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poetenegre

lenegrenoir

premier voyage Posté le Vendredi 29 Août 2008 à 16h07

Enfant je batifolais dans les rues de mon village ;

   Je rêvais tous les jours me rendre à la métropole.

   Je n’avais pas dix ans, mon père m’empêchait de m’y rendre

   Mais comme je risquais de pleurer, le vieil instituteur me gavait de sucreries.

   Personne ne pouvait m’éloigner de mes belles et douces rêveries.

   Tous les jours j’y pensais, car il n’y avait rien de plus splendide

   Que la belle ville avec ses grands immeubles et ses grandes tours,

   Et la lagune Ebrié comme une chaîne de perle à un cou

   Donnait à ce pittoresque décor une touche que mon esprit seul

   Percevait. Mon rêve n’avait pas de prix, personne ne pouvait le ravir.

   Je tentais en vain de faire du vide en mon âme,

   Mais le spectre de notre fausse capitale envahissait mes pensées.

   Un jour vint comme une lueur dans la nuit, c’était le temps des vacances.

   Une grande ville portait au cœur de ses habitants sa griffe,

   Guiglo, le village de mon père ou le jour m’a vu naître de ma mère

   Avait réussi à me mettre au cœur beaucoup de nostalgie.

   Le sommeil n’arrivait plus à comprendre ma joie et ma larme

   Qui me sortaient, l’une des pores, l’autres des yeux.

   J’étais sincère ainsi que le rhumatisme chez les vieux,

   Je n’avais pas d’autres pensées ni soucis, j’aimais Abidjan

   Et pour cet instant si spécial j’avais oublié tout même ma famille.

   Il y est des fois quand l’ennui semblait se trouver au sommet du comble

   Une heure paraissait être un jour, un jour un siècle

   Et six cents kilomètres de route semblèrent une trop longue distance.

   Je dévorais du regard les villes et villages, les paysages de la foret.

   Finalement sans peine ni douleur j’atterris les deux pieds dans l’eau

   Du bonheur ;j’étais à Abidjan, ce beau village Tchaman

   Qui étalait par cette première nuit la toile de ses charmes

   Sur les yeux rêveurs du petit broussard venu des bords du Nicla.

   L’émotion et ses compagnes d’un instant, la joie et l’éblouissement

   Chantaient en chœur à la même minute dans l’intérieur de mon âme.

   Si on m’avait parlé d’un quelconque paradis de Dieu dans un quelconque ciel

   Je n’aurais pas accepté Jésus-Christ.Je sentais le parfum du fruit de la vie

   Gardé en Eden, c’est vrai ! Je me trouvais au paradis.

   Si j’étais au ciel ou sur terre, je ne peux le dire avec justesse,

   Cependant je me trouvais à Abidjan, ville de mes rêves, l’autre nom du paradis

   Et lorsque l’éveil dans sa tunique blanche vint me délivrer du sommeil

   A peine j’avais la force d’ouvrir les yeux, tant j’étais loin de tout,

   Près de Dieu, au ciel, à Abidjan, le vrai nom de la Cote d’Ivoire.

 

 

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