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poetenegre

lenegrenoir

à didier Posté le Vendredi 29 Août 2008 à 16h05

   O mon ami, ou te trouves-tu ?

   Mon cœur pleure, transpire des larmes,

   Des larmes que ton sourire seul peut effacer.

   Dans ton absence je m’en sers comme une arme

   Pour me défendre contre ma grande peine.

   Océan de larmes dans lequel baigne mon âme,

   Ou tous les soirs le navire de ton souvenir amarre.

   Mer de larmes dont les vagues, douces et calmes

   S’abattent sur la rive déserte de mon cœur troublé.

   Fleuve de larmes avec son rapide courant qui

   Emporte les images noircies de mes journées sans toi.

   Lac de larmes dans lequel mon souvenir

   Dort dans l’attente de ton probable retour.

   Ami, pourquoi me fais-tu tant de peine et tant de douleur ?

   Ne vois-tu pas l’amour de mon amitié sincère courir sur mes joues claires ?

   Ne te rappelles-tu plus nos inoubliables moments à Séa Yoro,

   Notre chaleureuse école primaire ou tous les deux

   Nous faisions des blagues sottes et idiotes d’enfants heureux ?

   Nous avions juré seulement du regard ne jamais nous quitter.

   Pourquoi me trahis-tu en marquant mon cœur de cette entaille

   De cette entaille ouverte par le glaive de ta chaleur lointaine,

   Que seule la tiédeur de ta main amicalement douce

   Peut refermer par le philtre d’amour enivrant qu’elle renferme.

   Entends ma voix qui pleure dans le désert de tes rêves évanouis !

   Viens et agrée la victime que je suis

   Victime qui brûle sur l’autel de ton cœur

   Et dont répands l’exhalaison dans le calice de tes yeux à jamais fermés.

   Ouvre ton âme et vois mon état, pis que la souffrance.

   Je suis sans vie, ami, je veux te rejoindre dans la mort.

   Reviens t’incliner devant ma face humide du torrent de mes pleurs

   Qui n’arrêtent de couler depuis ton voyage sans retour.

   On m’a dit que tu reposes désormais chez William,

   Dans cette ville lugubre ; je n’ai pas vu ton cercueil

   Mais sache que sur ta tombe chaque jour je me recueille.

   Ami je suis las de te fatiguer. Dors… dans la paix.

   Je ne te reverrai plus ici, mais je te rejoindrai là-bas.Je t’aime.

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