Si les hommes savaient que la richesse avait une autre définition
ils se plaindraient moins,leur vie en serait meilleure.
Tous les jours,tous les soirs,de l'aube au crépuscule
ils s'épuisent à parader dans leurs déguisements ridicules;
costumes noirs,cravattes de couleur,ensemble tailleur,talons pointus
c'est le bal masqué du boulot.
Certains ont des visages pales,on pourrait les confondre aux Indiens
Quand le stress et les patrons tapent,l'un sur la tete,l'autre sur la crète
le bureau n'est plus qu'un enclos,on s'est qui sont les moutons
chacun court dans tous les sens;au carrefour du succès il n'y a pas de feux
les intérets s'entrechoquent dans les virages sans messe
à bicyclette ou en voiture,on pratique tous la vitesse.
Les sourires ont des pieds longs,ils marchent plus vite que les hommes
posés et sereins,ils on du mal à fuir
On voudrait tous etre joyeux,tous on voudrait etre heureux
la joie et le bonheur ne sont pas des mannequins en vitrine
D'autres ont des fusées,ce sont des astronautes dans la société
ils volent dans des planètes à la recherche d'un sourire
Moi j'ai mes potes on porte des capotes
qu'on pleure ou qu'on rie,on s'aime,on est ami
Avec ma femme je vais au ciné,et mes potes en boite
Le dimanche on accompagne maman à l'église
nos souliers sur le pavé,on dirait des danseurs de claquette
mon fils sur l'épaule de ma mère avec ses vomissures lactées
o bon Dieu qu'on est heureux,on vit dans la gaité
Les pauvres se compliquent,et la tete et la vie
ils pensent etre malheureux dans leur chaumière défraichie
le cri de l'enfant qui pleure,la casserole vide roulant par terre
Les riches ont des mines d'or et de diamants
grosses pépites de tristesse,carats de mélancolie
La veuve et la femme sans enfant ne sont-elles pas soeurs
elles tetent la mamelle des larmes qu'on confond à des ruisseaux
l'une espère dans son lit,les chambres d'à coté sont pleines
l'autre espère dans son ventre,elle n'a pas tricoté de laines
Estropié,aveugle,clochard,sidéen,rien n'ote le sourire de l'homme
la vie est dure il parait,elle a la forme du marteau
meme si les problèmes sont de fer,ils peuvent porter de la rouille
le coeur est une enclume,la tete de la houille
passés au fourneau des misères,les soucis deviennent des ustensiles
.on s'en sert pour survivre sur cette terre difficile.
Tout va bien,ça va aller,ainsi essaie-ton de se consoler
ça vaut mieux que rien,a-t-on déjà vu des compliments au cimetière
il est facile d'etre heureux,vraiment facile
qu'on soit seul ou en famille,il suffit d'esquisser un sourire
Mon voisin me dit etre triste,pourtant il a un miroir
il peut se regarder le visage,s'examiner la face
il peut danser,faire le singe,prendre un bain;faire l'amour à son ame
La vie n'est pas une voiture,elle a bien plus de valeur,on s'en ira avec elle
le véhicule a plus de chance,on y montera encore,mais
la vie qui l'acquierera une seconde fois
Si les hommes savaient qu'ils étaient riches,ils jacasseraient moins pour vivre
les secondes deviendraient des heures,les heures des années