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2009 : L'ALTERNANCE AU GABON

Il faut changer le régime Bongo

Cette épisode est le dernier de la saison 1. Nous allons bientôt entrer dans la saison 2 celle de la campagne électorale proprement dites. Nous suivrons les candidats déclarés, les primaires des partis et les différentes intrigues, les ralliements... En attendant place au dernier épisode : L'opposition Classique et la société civile, l'heure de la lutte finale.

Les deux derniers groupes à souhaité accéder à la présidence de la république sont l'opposition classique et la société civile gabonaise. Au Gabon il existe deux types d'opposition : l'opposition radicale (très virulente et vindicative) et l'oppisition "conviviale" (opposition de gouvernement et constructive). Après la dernière présidentielle gabonaise, celle qui a vu la victoire officielle de Bongo sur l'opposant Pierre Mamboundou, l'opposition radicale a complétement disparu du Gabon. Les anciens opposants radicaux sont devenus des opposants "conviviaux". Cette position ne signifiant nullement leur participation à un gouvernement d'union nationale ou aux turpitudes étatiques. Les deux grands leaders de cette opposition gabonaise sont Pierre Mamboundou (Président de l'UPG) et Zacharie Myboto (Président de l'UGDD). De nombreux gabonais se sont retrouvés frustrés de ce positionnement et se sont mêmes sentis abandonnés.

Cependant, l'absence d'une opposition radicale et réelle a conduit à l'émergence d'une opposition multiforme : la contestation politique virulente, insolente et parfois même injurieuse à travers internet (le cas le plus emblématique est le BDP de Daniel Mengara) et la société civile à travers la mise en place d'une plate forme des ONG des acteurs libres de la société civile gabonaise (les noms les plus connus sont ceux de Marc Ona, Ngwa Mintsa et Bruno Ben Moumbamba, leur porte parole)

Les deux groupes sont prêts au combat électoral. Mais avec des armes inégales. Les opposants classiques ont des partis politiques organisés assez bien implantés sur le territoire national et leurs leaders sont bien connus par les gabonais. Ils ont juste trois problèmes à régler : la qualité du processus électotal (organisation, liste, transparence...); le repositionnement de l'image de leur leader (entachés par la politique de convivialité) et l'ouverture plus ethnique de leur parti (beaucoup les jugent trop monoethnique alors que le Gabon est pluriethnique). Ils ont besoin de temps pour régler tous ces points . Ils vont donc militer pour un report des élections (au moins 5 mois). A côté du PDG (parti au pouvoir) c'est le groupe, si les élections sont démocratiques; qui a des chances d'accéder au pouvoir.

La société civile et ses leaders représentent le changement réel et radical. Ils sont jeunes, n'ont participé à aucune magouille. Ils ont des idées pour leur pays et n'ont pas attendu des postes politiques pour s'investir dans le redressement social, économique et écologique de leur pays à travers les ONG qu'ils dirigent. Certains ont connu la prison et même l'exile. Ils peuvent apporter beaucoup au pays. Mais face à une élection qui doit se tenir dans moins de 45 jours auront ils le temps de s'organiser sur le terrain ? de se faire connaître des masses électives ? de transformer leur positionnement d'ONG en parti politique de gouvernement ? En 45 jours s'est impossible. Il faut plus de temps. Et peut être pourront ils espérer faire un bon score et gagner. Afin d'atteindre leur objectif, ils vont militer pour un report des élections (5 ou 6 mois).

Voila présenté tous les groupes qui vont concourrir au prochaine élection présidentielle : le clan Bongo, le PDG, la majorité présidentielle, l'opposition et la société civile. Le contexte est posé, les acteurs présentés maintenant il ne reste plus que la musique de campagne.

A Bientôt

L'Etre Suprême

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