CONCLUSION
Je vais arrêter ici mon témoignage parce qu’il sera toujours inachevé : chaque jour j’aurai des choses à dire et toujours différentes. Je ne suis jamais la même : j’oscille entre l’ombre et la lumière. Il m’arrive encore de descendre très bas, mais cela est devenu rare. Plus le temps passe et plus l’oscillation me conduit vers l’ouverture.
Il y a quelque temps, un couple de voisins me disait :
« Vous êtes toujours souriante. Comment faites-vous avec le drame que vous vivez ? »
C’est exactement la même question que je me posais avant la mort de Julien lorsque je voyais à la télévision ou rencontrais des endeuillés dont l’apparence ne laissait rien transpirer. J’en fais partie dorénavant.
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