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Je ne peux pas regretter Posté le Lundi 11 Août 2008 à 15h29

 

 

Je ne peux pas regretter

par Sylvain Labbé

Acceptant mercredi, sur l'antenne de Canal+, trois jours après la finale de Coupe du monde perdue par l'équipe de France face à l'Italie, de revenir sur son coup de tête asséné au défenseur italien Marco Materazzi, Zinédine Zidane a présenté ses excuses aux enfants et au public pour ce geste "impardonnable". Mais le meneur de jeu des Bleus a en revanche refusé d'exprimer des regrets après avoir été insulté par ce qu'il affirme être "des mots très durs" à l'encontre de sa maman et de sa sœur.

Trois jours de silence, trois jours au cours desquels le monde entier, pris dans une frénésie, il faut le dire, un peu vaine, a cherché surtout à savoir et peut-être un peu moins à comprendre comment l'un des plus grands joueurs de tous les temps, adulé et que l'on croyait à tort respecté par tous, a pu craquer comme il l'a fait aux yeux de la planète foot dans son ensemble dimanche, à Berlin, lors de la prolongation de la finale de la Coupe du monde. Trois jours durant lesquels la France, dans sa majorité, a apporté son soutien à Zinédine Zidane, quand certains se sont crus autorisés à faire le procès du meneur de jeu des Bleus. Trois jours qui ont vu Marco Materazzi, la « victime » du coup de tête du Français, exposé sa version des faits.

Mercredi, sur le plateau de Canal+, Zinédine Zidane est donc sorti de son silence et de sa retraite de joueur professionnel. Face à Michel Denisot, qu'il n'avait sans doute pas imaginé revoir après lui avoir confié il y a près de deux ans sa volonté de mettre fin à sa carrière internationale, le meilleur joueur de la Coupe du monde 2006, puisqu'il l'est jusqu'à nouvel ordre et malgré les menaces de Sepp Blatter, le Tricolore a accepté de revenir sur sa Coupe du monde (
voir par ailleurs) et surtout sur cette sortie ratée.

"Des mots plus durs que les gestes..."

Cette finale, ce dernier match en carrière qu'il souligne avoir abordé "concentré comme tout grand match, parce que j'en avais besoin, de me retrouver en moi, dans ma bulle." Ce début de rencontre et cette ouverture du score, ce penalty, cette Panenka complètement folle dont il avoue qu'il la tentait pour la "première fois"! Non pas à droite du gardien, comme il en a l'habitude et comme il l'avait déjà fait en demi-finale face à Ricardo, le gardien portugais, mais bien à gauche parce qu'il y a Buffon en face, "un très grand gardien, qui peut l'arrêter (s'il) tire de la même façon." Et de lâcher: "Et puis je voulais que cela reste. Vous savez quand vous avez eu avant le match deux ou trois des personnes qui vous sont chères et qui vous disent de surtout profiter du moment à venir..."

Profiter pour lui et pour les siens, pour sa mère peut-être qui la veille de cette finale a été hospitalisé brièvement pour un léger malaise à la clinique de Vitrolles. Alors Zidane se donne, Zidane tente de faire la différence après que l'Italie a égalisé sur un coup de tête de Materazzi, comme sur cette tête, si parfaite, trop parfaite sans doute, suite à un centre de Willy Sagnol, que Buffon claque au-dessus de sa barre, et dont il n'avait pas encore revu les images: "Je la prends vraiment bien, j'aurais aimé la rater un peu plus..." Tout aurait pu être différent... Mais il faut jouer cette prolongation au bout d'un match durant lequel Zidane affirme qu'il n'existait "pas de contentieux avant (avec les Italiens) même s'il y avait des frictions avec des joueurs. C'est le jeu, c'est comme cela de toute façon depuis toujours, notamment dans une finale de Coupe du monde." Jusqu'à l'incident...

"C'est juste au moment où il y a ce tirage de maillot. Zidane pèse alors chacun de ses mots et poursuit: "Je lui dis de s'arrêter de me tirer le maillot. Que s'il le veut, je le change à la fin du match. Là il dit des mots, des mots qui sont très durs et il le répète plusieurs fois", ajoute Zidane. "Des mots qui sont parfois plus durs que les gestes. J'aurais préféré prendre une droite dans la gueule. C'est quelque chose qui, de toute façon, se fait très vite. Ce sont des mots qui me touchent au plus profond de moi." Ce qui touche Zidane, c'est bien évidemment la famille, même s'il se refusera à révéler avec précision la teneur des insultes proférées par Materazzi: "C'étaient des choses très personnelles. Cela touche à la maman, à la soeur. Vous les écoutez une fois, vous essayez de partir. C'est ce que je fais parce que je m'en vais en fait. Vous écoutez deux fois, et puis la troisième fois..."

"J'ai des enfants, je sais ce que c'est"

La troisième sera fatale au défenseur italien, mais plus encore à Zidane, conscient de l'impact de ces images qui ont fait le tour du monde: "Je m'en excuse auprès des enfants qui ont regardé cela. Mon geste n'est pas pardonnable (...) Bien sûr que ce n'est pas un geste à faire. Je tiens à le dire haut et fort parce que cela a été vu par deux-trois milliards de téléspectateurs et des millions et des millions d'enfants qui ont regardé cela. Auprès d'eux, auprès des éducateurs, je m'en excuse." Quant à la réaction de ses propres enfants, Zidane n'a pas attendu les donneurs de leçons de tous poils pour assumer ses actes devant ce qu'il a de plus cher: "J'ai des enfants, je sais ce que c'est, je leur dirai de ne jamais se faire marcher sur les pieds, mais un geste comme ça, c'est intolérable..."

Des excuses franches et sincères mais qui ne seront pas suivis de regrets. Là, Zidane adopte un ton ferme, catégorique: "Je ne peux pas regretter mon geste car cela voudrait dire qu'il avait raison de dire tout cela. Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas dire cela. Et non, il n'a pas raison de dire ce qu'il a dit. Surtout pas, surtout pas..." L'enquête de la Fifa? Soucieux de faire entendre sa version des faits, Zidane ne s'y dérobera pas et interroge: "Est-ce que vous croyez, vous, dans une finale de Coupe du monde comme cela, alors que je suis à dix minutes de la fin de ma carrière, que je vais faire un geste comme cela parce que cela me fait plaisir? Ce que j'ai envie de dire c'est que l'on parle toujours de la réaction. Forcément elle est punissable et elle doit être punie. Mais s'il n'y a pas provocation, il ne peut pas y avoir une réaction. Il faut sanctionner le vrai coupable, et le coupable, c'est celui qui provoque."

Sources : AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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