réel de ces électorats. Ce qui donnera des chances certaines aux groupes plus minoritaires mais qui, si elles sont restés soudés et solidaires, peuvent remporter l'élection.

 

Après le report de la date des élections, la prochaine grande étape sera les congrès des partis pour la designation des candidats et l'éclosion des candidats dissidents.  Mais quid des candidats de la diaspora et de la société civile ? Afin d'approfondir notre analyse , il serait interessant de voir les résultats des différents congrès et des dissidents.

 

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