Le Monde de MoA

La mode est faite d'un patchwork de styles, d'inspirations, de goûts et d'innovations. Parmi elles, la mode japonaise qui fait de plus en plus recette auprès des jeunes filles.
Une étrange boutique a ouvert ses portes le 22 février dernier, « Baby, the stars shine Bright ». C'est la première du genre à Paris. Un repère pour les jeunes filles fans de mangas et de l'univers déjanté japonais.
Une grande boutique blanche, d'énormes logos collés sur la devanture, une tenture pourpre derrière le comptoir, le décor est très minimaliste mais, à
dire vrai, une certaine élégance se dégage du lieu.
Ici on y trouve toute la panoplie de la fashionista japonaise, de
l'ombrelle en dentelle à la robe « Marie-Antoinette » version mini, du sac en forme de cœur en vinyle rouge aux chemises à jabots.
Le responsable du magasin est présent ainsi qu'une vendeuse, l'accueil est
très agréable.
J'interroge Fumi Sato, la vendeuse qui se plie gentiment au jeu des questions.
Baby, the stars shine Bright est un immense succès au Japon, le premier magasin a ouvert en 1977. Consécration pour la marque, avec le film
« Kamikaze Girls » sorti en 2005 qui fit un triomphe et où l'héroïne est habillée par l'enseigne. Dès lors le style « kawaii », mignon en japonais s'exporte partout.
En France, les adeptes sont chaque année plus nombreux, la boutique connaît un succès surprenant depuis son ouverture. Il touche plusieurs générations, de jeunes adolescentes de 14 ans à des adultes d'une trentaine d'années.

Le phénomène est né en France avec les Mangas, ces bandes dessinées
japonaises qui rencontrent un très grand succès depuis les années 90. Les jeunes filles sont directement passées de l'univers virtuel des mangas aux
vêtements bien réels de « Baby, the stars shine Bright » .Fumi Sato m'explique que toutes ces robes sont inspirées de la période baroque européenne, où les vêtements étaient alors majestueux et imposants.
Cette mode attire toutes celles qui quelque part refusent de quitter l'enfance et la féerie de celle-ci. Porter une robe de princesse tous les jours, devenir une princesse, n'est-ce pas le rêve de toutes les petites filles?
Mais il faut répondre aux attentes de notre temps, alors la robe de princesse se raccourcit et devient mini.
Au milieu de ces créations qui feraient pâlir d'envie la plus grande marque de déguisement pour enfant, on trouve tout ce dont une lolita peut rêver.
Jupe plissée écossaise avec veste assortie, robes brodées et nœuds pour les cheveux. Cependant, faire partie des « Kawaii dolls » a un prix. Comptez 250 euros pour une robe baroque et 50 euros pour une chemise blanche.
Addict des grands créateurs ou de la dernière tendance japonaise, comme quoi la mode se paye et de surcroît elle se paye cher!