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carelle Posté le Jeudi 27 Novembre 2008 à 18h59

                   Poème

Il neige des flots sur le désert

Le sol aride reçoit de gros flocons.

Les vautours avaient pour dessert

Les restes asséchés des faucons.

Les lions qui supportent mal la faim

Maigrissaient sous leur belle crinière.

Les ténèbres ont aussi une fin,

La lumière touche aussi la paupière

De ceux qu’ éventre la grande douleur.

Le poète avait un énorme chagrin

Sa vie entière sentait le malheur.

Sa plume n’avait jamais  craint rien

Son regard n’avait jamais eu peur,

Son cœur,invisible livre  du corps

Lui dictait des notes de stupeur.

Son âme dont tous les décors

Sont les sentiments des hommes

Palissait sur cette scène austère.

Les figues,les abricots ,les pommes,

Tous les fruits de cette terre

Etaient aigres dans sa bouche.

Malgré cette sombre désolation,

Le moustique et son ami la mouche

Ne cessaient de prendre leur collation.

La pluie glissait du ciel sur ce désert,

Les gnous, éternels proies des lions

Chantaient leur retour sur ce sol vert.

Le rossignol volait sur les sillons

De la lumière qui pénétrait soudain

Le cœur du poète triste dans son rêve

Un clin d’œil, et sa vie et son destin

Mettaient un terme absolu à la grève

Du bonheur qu’avait décrété la nature.

Avait-il vu un ange, avait-il vu Dieu ?

Quelqu’un avait-il brisé la clôture

Qui l’emprisonnait dans ce triste milieu ?

Avait-il un nom, cet étrange ange des cieux

Avait-il un visage, ce dieu étincelant.

Il avait un sourire et de magnifiques yeux.

Ce dieu brillant, cet ange éclatant

Portait un nom simple, un visage unique.

Carelle est son nom, Carelle son visage

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