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MaLLeK and ZiDaNe...ThEy Are FrOm ...

Quand une forte tête réécrit la légende Posté le Lundi 11 Août 2008 à 15h42

 

 

Alors ce qu'il y a de bien dans les médias, ce sont ceux qui critiquent sans essayer de comprendre ni ce qu'il s'est passé, ni l'émotion des protagonistes à un moment précis.   "Zidane est rodé, comme tout footballeur depuis qu'il est poussin, aux insultes les plus crasses."  affirme le journaliste. D'un air de dire qu'une insulte de plus ou de moins, qu'est-ce que ça peut faire ? Oui, qu'est ce que ça peut faire que quelqu'un vous blesse à la finale du Mondial, justement ? Il faut bien se dire que Zinedine n'a pas calculé son coup de boule. C'était une impulsion générée par des paroles blessantes à n'en pas douter. Et son sang n'a fait qu'un tour. Pour nous, il n'y a pas photo, le fautif c'est Materazzi. On peut même penser qu'il l'a fait exprès pour perturber et déstabiliser Zidane. Car non seulement comme on le voit sur la vidéo, il l'agrippe mais de surcroît, il vitupère on ne sait trop quoi... Zidane n'est qu'un homme ne l'oublions pas. Et sa réaction est une réaction normale. A croire que les journalistes ne se mettent jamais en colère. Et bien oui, devant 3 milliards de spectateurs, il l'a fait. Il a défendu son honneur et il a eu raison. Il n'y a qu'à regarder les photos, Zidane est vraiment très en colère. Et sûr que l'autre ne devait pas s'attendre à en prendre une... et encore, Materazzi a eu de la chance... imaginez qu'il lui file le coup de boule en pleine poire... alors là, quel crime !

Quand une forte tête réécrit la légende

Par Cédric MATHIOT

L'ultime et stupide expulsion de Zidane en finale de Coupe du monde ternit la carrière et l'image du plus grand joueur de foot français.

ZZcomme zigzag. Jusqu'au bout, Zidane, inventeur de passements de jambes déconcertants, a montré son art du contre-pied. Voilà donc l'histoire du type qui a décidé, devant 3 milliards de téléspectateurs dont 22 millions de Français, de mettre un magistral coup de pompe (et surtout de tête) dans le piédestal que le monde du football lui préparait. Même si Jacques Chirac, hier, a dressé des louanges à Zidane («Ce que je veux vous dire au moment le plus intense, le plus dur peut-être de votre carrière, c'est l'admiration et l'affection de la nation tout entière, son respect aussi»), le numéro 10 Français a terminé sa carrière et son mondial piteusement, en se faisant sortir sur un coup de tête. «La honte», assène, unanime, la presse mondiale (quitte à oublier les champions du monde italiens) avec un dépit de mari trompé, que résume l'écrivain Luis Fernando Verissimo dans le quotidien brésilien Estado de São Paulo : «La Coupe du monde allait consacrer une légende que cette légende s'est chargée elle-même de détruire.» 
On avait rarement vu (lu), avant la finale, un tel consensus pour encenser un joueur. Zidane, c'était l'antidote d'une Coupe du monde peu emballant, sans héros ni passion. La presse étrangère avait fait du numéro 10 bleu le seul porteur de magie, le supplément d'âme de la compétition, autour d'un scénario eastwoodien ficelé comme un gigot : le vieux héros fatigué en qui personne ne croit plus mais qui rassemble ses forces pour un dernier tour de piste.
Miracle. Rappel : il y a un mois, il n'est plus qu'un préretraité (34 ans) à la tête d'une équipe sur laquelle personne ne parie. Il y a quinze jours, après la qualification française poussive arrachée contre le Togo sans Zidane ­ suspendu ­, les journaux se demandent si son temps n'est pas fini. L'équipe de France ne joue-t-elle pas mieux sans lui ? Et puis, contre l'Espagne, le miracle se produit : ZZ se lève, marche, se met même à courir (3-1). Contre le Brésil, en quart, il vole (1-0), réalisant l'un des plus beaux matchs de sa carrière en bleu. Contre le Portugal en demi-finale, Zidane transforme sans ciller le penalty de la victoire (1-0). Le New York Times l'intronise «l'homme le plus cool du monde». Zidane, devant les caméras de Canal +, s'enivre de défier les lois du temps et les pronostics des détracteurs de l'équipe : «On partage notre plaisir avec ceux qui nous soutiennent, enfin ceux qui nous soutiennent depuis le début, pas tous ceux qui nous ont rejoints en cours de route», martèle-t-il. Ce Zidane-là, c'est aussi Z comme vengeance.
«Il est malade !» Le début de la finale contre l'Italie précise encore les contours de la légende. A la 7e minute, il se présente devant Buffon pour tirer un penalty, et réussit une Panenka, un geste risqué, fou et rare : un ballon caressé, soulevé plutôt que frappé, qui s'élève mollement pour heurter la barre et retomber derrière la ligne de but. Sur les lèvres de Fabien Barthez, incrédule, on croit lire à ce moment-là : «Il est malade !» Malade d'avoir tenté ça. Ce penalty aurait pu rester comme le fait du match : le jeu malgré l'enjeu, le contrôle absolu du geste technique, l' ubris, enfin, le sentiment de puissance de celui à qui rien ne peut arriver. A ce moment-là du match, Zidane (trois buts en deux finales de Coupe du monde) cavale aux côtés des plus grands, Pelé, Maradona. Il cavale tellement qu'après une nouvelle action de classe (une tête en extension sauvée par Buffon) il se prend les pieds dans le tapis rouge de sa gloire. A la 110e minute, Materazzi lui cherche des poux. Zidane tend une main (refusée), passe son chemin, fait demi-tour et décoche un puissant coup de boule dans la poitrine du défenseur italien.
Que lui a dit Materazzi ? Il y a eu hier une débauche de moyens techniques pour percer le mystère. Pourtant, Zidane est rodé, comme tout footballeur depuis qu'il est poussin, aux insultes les plus crasses. Le coup de tête n'est pas non plus descendu du ciel. Zidane n'a pas le profil avenant et rond que ses sponsors, vendeurs de yaourts ou de téléphones portables, nous serinent. Il a raté le ballon d'or en 2000 pour un coup assez similaire contre un joueur allemand en Ligue des champions avec la Juventus. Zidane a piétiné un Saoudien lors du Mondial 1998... et s'est débrouillé pour prendre un carton rouge à la dernière minute d'un match de championnat espagnol où des dizaines de caméras le filmaient lui, tout spécialement pendant 90 minutes (1).
Malentendu. Dimanche soir, il a été tel qu'en lui-même, et enterré la panthéonisation vers laquelle il filait tout droit. Zidane part quand même avec le titre de meilleur joueur du Mondial, qu'il a reçu hier matin. Un trophée amusant comme un malentendu : le vote ayant eu lieu avant la finale. La Fifa, qui tient à peupler l'imaginaire des supporteurs de héros exemplaires, s'était persuadée qu'aucun scénario (même une défaite de la France) ne viendrait enlever de la grandeur au Mondial de Zidane. C'était oublier qu'on peut être génial, et parfois sanguin.
Sources : Libération

Posté par Adriana Evangelizt

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