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Le geste de Zidane ou le choc des cultures Posté le Lundi 11 Août 2008 à 15h10

 

 

Le but de ce blog est avant tout de réunir des articles plutôt originaux sur Zinedine et venant du monde entier.  En voici un de Walfadjri, un quotidien Sénégalais...il est à noter d'ailleurs que dès l'histoire du "coup de boule", les médias étrangers -notamment de l'Afrique, du Maghreb- ont de suite pris le parti de Zizou, l'ont compris, on ne peut pas en dire autant des français qui sans chercher à comprendre la racine du mal, suivent le troupeau. Il suffit qu'il y en ait un qui hurle au loup pour que tout le monde en fasse autant. Aucun esprit d'inventivité. Nous sommes en train de créer un page artistique en musique pour Zinedine pour expliquer justement comment nous avons ressenti ce geste de révolte... car pour nous, c'en est un...

 

Le geste de Zidane ou le choc des cultures


par Dr Papa KAMARA

Rien ne prédisposait ce talentueux joueur à exécuter un geste aussi blâmable vu du dehors. Pour le commun des mortels passionnés de football, Zinédine Zidane est, à l'heure actuelle, le meilleur joueur du monde, le plus chèrement payé aussi. Pour l'entraîneur français Raymond Domenech, c'est un virtuose, un génie qui fait jouer tout le monde dans l'équipe. D'où cette admiration irraisonnée des uns, une jalousie mal contenue des autres, en particulier les adversaires, fussent-ils Italiens ou Espagnols, ressortissants des deux pays où l'artiste a joué dans des clubs phares : Juventus et Real Madrid. Les uns le traiteront de vieux à envoyer à la retraite, les autres de terroriste par rapport à son origine kabyle et algérienne. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase est ce fameux penalty tiré contre l'Italie, occasionné par un certain Materazzi, un géant mal fagoté, issu sans nul doute de ces milieux ‘mafiosis’ qui peuplent la Péninsule et qui sont, pour la plupart, de brillants et teigneux footballeurs qui ne reculent devant aucun geste irrégulier ou manœuvre souterraine pour gagner un match.

La rivalité dans les années 70 de Riva et Rivera, deux idoles italiennes qui se haïssaient tendrement, avait interpellé le Parlement italien lors du Mondial mexicain pour obliger l'entraîneur national à faire jouer ces surdoués du Calcio appartenant à des clubs parmi les plus prestigieux de la Péninsule, l'Inter et le Milan Ac. Le football dépasse le cadre sportif en Italie. La plupart des vedettes de la Squadra Azzura actuelle sont mouillées dans des ‘Combinazzione’ au point de faire intervenir la justice qui a sanctionné de grandes équipes pour les déclasser dans des divisions inférieures. C'est la tempête italienne juste avant le Mondial. Les joueurs sous pression se devaient de gagner contre vents et marées cette Coupe du monde 2006 pour espérer sauver la situation rocambolesque des professionnels de la Division 1 italienne. D'où cette hargne dès l'entame du match contre la France, après le surplus d'énergie dépensée pour vaincre la Manschaftt de Klinsmann.

On comprend que, dès les premiers échanges de balles, Henri et Viera furent rudoyés et même Zidane qui fut lynché, a dû bénéficier de soins urgents. Le comble fut atteint quand le capitaine des Bleus marqua le penalty provoqué par une agression sur Thierry Henri dans la surface de réparation par Materazzi. Notre conviction est que si Zidane avait loupé ce penalty, nul doute qu'il ne serait pas agressé aussi méchamment par des mots très durs difficiles à répéter, de la part du défenseur vindicatif qui a retrouvé l'espace d'une période avantageuse pour les Français, ses origines ‘mafieuses’.

L'Italien s'est surpassé pour marquer le but réparateur pour éviter la honte du clan. On se souvient du Colombien ayant marqué malencontreusement un. but contre son camp lors d'une rencontre avec les Usa au Mondial 94. Il fut exécuté par une bande à son retour au pays. C'est le prix à payer pour ces passionnés du ballon rond. C'est la menace qui planait sur la tête de Materazzi, dont la descente aux enfers avec ses camarades du Calcio pour des magouilles, était largement commentée par des journalistes. Le tirage du maillot était un prétexte tout trouvé pour taper sur les nerfs de Zizou, connu pour sa sensibilité à fleur de peau trop appuyée vers sa famille, que traduit son adresse à sa mère souffrante par télé interposée. Une aubaine pour en faire une cible toute désignée, d'autant que le virtuose de la balle risquait de faire échouer le plan italien de sauvegarde de la situation confuse d'avant Mondial. Pour ce faire, on se souviendra des cartons rouges de Zidane pour nervosisme soutenu ; le dernier en date remontant en 1998 quand le capitaine des Bleus, un tantinet distrait, s'était essuyé les crampons sur un joueur saoudien qui aura eu le tort de gêner l'artiste en pleine démonstration de roulette.

Le tirage du maillot par Materazzi produisit l'effet escompté, le dialogue ; le joueur franco-algérien promit de bon cœur d'échanger son maillot à la fin des hostilités, sur un ton qui a fait dire à Materazzi que Zidane était condescendant. La proposition de Zidane assimilée à de la charité est inacceptable pour ces hommes fiers, qui ne tendent pas la main. D'où les insultes les plus ordurières assez fréquentes et banales dans la bouche de ces roturiers du langage cru que sont ces Italiens issus du bas peuple. L'émotion est berbère et la raison hélène, serait-on tenté de dire, encore que la raison de ces hommes du terrain, bourrus et limités, ne peut évoluer très haut.

Qu'importe, il s'agit de vaincre sans avoir raison pour reprendre Samba Diallo, le héros de l'Aventure ambigüe. Il s'agit ici de tricher, de pousser à la faute l'adversaire en piétinant s'il le faut sa culture, ses valeurs sacrées. Karambeu, l'international français de la Nouvelle Calédonie, Samuel Eto'o, le Camerounais du Barça, ont fait l'objet de sarcasmes sur le terrain, liés davantage à la couleur de leur peau qu'à leur incompétence ! La Fifa a beau vouloir exorciser le mal en organisant avant les rencontres du Mondial 2006, des scènes de chœurs à la gloire du fair play, à la condanmation sans appel du racisme, rien n'y fait.

Le coup de tête de Zidane est la traduction d'un message à tous les acteurs impliqués dans cette kermesse d'où l'on veut exclure les Noirs qui persistent à jouer les premiers rôles. Pelé, le noir brésilien, est encore le meilleur joueur du monde de toute éternité, devançant de peu le regretté Ghanéen Baba Yara que d'aucuns considéraient comme l'égal de Pelé Nascimento pour avoir tenu en échec (2/2) avec son équipe des Black Stars, la fameuse phalange du Real Madrid avec Di Stefano, l'Argentin, considéré à bien des égards comme le prototype du joueur de football qui, non seulement fait jouer toute l'équipe, mais réalise, à l'instar de Zinedine Zidane, des prouesses individuelles pour faire gagner ses coéquipiers.

Cette Fifa doit sanctionner le joueur provocateur Materazzi pour décourager toutes les violences verbales et physiques constatées dans l'aire de jeu. Le football est d'abord un jeu spectacle pour faire admirer les beaux gestes individuels et les phases d'équipe pour donner de l'émotion et satisfaire le plaisir des yeux. Tous les tricheurs doivent être débusqués et punis. La Fifa doit prendre toutes ses responsabilités. Il est temps de mettre en branle la vidéo pour traquer tous les acteurs mal intentionnés et assainir en même temps les ‘gangs’ qui cancérisent le football, en extirpant ce mal qu'est la violence sous-tendue par un racisme indigne de l'esprit de tout sport.

L'Italie, malgré la valeur de ses joueurs, donne le mauvais exemple de la pratique de ce sport qui enflamme des milliards de personnes et fait dissiper bien des stress que charrient les situations insupportables de nos sociétés actuelles préoccupées par la survie. Gloire au sport roi. Gloire au fair play. Halte à la triche sous toutes ses formes !

Sources : Walf

Posté par Adriana Evangelizt

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