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Démission du chef d'état-major israélien Posté le Mercredi 17 Janvier 2007 à 09h59


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Bouleversement au sein de l'armée israélienne

Le chef d'état-major israélien le général Dan Haloutz a présenté mardi soir sa démission à la suite des ratés de la guerre du Liban durant l'été dernier, a-t-on annoncé de sources militaires.

Il s'agit du plus haut responsable militaire ou politique à quitter ses fonctions depuis la guerre et les pressions exercées par l'opinion publique pour obtenir le départ du chef d'état major, du premier ministre Ehud Olmert et du ministre de la Défense Amir Peretz tenus pour responsables, selon tous les sondages, des revers subis par l'armée israélienne face à la milice chiite du Hezbollah.

Le chef d'état major adjoint le général Moshe Kaplinsky a été chargé d'assurer l'intérim à la tête de l'armée.

Dans sa lettre de démission adressée à MM. Olmert et Peretz, le général Haloutz affirme que sa «conception de sa responsabilité» l'a poussé à démission. «J'ai atteint l'objectif que je m'étais fixé à la fin de la guerre du Liban qui consistait à étudier puis à tirer les leçons de ce qui s'est passé. Je considère dans ces conditions qu'il est de mon devoir de quitter mes fonctions immédiatement», y a souligné le général Haloutz.

M. Olmert a pour sa part tenté en vain de le convaincre de reporter sa démission afin d'attendre les conclusions d'une commission d'enquête sur la guerre au Liban, a ajouté la radio publique. Les conclusions de cette commission devraient être rendues publiques le mois prochain.

Le général Haloutz, ainsi que M. Olmert et Peretz, ont été très durement critiqués par les médias et l'opinion publique à la suite des opérations menées contre le Hezbollah.

Durant l'offensive lancée du 12 juillet au 14 mi-août, l'armée israélienne n'est pas parvenue à empêcher les tirs de roquettes contre le nord de l'État hébreu contrairement aux assurances données par les responsables militaires et politiques au début des combats.

Le général Haloutz a justifié sa démission en expliquant qu'il entendait ainsi «assumer ses responsabilités». Jusqu'à présent le chef d'état-major avait résisté aux pressions estimant qu'une démission constituerait «une solution de facilité».

Des dizaines de milliers de personnes, dont des réservistes ayant servi au Liban, avaient pourtant manifester pour exiger dès la fin des combats la constitution d'une commission d'enquête.

Les manifestants dénonçaient notamment l'impréparation des unités régulières et des réservistes engagés dans la guerre, la confusion et les contre-ordres fréquents du commandement et le fait que l'armée n'avait pas rempli ses objectifs, à savoir briser l'appareil militaire du Hezbollah et obtenir la libération de deux militaires israéliens. Leur enlèvement début juillet par le Hezbollah avait déclenché le conflit.

Le gouvernement avait voté le 17 septembre la création d'une commission gouvernementale de cinq membres présidée par le juge à la retraite Eliyahu Winograd, afin d'enquêter sur l'offensive contre le Hezbollah.

La guerre a fait 162 tués dans les rangs israéliens, dont 41 civils.

L'image du général Haloutz avait également été sérieusement ternie lorsque la presse avait révélé qu'il s'était livré à des opérations boursières quelques heures avant le déclenchement de la guerre en prévision d'une baisse des cours.

Le général Haloutz (58 ans) est le premier aviateur à avoir accédé au sommet de la hiérarchie militaire le 1er juin 2005, après en avoir gravi tous les échelons depuis l'âge de 18 ans.

Ses pairs le considéraient alors comme le plus apte à faire face à la menace nucléaire iranienne qui est ce qui inquiète le plus les dirigeants israéliens, civils comme militaires.

Par la suite toutefois de nombreux commentateurs lui ont reproché d'avoir surestimé les capacités de l'armée de l'air, qui a multiplié les raids au Liban en vue de «casser» l'appareil militaire du Hezbollah sans y parvenir, alors que les unités d'infanterie et de blindés mal entraînées et sous-équipées ont été négligées ce qui a provoqué de lourdes pertes lorsqu'elles sont intervenues sur le terrain.


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