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A quand la retraite ?

Mieux vaut pas pour demain

26 janvier 2010, Architecture et personnes âgées Posté le Samedi 6 Mars 2010 à 23h32
Bonjour à tous,

En relisant mes notes à propos de la réunion d'hier organisée par le
Conseil Général dans une cellule froide de l'ENSA,(l'école
d'architecture), je m'interrogeais sur l'utilité d'une telle démarche...
Si vous avez le temps vous pourrez lire les lignes qui suivent; elles ne
sont, bien sûr, qu'une interprétation personnelle de ce qui s'est déroulé,
elle n'engage que moi et n'a pas de valeur politique, scientifique ou
juridique :-)

La première partie de cette journée, probablement destinée à une tentative
d'élévation de quelques degrés de mon niveau intellectuel, fut consacrée
aux réflexions "poil à grattesques" de deux sociologues plutôt bien
informés des choses de la vie en EHPAD.

Nous apprîmes donc de monsieur Billé, enfin pour ce que j'en ai compris,
que : le paradigme de l'hébergement dans notre contexte sociétal de
"dé-liaison" doit aboutir au choix de l'habitat comme une continuité de
l'exercice de la citoyenneté et l'accompagnement dans l'exercice de ces
droits...

Puis, à peine le temps d'assimiler cette intervention qui, à défaut de
réchauffer la température de la salle, avait échaudé les esprits, Richard
Vercauteren enchaînait sur le lien entre la structure et les objectifs
coordonnées par la stratégie du projet d'établissement, sur la capacité
d'adaptation comme mécanisme d'innovation et surtout sur le respect de
l'intime, (logement personnel), et du collectif, (espaces de vie en
groupes d'individus caractérisés par les mêmes intérêts ou pathologies).

Bon, je ne sais pas pour vous mais moi,le lundi matin, je ne suis pas
préparé physiquement à ce genre d'exercice, (les autres jours non plus
d'ailleurs); par contre, ma voisine de droite qui, elle, réfléchissait
beaucoup plus vite que moi, ne cessait de pester sur ces réflexions qui
enfonçaient des portes ouvertes.

Il est vrai, pensais-je, que la dépendance évolutive des personnes
accueillies nous oblige sans cesse à revoir quelles limites donner au
projet de vie du et des résidents, et qu'il semble toujours pénible
d'entendre des généralités un tantinet provocantes sur des libertés
individuelles non préservées parce que non préservables en collectivité.
Cependant, ce message non subliminale est l'expression de la pensée
suivante : "donnons un vrai sens aux mots utilisés et n'oublions pas que
les résidents sont des adultes majeurs et (quasiment tous) vaccinés et,
qu'à ce titre, vivre en institution doit-être la (tentative de) projection
à l'identique de vivre en société."

Midi : Pause repas au bord de la Loire

En seconde partie de journée, les témoignages d'architectes et de
représentants d'établissement auraient pu nous éclairer sur les écueils à
éviter avant, pendant et après des travaux, sur les détails du montage
budgétaire,sur les interlocuteurs à solliciter, les choix de construction
et leur adéquation avec le projet de vie ... bref un échange interactif et
enrichissant.

Malheureusement, probablement victime d'une digestion aussi longue que la
file d'attente au buffet du midi, je n'ai rien entendu de tout cela; je me
suis assoupi pendant la projection par la régie Transéenne de publicité,
de sa vidéo promotionnelle de son site associatiocommercial d'accueil de
personnes âgées aisées... Je plaisante bien sûr, mais comme j'avais déjà
visité l'endroit et avais été fort impressionné, (pensez-vous, 80 places,
7,6 millions d'euros de coût, prix de journée à 54 euros), je pensais
pouvoir m'exonérer de cette présentation d'un établissement "situé au
coeur de la campagne Nantaise", mon projet étant sur l'île de Nantes, je
ne me sentais pas franchement concerné.

Par la suite le secteur du handicap fut rapidement évoqué mais l'annonce
des prix de journée pratiqués et des ratios d'encadrement me laissait à
penser que nos préoccupations ne pouvaient que diverger.

Enfin la table ronde qui suivit réamorça nos neurones transis en
réimprimant les discours du matin sur nos fronts de gestionnaires
vigilants et garants de l'expression des mécanismes de la société,
(libertaires et sécuritaires).

Pour conclure, et revenir à ma réflexion sur l'utilité d'une telle
journée, j'espère que tous n'auront pas perdu leur temps; moi, j'ai un
doute parce que à ce jour je ne sais toujours pas si notre projet de
construction sera conforme à nos idéaux présents et encore moins aux idées
futures ... en tous cas nous ne sommes pas seuls.



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