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Sur la route des étoiles

chronique d'une mère endeuillée

. Posté le Mercredi 21 Juillet 2010 à 17h07

LETTRE A MON FILS

 

Mon cher enfant,

Aujourd’hui, il neige à gros flocons et dans une semaine c’est Noël ; un jour merveilleux pour les enfants, les parents et les familles.

L’hiver est là. Dans mon cœur aussi.

Comme chaque jour ou presque, je me suis rendue sur ta tombe. La neige était immaculée. Mes pas ont tracé le chemin jusqu’à toi et je suis restée debout, immobile, à regarder ton visage souriant, gravé sur la stèle. Toutes les fleurs et les arbustes étaient recouverts d’un épais tapis blanc. Je n’ai touché à rien, même pas effleuré cette pureté qui te ressemble.

Nous regardons les familles préparer cette belle fête religieuse qui apporte l’espoir puisque c’est la naissance de Jésus. Toi, tu es né le 26 décembre……..

Me rendre dans les magasins en cette période de l’année s’avère très difficile ; cependant, j’affronte…

Nous faisons Noël chez Petit Paul avec ses grands parents paternels et ses cousins. Il est heureux  car il attend le Père Noël avec impatience. Il manquera Petite Maëlle. Je sais que tu seras avec nous et près de tous ceux que tu aimes.

Cette nuit-là, je regarderai les étoiles si le temps est clair, car tu es dans la galaxie.

 Cet été, j’ai expliqué à Paul, un soir que l’on regardait le ciel, que l’étoile la plus éclatante, c’est la tienne. Maintenant pour lui c’est l’étoile de « tonton ».

Il parle toujours de toi, il joue avec tes petites voitures ; il veut en ramener chez lui alors il les cache dans ses poches ; je lui dis qu’il faut demander, ce qu’il fait et je le laisse les emporter. C’est drôle parce que les voitures qu’il préfère, ce sont celles avec lesquelles tu jouais le plus.

Pour nous, plus rien n’a le goût d’avant.

« Il est mort le soleil quand tu es parti et nous en sommes les seuls à en porter le deuil ». Les paroles de cette chanson interprétée par Nicoletta résument tout.

 Notre tristesse ? Personne ne pourra nous l’enlever.

Tu nous regardes vivre et je sais que tu voudrais que l’on aille mieux ; mais c’est difficile de perdre un enfant : une partie de nous est arrachée, l’amour est plus fort que tout ; il faut que tu le comprennes. Il est normal que nous soyons malheureux.

Nous faisons en sorte d’avancer mais le manque de toi sera là jusqu’à la fin de notre vie. Ce vide ne se comblera jamais parce qu’un enfant est unique et que rien ni personne peut le remplacer.

Tu étais trop jeune pour mourir. Tu avais encore beaucoup de choses à accomplir sur cette terre et pourquoi a t‘il fallu qu’au détour d’un virage, ta vie te sois enlevée ? C’est injuste.

Il n’y a aucune logique dans ta mort. Nous aurions dû partir avant toi.

Alors si tu nous vois quelquefois en pleurs ou dans un mal être, c’est que notre cœur déborde.

J’ai pensé que je ne te survivrais pas mais, petit à petit, inconsciemment, j’ai commencé à avancer sur ce chemin difficile du deuil ; sans aucun doute, c’est ta présence en moi qui me donne cette force.

Tu es désormais notre fil conducteur auquel nous nous accrochons parce que nous ne voulons pas que les marques de ton passage sur terre que tu as sublimé, soient oubliées.

Nous nous retrouverons un jour, Mon Cher enfant que j’aime tant. Quand ? Ce n’est pas nous qui décidons.

 En attendant, nous continuerons de vivre dans le souvenir de tous les moments que nous avons partagés et qui nous ont donné tant de bonheur.

Ta petite Maman

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