Mes amis seront fiers,
Eux à qui je disais hier :
« Quand notre destin laid
« S’enivrera du miel et du lait
« Sucrés de nos rêves possibles
« Qui ne prendront plus pour cibles
« Les nations blanches ni
« Alors l’œil sur la grande souffrance
« S’ouvrira vigilant et responsable
« Pour endiguer le joug du périssable
« Qui ornait jadis notre cou tendu »,
De savoir que le présage de ce vendu
Ami à la vérité qui ne choisit pas de visage,
S’est avéré vrai sans qu’il en soit un sage.
Certaines choses sont si évidentes qu’il est sot
D’en dire des lignes qu’on résumerait en un mot.
Vouloir c’est mourir ; vouloir c’est souffrir.
Souffrir c’est combattre le combat pour offrir
Au destin ses allures de belle princesse
Aux somptueux habits de fée enchanteresse
Avec sa baguette du travail et de l’abnégation
Qui nous ôteront à jamais du gouffre de l’inhibition
Répugnante servie par une génération sans valeur
Qui voudrait clouer au pilori de l’utopie et du leurre
Notre bel avenir construit par Houphouët
Que certains ont tué par l’oubli et son fouet
De l’ingratitude abjecte qui vit dans leur conscience.